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Billet de blog 19 septembre 2025

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Une nouvelle Hasbara, un cran de plus dans la propagande sioniste

Inonder les medias de mensonges, de fake news, falsifier la réalité ne suffit pas ou plus . Accuser du délit d’antisémitisme quiconque dénonce les méfaits actuels du sionisme ne marche plus trop non plus.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tout en crachant dessus, les néo fascistes à la manœuvre en Israël n’arrivent pas à laminer ce que les instances du droit international, reconnaissent et confirment : c’est bien une volonté et une pratique génocidaire (fût-elle d’un genre nouveau) qui se déroule sous nos yeux  depuis deux ans. Malgré 200 journalistes assassinés à Gaza et l’interdiction d’une presse internationale non agréee, les images, les témoignages sont là, incontournables. L’horreur d’une situation génocidaire est sue et reconnue, même si agrémentée d’un choix fallacieux:  «  soit vous partez, et vous ne reviendrez jamais, soit on vous tue » ! La pratique de la terre brûlée ne fait plus un pli,  les  bombardements, les bulldozers high tech détruisant sans distinction,mais éradiquant tout avec minutie ( personnes, bâtiments, hôpitaux, écoles, traces historiques et culturelles) ne se  comptent plus.

 Alors comment contrecarrer  l’extension de la réprobation internationale qui devient de plus en plus difficile à vaincre ? Dans plusieurs pays occidentaux, on ne se contente plus de protester en paroles, on passe aux actes : Boycotts, manifestations monstres, blocage du tour cycliste en Espagne, du fret maritime en Italie, en France et ailleurs, proclamation de la nécessité de reconnaître la légitimité d’un futur état palestinien, flottille internationale pour atteindre les rives de Gaza, sans parler des personnalités israéliennes dénonçant la catastrophe en cours (historiens, artistes, ex diplomates, vétérans de l’armée) et des jeunes réservistes, les refuzniks,  préférant aller en prison et subir l’opprobre de leurs concitoyens plutôt que d’accomplir une œuvre mortifère.

  Devant un tel discrédit et le dévoilement d’une réalité scandaleuse, hideuse, comment renforcer, élargir le boulot des sayanim,  agents chargés d’une propagande qui puisse  garantir et l’impunité d’Israël et justifier ses actes de terreur ?

 Ben, fallait juste y songer : employer, non pas les traditionnels et patentés petits soldats,  mais des sayanim  à blason doré, en provenance du  monde universitaire et intellectuel, pas toujours conscients de leurs basses œuvres puisqu’ils interviennent au nom de la liberté académique-le haut du panier de la liberté d’expression.  540 d’entre eux, viennent de signer une pétition dénonçant la décision d’un boycott de conférences organisées par le Musée d’histoire du judaïsme. Le MHAJ bien connu pour ses positions de soutien inconditionnel à l’état d’Israël dont voici un extrait de communiqué…

 « Des chercheurs ont récemment annulé leur participation, au prétexte qu’un programme de recherche en histoire médiévale de l’Université hébraïque de Jérusalem (UHJ) – dirigé par Elisheva Baumgarten, éminente médiéviste et doyenne des humanités à l’UHJ – finançait la participation d’une doctorante, comme c’est l’usage. Certains ont argué du fait que leur participation équivalait à soutenir le gouvernement israélien. (…) Cette attitude est une offense à l’autonomie de la recherche et à l’indépendance de la République des lettres. »

 Vrai ! il y a  de quoi être offensé lorsqu’on reçoit depuis des lustres les plus gros subsides que  la mairie de Paris octroie aux associations de la capitale et qu’on se targue d’être LE lieu privilégié de la «  mémoire juive ».

Il y a de quoi être indigné, comme ces vaillants 540 collabos signataires, quand des chercheurs brisent le mur du silence concernant le financement «  discret » d’universités complices de génocide, telle  l’Université hébraïque de Jérusalem et ne se résignent pas à rejoindre les fables  et les illusions du mainstream dominant concernant l’entière autonomie des chercheurs universitaires et de leurs labos*. Rien d’étonnant non plus  de constater que dans cette merveilleuse liste de défenseurs des libertés académiques ( qui sont effectivement à défendre mais pour de vrai), on y trouve une gent qui n'hésite pas gênée à déclarer qu’il faut « analyser le 7 octobre hors contexte »   ou bien « qu’avant  il ne s’était rien passé ». A se demander comment de si  nobles intellectuels  en viennent  à réclamer « la création d’une internationale académique de lutte contre les boycotts et les pressions politiques et idéologiques exercées sur les chercheurs, y compris par d’autres chercheurs ». ça ne s’appellerait pas par hasard,  du maccarthysme ??

 A s’interroger  quand ils en viennent à appeler «  France Universités et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche à  condamner le principe de boycott académique quelle que soit la nationalité des chercheurs » en oubliant le travail de l’historien Joan Chapoutot mettant en lumière la collusion d’intellectuels et d’universitaires de renom avec le régime fasciste nazi.

 Les individus se baladent en roue libre, c’est bien connu ! Au grand jamais les institutions et la place qu’on y occupe ne sauraient déterminer les prises de positions de tout un chacun ! LA Science, comme l’Art au dessus de tout !

 Les mythes, les fables, il faut bien le reconnaître, ont la vie longue et le cuir épais !

 Quoiqu’il en soit, sans rien céder au chantage en cours ( accuser toute protestation d’antisémitisme, coiffer de  « terrorisme » la résistance palestinienne) n’avons-nous pas à rester vigilants face au chaos idéologique organisé sciemment pour fracturer et discréditer les mobilisations massives internationales et briser, notamment en France, de sérieuses prises de conscience ? De quoi  aggraver les tensions politiques au sein de la communauté nationale,  à présent au sein même de la communauté académique, censée défendre nos plus chères libertés ?

Nous sommes sur le point de nous retrouver dans la même situation que lors de la guerre d’Espagne, en 1936, où l’on se déchirait au sein d’une même famille, où des luttes fratricides ont permis aux forces fascistes de gagner du terrain.

 Faisons confiance au Mossad, à l’incessante Hasbara, aux dangereux philosémites d’aujourd’hui, aux sionistes acharnés, aux Ciotti, Darmanin, Retailleau, Lecornu pour s’en réjouir.

  Obtenir la paix au Proche-Orient, la fin de la terrible agression à Gaza et en Cisjordanie, obtenir des mandats d’arrêt pour l’ensemble des hauts responsables israéliens et surtout interpeller chaque citoyen de la nation israélienne pour qu’il cesse d’être complice objectif d’un génocide- dont certains se régalent- reste notre tache impérieuse.

  Adèle 47

* un exemple parmi d’autres : https://reporterre.net/Polytechnique-est-sous-l-emprise-des-multinationales

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