L'affaire immobilière en question dégouline de sang et de souffrances, mais ce n’est qu’un détail au regard des fructueuses opérations financières en vue. Le sang enrichit le sol, n'est-ce pas ? Il est donc logique, quasi naturel, que le "peuple élu" en profite…sympa, comme il est, d’entretenir conflits et horreurs dans un coin de la planète, en attendant un possible élargissement.
Un peuple, ou plutôt un Etat « élu » pour être virtuose du mensonge et d'un génocide qui refuse de dire son nom, « élu » pour dresser, pardon, éduquer sa jeunesse *, mieux que la jeunesse allemande, avant et juste après 1933, et pour l’entraîner à commettre des atrocités dont elle a du mal à se relever, du moins pour une fraction de réservistes (suicides, chocs post-traumatiques, refus de servir…).
Dans tous les cas, une nation « élue » par les grandes puissances internationales qui se frottent les mains de voir avec quels maestria et cynisme, une petite nation prend à cœur d’exécuter la haute mission qu’on lui a confiée : être un avant-poste de l’Occident dans un Proche- Moyen Orient à mettre au pas, à soumettre au chaos s’il résiste, et à présent jusqu’en Syrie.
N’est pas capable qui veut de rester droit dans ses bottes tout en se livrant à une œuvre de destruction massive. De participer au banc d’essai des toutes dernières armes high tech, de commettre un génocide en crachant sur le droit international et d’envoyer, ou de recruter, aux quatre coins du monde, des missionnaires pour soutenir une politique mortifère.
Il n’y a pas de petit bénéfice : un sou est un sou. Alors si des fois que… le grandiose projet immobilier à Gaza permettait aux USA, à von der Leyen et à l’UE de diminuer le marasme économique en vue, de dorer le blason de Trump et de prendre sa revanche sur tous ces Arabes qui nous cassent les pieds depuis trop longtemps, il n’y a aucune raison de se gêner.
Les Français, ces râleurs professionnels, continuent à exaspérer le gouvernement et la finance internationale, tandis que la gauche en Europe tangue sous le poids de la montée de l’extrême droite. Le conflit russo-ukrainien, malgré le baratin ambiant, n’amène pas les citoyens d’Europe de l’ouest à partir fleur au fusil, comme en 14 ,pour « casser la figure à l’ours russe ». Alors, on peut toujours espérer que le grand bazar voulu et prémédité autour de Gaza déborde dans toute la région. Pour s’assurer la pérennité de projets encore plus fructueux qu’une Riviera : extraction de gaz en Méditerranée, creusement du canal Ben Gourion pour un accès direct à la mer Rouge, sans passer par le canal de Suez et, cerise sur le gâteau, barrer la route aux prétentions de l’Iran et bien sûr de la Chine.
Tout ça vaut bien une petite contrepartie : un état palestinien fantoche, démilitarisé, sous haute surveillance d’Israël et des grands collabos de l’actuelle Autorité palestinienne, sans bien sûr le droit au retour pour les réfugiés. Dépeçage complet de la Cisjordanie et instauration d’un nouveau bantoustan…Projet d’un état qui, malgré tout, inquiète fortement des personnalités, bien sous tout rapport, médiatisées à outrance et des institutions faussement représentatives des juifs de France.
Du beau monde, de l’entre-soi sanctuarisé, Shoah et antisémitisme à la boutonnière, qui continue à se lamenter sur le mauvais sort fait aux juifs, via le Hamas, ne cessant de ronronner autour de la nécessaire libération des otages pour que se perpétuent une domination et une occupation coloniales absolues. A contrario de ce qu’avait même suggéré certains dirigeants de l’ex Likoud, pas encore d’extrême droite comme aujourd’hui- qui préconisaient de lâcher une bonne partie de la Cisjordanie et de Jérusalem en contre partie d'une paix à instaurer. Des propositions passées aux oubliettes et pour cause !
Aux oubliettes aussi le verset du Lévitique (19-34), un rappel judaïque qui n’a plus cours, ringard à souhait : "L’étranger qui séjourne parmi vous sera pour vous comme un des vôtres ; tu l’aimeras comme toi-même ; car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte ».
Du pipi de chat ou de moineau tout ça lorsque s'agitent des forces internationales prêtes à tous les compromis, de nature plutôt mafieuse et fasciste que démocrate.
Si nous devons saluer la décision courageuse de plusieurs maires et communes de France de maintenir aujourd’hui même un drapeau palestinien au fronton des bâtiments publics, en dépit de menaces préfectorales et judiciaires, il n’y a pas à se leurrer : la reconnaissance d’un futur état palestinien, tel qu’il se dessine, ne suffira pas à résoudre la question du respect des droits entiers d’un peuple à vivre dignement sur une terre qui lui appartient.
De cela nous sommes et serons tous responsables et comptables.
Adèle 47