Adèle47

Abonné·e de Mediapart

105 Billets

0 Édition

Billet de blog 22 novembre 2023

Adèle47

Abonné·e de Mediapart

Faisons léger... sans garantie.

Pour éveiller les chaumières, leur plaire, de façon à ce qu’elles en redemandent, il faut, paraît-il, faire léger. Alors, essayons.

Adèle47

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une vieille blague juive, du temps où ce qualificatif renvoyait plutôt à l’image d’une population  pauvre, récemment émigrée, venue du fin fonds des Balkans, de L’est de l’Europe ou de la Baltique, votant plutôt à gauche qu’à droite (n’en déplaise à Monsieur Guillaume Erner, grand prêtre à France Culture), habitant Paris Est plutôt que le Paris Ouest des beaux quartiers, une vieille blague, donc, demandait :«  quelle est la différence entre un tailleur et un médecin ou un psychanalyste, un avocat? »  Réponse : une génération!

D’ où la question : quelle est la différence entre une Marina Vlady et une Isabelle Adjani ? Toujours une génération. Ou deux  générations, selon les émules que la seconde peut faire à présent.

 Parce que défiler en une marche pour la paix, la paix blanche, immaculée, au-dessus de tout parti pris, de toute considération politique abominable, défiler en silence, sans slogan ni banderole, sans mot d’ordre ni revendication, demande à ce qu’on se présente devant les micros, parée de magnifiques lunettes noires, avec rouge à lèvre tout aussi magnifique et sanguin, mains ailées tenant avec une grâce à peine ostentatoire, un petit livre, blanc lui aussi, un peu teinté de vert, même pas olive, des fois qu’on puisse penser aux oliviers palestiniens saccagés par les colons… Non juste une touche écolo sur fond de pureté blanche comme le manteau de la Reine Margot actrice, qui a dû coûter bonbon. Tandis que venir rejoindre la chaussée, avec, il vrai, également des lunettes noires, mais discrètes, et en veste sombre, la tête couverte d’un simple foulard, sans maquillage outrancier, pour suivre modestement un cortège, relève d’une autre histoire. C’était il y a plus de 20 ans!, lorsque déjà  on demandait la justice et la paix pour le peuple palestinien. On ne m’aurait pas indiqué, qu'à deux pas, derrière moi, c’était Marina Vlady, je ne l’aurais pas remarquée.

 Mais bon, autre temps, autres mœurs. Faut se le dire, en toute simplicité et réalisme médiatico-politique. Nonobstant, prêter aux caméras des lèvres, pleines de volupté et de séduction, pour que s’enregistrent des propos lénifiants, a contrario d’une présence réelle et investie, tandis qu’on meurt à tour de bras…c’est un peu trop, un peu gros, et même indécent. Du moins, c’est ce que l’on ressent face à une belle dame qui prétend incarner, dans sa démarche et si "juste" position, le meilleur moyen, de sauver de l’enfer les habitants de Gaza... et d'Israël bien entendu.

  Appartenant à la génération entre le tailleur et l’avocat, je lui préfère, sans la moindre hésitation, un charmant rabbin américain, déguisé en quasi sapin de Noël avec une grosse barbe blanche, de longues bouclettes, un énorme chapeau rond et…un keffieh avec écusson palestinien accroché au revers du veston ! Un rabbin qui vitupère, sans désemparer, contre l’Etat "zion-niste" d’Israël, juif en rien du tout, usurpateur théologique, responsable de  l’antisémitisme actuel et de la nouvelle Nakba en cours. Un Etat sioniste qui représente  une contre-façon judaïque empêchant les peuples, des trois monothéismes, de vivre en paix comme ils ont su le faire par le passé.

Voilà c’est dit. Merci à Rabi David Ysrael Weism…. https://www.youtube.com/watch?v=-KF0FxX--GA

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.