Arrêtons les débats, les vrais comme les faux, les idées réputées justes comme les dires pervers, les « Ne pensez-vous pas que.. ? » et tous les faux questionnements…Nous n’avons plus rien à dire. Nous avons à agir. Plus fort que des bombardements, que des snipers embusqués, que les esbroufes de nos pseudo gouvernants, que le pus qui coule à travers les médias, que la Comédia del Arte de nos représentants politiques. Ecoutons la voix, le cri, la colère et l’humour glacé, la dignité des palestiniens, et fermons nos bouches.. Elles ont assez recouvert de cendres les cadavres qui s’accumulent. Ouvrons pour de bon nos yeux sur ce qui se passe. Et ne disons surtout pas « Nous ne savions pas ! »
Toutes nos hésitations sèment la mort, toutes nos tergiversations tuent des gens, les mutilent, les affament, les condamnent à vivre dans la terreur des heures qui les emprisonnent, sur chaque parcelle de terre où ils puissent encore poser leurs pieds, leurs têtes fracassées. Toutes nos compassions, nos hélas ! sont criminels. Et tous nos soulagements à voir 10 camions humanitaires franchir des checks points à Rafât alors qu’il en faut au moins cent, deux cents !
Savons- nous à quel point nous sommes ridicules, inconsistants, aussi virtuels que nos écrans ?
Il faudrait terminer ces quelques lignes, comme il se doit, et comme de coutume, par un vibrant appel à l’espoir, par une proposition de paix, de changement. Mais cela dépend de quoi ? Des bonnes intentions ? D’une tonne de compassion? De trois sous placés dans un tronc, d’une messe télévisuelle et même de quelques heures passées en manifestations ? En continuant notre petit train-train, nous bafouons des vies humaines. Cela nous coûtera un jour aussi cher que ce qui s’est passé pour une centaine de personnes en Israël et pour des milliers à Gaza. Si l’économie est mondiale, notre sort le sera aussi.
Rien ne nous interdit de faire tout ce qui est possible pour stopper le sans limites, l’hubris, la folie en cours. A condition de le vouloir vraiment!
Adèle 47, descendante de déporté(e)s!