Nous étions en partie prévenus et aurions du être préparés ! Que la haute finance et la caste au pouvoir en France actionnent les vieilles recettes de la division au sein d’une nation qu’ils prétendent avoir à cœur, rien de plus normal ! Mais à l’heure du sans limites, du « no alternative », avec refus de rétablir l’ISF à la boutonnière, il fallait faire davantage. Et faire la démonstration que l’œuvre de destruction de toute valeur politique et référence idéologique est bien accomplie.
Suffisait qu’ils nous piquent notre couleur, les foulards ! Suffisait qu’ils s’approprient en nouveaux pétainistes qu’ils sont (sans conscience de l’être pour certains) la couleur du sang des révoltes populaires. Et qu’ils soient lâchés dans la rue en bons chiens dressés à croire en la bonté de leurs maîtres ! Mais cela ne suffit plus. Il fallait que ce soit eux, les réels populistes, qui traitent les gilets jaunes de « fachos », eux qui aboient contre la violence des gens en colère, mais qui disent amen à celle de leurs maîtres, eux qui brandissent le drapeau d’une démocratie en miettes. Béni soit le boutiquier d’aujourd’hui métamorphosé en classes moyenne- moyenne ! Plus de frontière, plus de repère ! On renverse la table et on se goinfre dans les coulisses... ou pas !
Les « eaux du calcul égoïste » (1) celles du capitalisme financier, qui effectivement n’a plus de limites, trouveront toujours leurs fantassins. Ce dimanche 27 janvier, une étape nouvelle est franchie. Nous ne sommes plus à l’heure de la com’ et des faux débats nationaux. Les tirs de flashs ball et de LBD qui s’attaquent à tout ce qui nous permet de « voir » et d’agir, nos yeux, nos mains, ont besoin d’adjuvants et de renforts. La guerre n’est pas là où l’on croit. L'intelligence ne sera pas seulement artificielle, elle doit passer par les fourches caudines du brouillage de piste. Telle semble être la volonté de ceux qui nous gouvernent, soumis eux-mêmes au grand dissolvant universel : l’argent!
(1) Karl Marx