Retour sur le rassemblement du 1er juillet porte de la Chapelle

A l’approche de l’été et des départs en vacances, les inquiétudes sont vives du côté des différentes associations intervenant porte de la Chapelle : comment continuer à assurer une distribution quotidienne de nourriture pour le millier de réfugiés installé dans ce camp de fortune du nord parisien et de quelle façon pallier à un manque de bénévole ?

Il faut aussi interpeller la mairie de Paris, les députés et tout autre acteur de la vie publique susceptible de venir en aide à ces hommes et femmes, qui pour certains, sont encore mineurs. Ce rassemblement a permis aux réfugiés de pouvoir s’exprimer, d’écrire leurs revendications, leurs attentes et colère.

Sur les différents panneaux, les demandes sont les mêmes : Un toit et une protection de l’état français. Un mot laissé sur une pancarte interpelle directement le président, Emmanuel Macron. Il lui est demandé d’écouter les réfugiés.

Deux élus ont fait le déplacement : Danièle Obono et Eric Coquerel, tous deux députés  France Insoumise. La députée, suite au souhait d’un jeune libyen de 24 ans, écrira sur une banderole « Résistance – Solidarité. » Cependant, l’élue est avant tout venue sur place pour constater, échanger avec les collectifs et bénévoles, et essayer par la suite d’apporter des solutions efficaces pour les 2 mois à venir.

Une partie de foot s’engage entre réfugiés et manifestants, la sono est arrivée et l’on joue quelques morceaux de musique, des boissons et des plats sont distribués. Le rassemblement semble être une réussite. Reste que le sort de ce millier de réfugiés n’est toujours pas réglé, et que de nombreuses arrivées sont encore à prévoir.

Dimanche matin, la pluie et le calme sont de retour au camp. Les corps fatigués de ces hommes, allongés en plein milieu de la future voie de tram sont là pour nous rappeler l’impuissance et l’inaction de l’état français.