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Billet de blog 18 décembre 2017

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Une semaine de violence en Ethiopie

En l'espace d'une semaine, environ 80 personnes sont mortes dans des épisodes de violences en Ethiopie. Silence assourdissant de la communauté internationale face à la spirale de violence dans laquelle semble sombrer ce pays de la corne de l'Afrique.

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De nouvelles violences sont à déplorer en Ethiopie. Elles ont débutées lundi 11 décembre à l’université Adigrat, située dans le nord du pays. Des affrontements entre tigréens et amharas ont causés la mort d’un étudiant amhara. Ce meurtre a alors engrangé de nouvelles violences, dans lesquelles 4 étudiants seront tués.

Par ailleurs, mardi 12 décembre, en région Oromo, c’est une vingtaine de personnes qui ont été tuées par des militaires suite à une manifestation dénonçant les violences policières dans la ville de Chelengo (violences commises par la controversée Liyu Police, plusieurs fois incriminée par des organisations internationales comme Human Rights Watch).

Lemma Megersa, représentant de la communauté Oromo et membre du conseil de la Fédération en Ethiopie a vivement dénoncé ces assassinats et a fait part de sa désapprobation quant à l’intervention de l’armée dans la région sans son autorisation.

Jeudi 14 décembre, 29 Oromos sont assassinés dans la région de Hawi Gudina par des ressortissants somaliens. En représailles, pas moins de 32 somaliens seront tués. Ces violences interviennent dans un contexte tendu, où les 2 parties revendiquent le contrôle et l’accès aux ressources naturelles de cette région frontalière.

En guise de réponse, le gouvernement éthiopien a décidé une nouvelle fois de couper l’accès à internet pour une partie de la population. Il est par ailleurs intéressant de noter la visite de Christine Lagarde en début de semaine dernière en Ethiopie. Une visite pendant laquelle la présidente du FMI s’est félicitée de voir de nombreuses usines chinoises et néerlandaises s'implanter en Ethiopie.

Sans doute ignore-t-elle que l’Ethiopie est en proie à de nombreuses violences depuis maintenant 2 ans, causées en partie par des accaparements de terres massifs, laissant alors les agriculteurs sans ressources.

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