Selon l’Organisation Internationale pour les migrations, citée dans un article du journal « Le Monde »,, il y aurait eu plus de 22000 morts en méditerranée depuis 2000. Depuis 2014, toujours selon les sources de cette même organisation « 75% des migrants qui sont morts dans le monde ont péri en Méditerrannée. »

En 2015, 25 personnes sont mortes dans la région de Calais en tentant de rejoindre l’Angleterre. Certains, dont l’identité n’a pu être retrouvée, sont décédés dans l’anonymat le plus total. En 2016, le nombre de décès suite à une tentative de passage était à peu près similaire à celui de 2015, auquel il faut ajouter le décès de deux mineurs : un jeune afghan de 13 ans en Octobre 2016 et celui d’une érythréenne de 17 ans en Juillet 2016.
En Novembre 2015, Mohamed, sans-papiers égyptien, a été blessé par le RAID lors de l’assaut post-attentat à Saint-Denis. Il a reçu suite à cet assaut une obligation de quitter le territoire français sur son lit d’hôpital. Suite au travail de son avocate, l’état français accorde « gracieusement » à Mohamed un titre de séjour d’une année. Il est depuis toujours logé à l’hôtel et ne peux retravailler en raison de son handicap. D’autres sans-papiers du 48 rue de la République recevront une OQTF ce jour-là.
L’année 2016 a vu également l’implosion des violences à l’encontre des réfugiés et des sans-papiers en France. Violence que j’ai pu moi-même constater à Grande-Synthe lorsque les CRS encerclaient le camp pour y lancer des bombes lacrymogènes sur les réfugiés et les bénévoles. Une violence exercée aussi dans les différents camps « sauvages » de la capitale française et tout autre endroit où se trouvent des réfugiés.
Egalement en 2016 et 2017, nous avons pu voir se tenir en France d’étrange procès menés contre Cédric Herrou, Félix Croft, Francesca Peirotti, entre autre, pour aide au passage illégal. Par ailleurs, la mairie de Calais ne cesse de mettre des obstacles aux différentes associations qui viennent en aide aux réfugiés.
Tout cela sous le quinquennat Hollande, apparemment de gauche.
Je repose donc cette question, où étiez-vous, ceux qui essaient de nous faire culpabiliser depuis dimanche en utilisant le sort des réfugiés et des sans-papiers quand sur le terrain nous avions besoin de vous, quand nous avions besoin de plus de voix pour dénoncer les injustices et les drames humains ?
Nulle part.
L’indifférence est la première responsable de cette situation politique ubuesque. N’en déplaise aux discours moralisateurs, mon vote sera blanc le 7 mai.