L’inculpation d’Ousmane Sonko et la dissolution de son parti politique marquent une étape supplémentaire dans la (re)chute du Sénégal au rang des autres républiques bananières françafricaines dirigées par des marionnettes. Les jeunes n’accepteront pas ce meurtre brutal de leur espoir d’un autre monde. Qui pour les soutenir ?
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La mollesse des protestations de la classe politique face aux événements juridiques d’hier peut faire craindre le pire quant aux espoirs d’indépendance et de liberté d’un peuple soumis par le colon depuis plus d’un siècle. Lorsque Seydou Gueye, porte-parole de l’APR (le parti du président Macky Sall), se permet de déclarer avec un cynisme invraisemblable que le Pastef (le parti d’Ousmane Sonko) « donnait des signaux d’une formation politique intéressante, mais finalement, c’est un parti inutile au projet politique et démocratique » (Senenews.com, 31-07-2023), on est en droit de se demander si les autres partis, en gardant le silence, n’ont au fond pas pour unique objectif de faire en sorte non pas que le pays change et se libère mais que leur chef devienne calife à la place du calife et prolonge un Pacte colonial qui lui rapporte gros.
Les jours et mois qui viennent vont être décisifs. L’éventualité d’un report des élections « pour raisons de sécurité » semble se rapprocher un peu plus chaque jour. En attendant, le pouvoir teste la servilité de ses esclaves en coupant à nouveau l’Internet et en prolongeant d’un jour l’interdiction faite aux deux roues de circuler, enfonçant encore un peu plus les jeunes dans la misère et le désespoir. Le président serait-il en train de semer l’orage pour mâter la tempête ?
Amitiés fraternelles.
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