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Les crimes perpétrés par le régime d’apartheid israélien à l’encontre de la population palestinienne se sont depuis la formation du dernier gouvernement Netanyahou (désireux d’achever le nettoyage ethnique de la Palestine *) multipliés à tel point que le régime est aujourd’hui directement contesté partout dans le monde, y compris par les Israéliens eux-mêmes. Aucun membre du gouvernement israélien ne sera jusqu’à nouvel ordre officiellement reçu aux États-Unis. Ada Colau, la maire de Barcelone, a mis fin à ses liens avec Israël et son jumelage avec Tel Aviv. La ville belge de Liège, pour renforcer son soutien au peuple palestinien, coupe ses liens avec le régime israélien et suspend ses relations avec Israël. La capitale norvégienne Oslo a voté, après cinq autres municipalités du pays, l’interdiction des produits et services issus des colonies israéliennes. La délégation israélienne a été expulsée en février du sommet de l’Union africaine et le statut de membre observateur dont Israël bénéficiait lui a été retiré. Des manifestations de soutien au peuple palestinien sont organisées dans le monde entier. À Jérusalem, des Juifs antisionistes manifestent contre « le jour de l’indépendance d’Israël » pour faire connaître leur opposition à l’oppression du peuple palestinien qui dure depuis plus de 75 ans. L’UJFP (Union Juive Française pour la Paix, dans un communiqué publié en avril 2023, déclare : « Il ne peut pas y avoir un État démocratique pour les Juifs et d’apartheid pour les Palestiniens. Le mouvement actuel n’a d’avenir et ne pourra enrayer la fascisation du pays que s’il intègre l’égalité des droits et l’application du droit international pour tous ».
De nombreux intellectuels israélien dénoncent la dangereuse évolution du régime israélien, à l’instar de l’historien Daniel Blatman, qui déclare dans le journal israélien Haaretz : « Le populisme gagne quand la société est mûre pour l’accueillir. La société israélienne était mûre pour recevoir le gouvernement actuel. Pas à cause de la victoire du Likoud, mais parce que l’aile la plus extrême a entraîné tout le monde derrière elle. Ce qui était autrefois l’extrême droite est aujourd’hui le centre. Des idées qui étaient autrefois en marge sont devenues légitimes. En tant qu’historien dont le domaine est l’Holocauste et le nazisme, il m’est difficile de dire cela, mais il y a des ministres néo-nazis dans le gouvernement aujourd’hui. Vous ne voyez cela nulle part ailleurs – ni en Hongrie, ni en Pologne – des ministres qui, idéologiquement, sont de purs racistes. »
Et, face à cette indignation qui se généralise à vitesse grand V : le silence indigne et coupable de Macron. Les Français doivent se réveiller, dénoncer le régime fasciste de Netanyahou et adhérer à la campagne BDS. Le Boycott n’est pas interdit par la loi, il fonctionne et gagne en popularité. S’il a pu faire tomber le régime d’apartheid d’Afrique du Sud (alors largement soutenu par Israël), il pourra également faire tomber le régime d’apartheid d’Israël.
Combattre le sionisme au XXIe siècle, c’est combattre l’injustice. Ceux qui voudraient vous faire croire, comme Macron, que l’antisionisme est une forme d’antisémitisme se couvrent de ridicule car cela revient à traiter les Juifs eux-mêmes d’antisémites. Se servir de la Shoa pour justifier le silence face aux crimes perpétrés aujourd’hui par le régime israélien est une honte absolue. L’humanité ne doit jamais oublier la Shoa et apprendre à ses enfants qu’ils doivent tout faire pour qu’une telle horreur ne puisse plus jamais se reproduire. Mais cautionner la dérive fasciste d’Israël aujourd’hui, c’est préparer le monde à sombrer à nouveau dans l’horreur.
Ne laissons pas faire : Tous à la marche du samedi 13 mai en soutien à la résistance palestinienne !
Amitiés fraternelles.
*À la fin de 1947, la Palestine compte près de 2 millions d’habitants : un tiers de Juifs et deux tiers d’Arabes. La résolution 181 des Nations unies décide de sa partition en deux État : l’un doit être presque exclusivement peuplé d’Arabes ; dans l’autre, les Juifs seraient légèrement majoritaires. Un an plus tard, c’est un État à très forte majorité juive, Israël, qui occupe 78 % de la Palestine. Plus de 500 villages ont été rasés, de nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe. Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font désormais partie d’Israël peuplent des camps de réfugié hors de ses frontières. L’historien israélien Ilan Pappé, fils de Juifs allemands ayant fui la persécution des nazis dans les années trente du siècle dernier, décrit dans un ouvrage impressionnant ce qu’a été et est toujours « Le nettoyage ethnique de la Palestine ».