Le ministre israélien Yoav Galant, a annoncé lundi 9 octobre en fin de matinée qu’il avait ordonné un « siège complet » de la bande de Gaza. « Pas d’eau, pas de nourriture, pas d’électricité, pas de gaz, pas de carburant. Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence ».
En assimilant plus de deux millions de civils (hommes, femmes, enfants et vieillards) à des animaux et en affirmant son intention de les faire crever de soif et de faim, en plus du déluge de bombes qui s’abat de façon totalement indiscriminée sur la ville de Gaza, Israël confirme, si cela était encore nécessaire, la poursuite du nettoyage ethnique en cours depuis 1948, qui se transforme désormais en génocide.
Et que font le dirigeants occidentaux ? Ils soutiennent Israël et vont jusqu’à lui offrir, comme Biden, une aide militaire supplémentaire. Le nazisme renaît ainsi de ses cendres dans le monde « civilisé » où il est né voici pas loin d’un siècle.
L’idée de ce grand remplacement version moyen-orientale date d’avant la guerre. La milice raciste Irgoun (plus tard intégrée à Tsahal) déclarait déjà en 1936 : « il faut créer une situation où la vie d’un Arabe ne vaudra pas plus que celle d’un rat. Comme ça, tout le monde comprendra que les Arabes sont de la merde, que nous sommes, nous et non eux, les véritables maîtres du pays »
En laissant Israël étrangler Gaza depuis plus de 15 ans et en fermant les yeux sur les pogroms perpétrés au quotidien par les colons et l’armée en Cisjordanie (près de 250 morts à ce jour, dont de nombreux enfants), en d’autres termes, en laissant l’état hébreux exécuter son « Plan Daleth » (plan de nettoyage ethnique au sujet duquel Ben Gourion notait dans son journal le 1er janvier 1948 : « Il faut frapper sans merci, femmes et enfants compris. Pendant l’opération, il n’y a aucun besoin de distinguer coupables et non-coupables ») les dirigeants occidentaux et leurs soutiens se couvrent d’opprobre et sont responsables de chaque goutte de sang versée de part et d’autre.
Traiter d’animaux et massacrer des êtres humains que l’on persécute avec autant de cynisme depuis tant d’années constitue non seulement une violation du droit international, comme vient de l’affirmer l’ONU, mais aussi un crime de guerre. Un crime de guerre dont nos dirigeants sont complices. On n’approuve pas des criminels patentés sous prétexte que les victimes ont pour une fois réussi à se rebiffer et briser le mur de leur prison.