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Billet de blog 11 mai 2025

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De la traite triangulaire au colonialisme et à Gaza

Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. Cette plaie, donnons-lui un nom, c’est l’indifférence devant les problèmes à résoudre. Et la France est heureuse d’être trompée. Que pouvait-on jeter sur un tel tableau ? Un voile ou un peu de lumière. À d’autres le voile ! (Albert Londres)

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Après avoir pendant des siècles capturé, transporté, et échangé du nègre contre de précieuses denrées venues d’outre-Atlantique, l’affaire a fini par s’ébruiter et a soudainement dérangé une Europe qui s’autoproclamait désormais porteuse de valeurs humaines incompatibles avec ces pratiques inhumaines. Il fallait donc changer de cap, en prenant soin de faire passer la colonisation et l’exploitation des populations africaines, que l’on ne pouvait décemment plus déporter et vendre, pour une œuvre civilisatrice et altruiste. Mais à ce jour et malgré Albert Londres (Terre d’ébène), Conrad (Au cœur des ténèbres) et André Gide (Voyage au Congo et Retour du Tchad), pour ne citer que ces trois, nos sociétés peinent encore à « distinguer la race humaine de la faune domestique ».

Aujourd’hui, l’humanité est en train de baisser les bras devant un capitalisme sauvage, raciste, colonialiste, criminel et même génocidaire qui pense avoir définitivement gagné la partie et qui fait un pied de nez à la race humaine en détruisant toutes les valeurs dont nous avions, avec la plus grande des naïvetés, pensé qu’elles étaient enfin établies pour de bon. Une dictature sanglante de l’argent qui va provoquer, si elle se poursuit, le naufrage final de l’homme et de la planète. Rectifions : la planète, qui s’inscrit dans un temps autrement plus long que le nôtre, s’en remettra vite, dès que nous aurons disparu. La guerre éclate partout dans le monde, l’Inde et le Pakistan sont les derniers en date. Et il s’agit toujours, même si le prétexte avancé est toujours différent, de s’accaparer les ressources et la terre des autres : c’est de la rapine à main armée, comme disait Londres. Et personne ne s’émeut s’il faut pour cela exterminer tout un peuple. Les Palestiniens meurent chaque jour sous les bombes, par la faim, la soif, la maladie et le manque de soins dans un génocide que plus personne au monde ne peut nier, mais que nos responsables, dont le petit banquier Macron, font encore semblant de ne pas voir. Ils y perdront leur âme, si tant est qu’ils en aient une.

La mobilisation contre cette pieuvre malfaisante est une urgence absolue.

Amitiés fraternelles

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