Le petit chat n’avait que quelques jours,
On aurait dit un petit rat, gris, sans défense,
Son petit cri de détresse l’a signalé dans l’escalier.
Mini-hamac improvisé, coton douillet et petit lait,
Rien n’y a fait.
Il était, au petit matin, tout froid et immobile
Dans son mini-hamac si beau mais inutile.
Seul un recoin perdu de ma mémoire garde le souvenir
De cette vie furtive, de cet instant, de ce soupir.
Aujourd’hui, les enfants de Gaza, qui n’ont que quelques jours,
Sont tous ces petits chats, ces petits rats que l’on ne veut pas voir.
Du fond de nos mémoires en sang, ils reviennent sans cesse
Questionner nos consciences,
Retourner le couteau de notre indifférence
Dans la fatale plaie d’un monde à l’agonie.
Nous n’avons rien appris.
Amitiés fraternelles