ahmed henni

Economiste

Abonné·e de Mediapart

61 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 juillet 2015

ahmed henni

Economiste

Abonné·e de Mediapart

Grèce : euro fort, euro faible

ahmed henni

Economiste

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Grèce : euro fort, euro faible

 Le traité de Maastricht dispose que les autorités monétaires de la zone euro et la politique monétaire sont indépendantes des changements politiques intervenant dans l'un des pays signataires. Il est clair que l'organisation d'un scrutin populaire en Grèce sur la question du financement de l'économie, remet en question le statut d'autorités monétaires indépendantes prévu par le traité de Maastricht.Tel est l'enjeu à terme du scrutin grec.

1. Ou l'euro apparaît comme une monnaie instable soumise aux aléas des changements de gouvernement dans l'un des pays membres de l'eurozone ou au résultat de scrutins populaires, ce que n'aiment pas les détenteurs d'une monnaie mais intéresse les spéculateurs. Dans ce cas, le prix de cette monnaie sera volatile.

2. Ou bien, l'euro, conformément au projet autoritaire d'origine, géré par des experts non-élus apparaît comme indépendant des changements politiques dans l'un des pays membres et il gagne en stabilité. Il sera alors recherché comme monnaie de réserve. Dans le cas d'un coup de force expulsant la Grèce, l'euro s'affirmera davantage face au dollar.

On comprend que cette idée puisse tenter des élites européennes jusqu'ici hésitantes, divisées et prises en étau entre deux projets : construire politiquement une entité démocratique, l'Europe, ou bien construire une monnaie unique devenue antinomique du regroupement politique démocratique.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.