M. Macron, l’optimisme des patrons et le chômage
Marx se refusait à faire bouillir les marmites de l’avenir. On peut, cependant, imaginer quelles conséquences peuvent avoir sur le chômage l’élection de M. Macron et celle d’une majorité parlementaire. En s’appuyant sur les résultats observés par de grands analystes du comportement des capitalistes, comme David Ricardo ou J.M. Keynes, on peut noter qu’un climat d’optimisme, sinon d’euphorie, a gagné les patrons. Ils sont persuadés que, très vite, des lois qui leur sont favorables vont être votées. Leurs anticipations sont redevenues positives. Ils vont recruter. Le chômage va temporairement baisser. L’Insee nous apprend que, depuis avril-mai et la perspective d’une élection de M. Macron, le climat conjoncturel des affaires s’est amélioré. Si les entrepreneurs recommencent à risquer, quitte à échouer, M. Macron pourra, dans un premier temps, faire l’économie d’une politique budgétaire ou d’investissements publics. Des hollandistes diront que la baisse du chômage aura été le résultat de la politique de M. Hollande. Ce serait se tromper. C’est, comme le disait Keynes, les nouvelles anticipations positives et le nouvel optimisme des patrons qui seuls pourraient en être la cause.