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Billet de blog 19 novembre 2021

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Droits de l’enfant : à quand une réelle stratégie en France ?

La France célèbre le 20 novembre la Journée Internationale des Droits de l’enfant. Aide et Action, aux cotés des 23 membres de la Dynamique « De la Convention Aux Actes ! », demande au candidats à l’élection présidentielle d’acter la création d’un ministère dédié à l’enfance et à la jeunesse. Il fait aujourd’hui encore défaut dans l’Hexagone.

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La France célèbrera le 20 novembre prochain la Journée Internationale des Droits de l’enfant, sujet pour lequel l’Hexagone a toujours montré un vif intérêt. 

Le pays a en effet été l’un des premiers à ratifier la Convention relative aux droits de l’enfant dès 1990, son modèle social qui donne gratuitement accès à la santé ( PMI), à l’éducation ( éducation nationale) et à la protection ( Aide Sociale à l’Enfance) permet aujourd’hui aux quelques 16 millions de jeunes de moins de 18 ans qu’elle abrite d’y vivre mieux que dans de nombreux pays d’Europe.

Et de récentes actions comme la nomination d’un secrétaire d’état chargé de l’enfance, l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance et la rédaction d’un rapport sur les 1000 premiers jours de l’enfant, montre bel et bien un vif intérêt pour le bien-être des enfants.  

Des avancées significatives mais un manque de cohérence

Reste que pour l’heure, les politiques et dispositifs pour l’enfance et les jeunes– logement, éducation, santé, social, handicap, justice, maladie… - relèvent d’acteurs multiples et variés et restent enfermés dans une logique de silo.

Personne – pas une figure unique – n’est aujourd’hui en charge de toutes ces questions, empêchant ainsi toute approche globale et transversale face à des problèmes multiples et particulièrement complexes. 

Avec pour principale conséquence un manque criant de visibilité et d’efficacité des politiques publiques de l’enfance, et des droits de l’enfant peu ou mal réalisés sur le sol français. Avec près de 3 millions d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté, près de 100 000 enfants non scolarisés et des enfants très peu associés à l’élaboration des politiques publiques, la France offre aujourd’hui une situation assez critique des droits de l’enfant sur son sol.

L’article 4 de la CIDE précise également que la France est également tenue d’assurer les prestations nécessaires à l’effectivité des droits de l’enfant dans le cadre de sa politique de coopération et de solidarité internationale. Or, même si la France a récemment fait des droits de l’enfant une priorité absolue de sa politique de coopération *,  les droits de l’enfant restent globalement abordés de manière sectorielle sur les thématiques de l’éducation, de la santé et de la protection contre les violences et contre la discrimination . (  C. Chappe et S. Durin, La politique internationale de la France au regard des droits de l’enfant, mars 2020 page 19)

Présidentielle 2022 : faire de l’enfance une priorité

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, la Dynamique « De la Convention aux Actes ! », dont Aide et Action est membre, demande donc aux candidats à l’élection présidentielle d’acter la création dans le cadre du prochain quinquennat d’un Ministère dédié à l’Enfance et à la Jeunesse.

Celui-ci devra piloter ou co-piloter l’ensemble des sujets qui concernent les enfants. Doté de moyens adéquats, il devra mettre en place une véritable stratégie globale et transversale pour l’enfance, allant au-delà de la stratégie de prévention et de protection des enfants mais en considérant l’enfant dans toute sa globalité et ses « champs de vie » (éducation, santé, handicap, protection, participation etc.). 

Toutes nos propositions concrètes et détaillés au sujet du Ministère dédié à l’enfance et à la jeunesse sont à découvrir dans l’Observatoire « Un pas de plus vers les droits de l’enfant ? » publié par la Dynamique « De La Convention Aux Actes ! » et disponible gratuitement sur son site. 

* Adoptée en juillet 2021, la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales (LOPDSIM) fait des droits de l’enfant une priorité de la France. Ce texte insiste notamment sur l’importance du respect de la Convention relative aux droits de l’enfant et de ses quatre grands principes

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