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Exactement comme en 2002, au soir de la victoire écrasante de Jacques CHIRAC dans son duel à sens unique contre Jean Marie LEPEN, la France dite « républicaine » pousse un ouf de soulagement. Un soulagement qui cache mal la peur des lendemains incertains dans un pays où les hommes politiques n’ont de cesse de vendre l’espoir. L’espoir d’un monde meilleur, un homme où l’idéal de gouvernance se trouve toujours dans le camp de celui qui s’adresse à un pays à genou, un pays où rien n’est désormais plus à l’image d’une puissante mondiale.
La fille de JM LEPEN a repris le flambeau et a permis au front national (FN) devenu rassemblement national (RN) pour faire plus lisse, plus en adéquation avec la réalité française qui veut que tout le monde soit un potentiel nationaliste (voire raciste) qui ne s’assume pas. Marine LEPEN fera progresser la montée dynamique de l’extrême-droite en 2017 au point de clouer au pilori le bouillant Jean-Luc MELENCHON pour disputer le second tour de l’élection présidentielle au jeune et beau Emmanuel MACRON. Second vote sanction du FN/RN. On dira que la France n’était toujours pas prête à passer aux yeux de l’Europe pour un pays raciste. En 2022, Marine apprit qu’une élection ne se gagne pas, mais peut se perdre lors du dernier débat ; exactement comme CHIRAC face à MITTERAND ou MITTERAND face à Giscard D’ESTAING. Elle fît donc mieux mais pas suffisamment pour empêcher MACRON de rempiler. Mais sa satisfaction d’avoir décomplexer les partisans de l’extrême-droite est indéniable. L’arrivée de la belle silhouette de Jordan BARDELLA a indiscutablement participé à décomplexer les électeurs du « la France aux français ».
Alors que l’élection des députés français de ce 7 juillet 2024 fait du RN le premier parti au Parlement français, la France hypocrite se cache derrière des alliances de défaitistes pour faire dire aux urnes une demi-vérité : le front républicain a sauvé la France. Ô que non ! L’extrême-droite est désormais la véritable première force politique en France. La faute à qui ? La faute à DE GAULLE, Giscard D’ESTAING, François MITTERAND, Jacques CHIRAC, Nicolas SARKOZY, François HOLLAND et Emmanuel MACRON. En d’autres termes, la faute à la droite et la gauche, ces deux courant politiques dits républicains. La tentation est grande de lorgner à l’extrême-droite.