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Médecin, Professeur agrégé de cardiologie, enseignant à l'universitaire de Douala au Cameroun, Médecin des hôpitaux de France

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Billet de blog 23 janvier 2022

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CAN 2022: CAMEROUN-COMORES OU LE MATCH DES DÉMOCRATIES MUSELÉES

Le sport étant l'opium des peuples opprimés et appauvris par des dictatures féroces, la CAN 2021 (2022) est une sacrée opportunité pour le Président des Comores (Azali ASSOUMANI) pour défier son homologue camerounais à qui il voue une admiration quasi-mystique. Il pourra ainsi consolider l'une des dictatures les plus féroces d'Afrique

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Illustration 1

Jamais une telle opposition entre un cador du football africain et un nain footballistique n'aurait été imaginée par aucun bookmaker.

Azali ASSOUMANI, Président des Comores, a flairé le bon coup en faisant le déplacement au Cameroun pour la cérémonie d'ouverture de la CAN TOTAL ÉNERGIE au stade Olembé de Yaoundé. 

Seul Président étranger présent à cet événement, il a eu le privilège de serrer la main à son model Camerounais Mr Paul BIYA.                               

Le comorien ASSOUMANI voue une admiration quasi-mystique à son homologue camerounais, et il y a de quoi. Ce militaire arrivé au pouvoir par un coup d'état (seule différence avec le Camerounais), a un vrai problème avec la démocratie.  Il fut réélu plusieurs fois (2002, 2016, 2019), au décours d'élections contestées et contestables. Des réélections rendues possibles grâce à ce qui est devenu le bien le mieux partagé par les dictatures africaines, à savoir  le changement de la constitution comorienne (comme son homologue camerounais).

Ce "jeune-vieux" n'est point tendre avec l'opposition. En effet, sa justice (comorienne) est aux ordres et n'hésite pas à distribuer des peines des plus sévères à tout imprudent. La diaspora est un ennemi déclaré par Azali ASSOUMANI. Toute arrivée de ces antipatriotes au pays est mal perçu par le pouvoir, avec des emprisonnements préventifs légitimés. Le cas de jeunes étudiants en voyage humanitaire et emprisonnés ou de journalistes étrangers refoulés sont symptomatiques d'un pouvoir fâché avec la démocratie.

Le football étant le nouvel opium des peuples étouffés par la pauvreté, Azali ASSOUMANI mise sur une victoire contre son mentor camerounais pour définitivement asseoir sa vision et son pouvoir.

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