Vingt-deux ans après la peur du grand remplacement par une immigration de tous les dangers, la France se fait encore peur par une montée inquiétante du Rassemblement Nationale (RN). En effet, après une première onde de choc politico-sociale en mai 2002 où la France dû se mobiliser pour barrer la route à l’extrême-droite qui fut, avec Jean-Marie LE PEN aux portes du pouvoir, le scrutin législatif de 2024 est une seconde vague de rappel.
Bien entendu, l’immigration est pointée du doigt par tout le monde comme étant LE problème numéro un de l’échec social de la France. Il y en a qui l’assument et d’autre qui l’exprime juste à l’isoloir. Au fond, chacun sait que l’immigration n’a jamais été qu’un plus pour toute nation, contrairement à la colonisation qui a un dessein de suprématisme et donc de domination. L’immigré apporte sa contribution au développement par son savoir-faire. C’est d’ailleurs pour cette raison que plusieurs pays dont le Canada a opté pour une politique d’insertion d’immigrés très volontariste avec 21,3% de part de marché de sa population générale. En 2020 la Suisse comptait presque 29% de part d’immigrés dans sa population et se positionnait comme le 10è pays dans le monde et premier en Europe. La Belgique (17,3%), l’Allemagne (18,8%) et la Suède (19,8%) sont loin devant la France avec ses 13,1% ; sans qu’on ait l’impression que leurs économies sont plus fragiles et les acquis sociaux plus fragiles.
L’immigration est un problème d’autorité et de volonté de faire respecter les lois, notamment sécuritaires. Aucun immigrant ne saurait imposer sa loi, refuser de se fondre dans une société qui lui impose des règles strictes. Des zones de non-droits communautaires n’existent que parce que l’autorité politico-judiciaire en a voulu ainsi, souvent pour des desseins non assumés. Jamais en Russie ou dans les pays tels que les Emirats Arabes Unies, l’Arabie Saoudite, la Chine l’insécurité ne saurait être de mise, encore moins attribuée aux migrants. La Canada n’a même pas besoin d’adopter une politique répressive pour faire respecter les réflexes citoyens. A Calgary, un porte-monnaie plein d’argent est retrouvé à l’endroit public (plage ouverte) oublié, ou au poste de police. Les véhicules non verrouillés ne craignent rien.
Tant que la France adoptera une politique de « classement sans suite » compulsive, même pour des délits facilement élucidables, la petite délinquance et le grand banditisme feront leur grand chemin paisible. Une enquête récente a révélé qu’une directive gouvernementale a encouragé les procureurs de la république (PR) de classer sans suite plus de 80% des plaintes. Les officiers de police judiciaire ne se privent pas de bâcler lesdites plaintes, minimalement enquêtées pour faciliter la tâche aux PR.
CAS DES COMMISSARIATS DE BONDY ET VILLEPARISIS
Deux cas vécus personnellement sont démonstratifs de la promotion de la délinquance par le gouvernement français :
- Victime d’un vol d’une importante somme d’argent à mon domicile, vol sans effraction d’une personne ayant les clés de mon domicile, avec la participation de complices s’étant introduits illégalement chez moi ; la police de Bondy a trainé les pieds pour venir relever les empreintes. Le rapport du relevé d’empreintes a disparu du dossier pénal classé sans suite. Aucun interrogatoire des suspects désignés ni rapport des empreintes digitales. 29 000 euros volatilisés. Le Procureur adjoint du Tribunal de Bobigny estime que c’est un détail négligeable. Au Canada les voleurs seraient en prison depuis avril 2022.
- Un agent de police du commissariat de Villeparisis m’a informé par anticipation que ma plainte pour vol de 4500 euros dans une banque de la place sera classée sans suite. Et il n’a pas tort puisque depuis le 14 juin 2024, ce commissariat ne se presse pas à obtenir la vidéo de la camera du CIC de Mitry-Mory. Si un voleur de sac d’argent dans une banque télésurveillée peut se balader en toute impunité, que dire des forfaitures plus complexes à élucider ?
Entre l’agressivité des agents de polices, leur manque de courtoisie, leur paresse qui se cache derrière l’argument fallacieux de manque d’effectifs et le laxisme des gouvernements successifs de la droite et la gauche présentables mais qui ne sont bons qu'à faire des discours populistes, la France est devenu un FAR-WEST à pilotage automatique. Quand les citoyens ne sont plus protégés par leur police et une justice souvent injuste, le discours populiste du bouc émissaire devient un programme politique décomplexé.