« Monsieur le Président, cher Joe,
Poutine cherche à imposer un retour en arrière, un retour à une autre époque, une époque qui ne connaît que l'usage brutal de la force, la politique de la force, les sphères d'influence et la répression interne. Je suis convaincue qu'il échouera. Nous travaillons ensemble pour construire un avenir où règnent la paix, la prospérité et la durabilité. J'ai la certitude que nous y arriverons.
Je vous remercie ».
C’est en ces mots que la Présidente de la commission européenne Von Der Leyen a terminé son allocution à l’adresse du Président Américain Joe BIDEN le 25/03/2022 ; lors de la réunion de l’OTAN pour le renforcement des sanctions contre la Russie.
Je m'interroge sur l’opportunité d’une telle déclaration de la part d’un monde (occidental) qui traine des casseroles qui ne sont pas d’une « autre époque ».
Cette époque que madame la Présidente de la commission qualifie de lointaine (« un retour à une autre époque ») s’appelle :
- Le MALI et les forces d’occupations que sont BARKAHNE et TAKUBA en 2022
- La LYBIE avec l’assassinat par N. Sarkazy le 20 octobre 2011 et les conséquences actuelles de cette ingérence occidentale
- L’IRAK de Saddam Hussein en 2003
- Sans oublier le bourbier Afghan quitté honteusement l’année dernière.
La construction d’un « avenir où règnent la paix, la prospérité et la durabilité » dont l’ancien ministre Allemande de la défense clame « la certitude d’y arriver » me semble mal embarquée. En effet, tant que le monde occidental ne reconnaîtra pas ses fautes (je voulais dire ses crimes) contre l’humanité, les autres grandes puissances qui ne s’embarrassent pas des exigences du respect des droits de l'homme des faibles gagneront du terrain. Un terrain fragile comme terreau de l’instabilité géopolitique mondiale.