En Seine-Saint-Denis, la note éliminatoire au concours de recrutement de professeurs des écoles est paraît-il fixée à 4/20.
Ce n'est qu'un on-dit, ma source n'est pas recoupée, mais j'en ai une preuve indirecte.
La fille de ma boulangère, 7 ans, qui est en CE1, lit beaucoup et a du vocabulaire, est passée en mini-conseil de discipline (convoquée par le directeur de l'école avec la maîtresse et la maman) pour avoir répondu «Laisse-moi tranquille, espèce d'hurluberlu» à un garçon qui venait de lui dire : «Dégage de là, sale pute !»
Une instit et un dirlo recrutés à 4/20, voilà ce que ça donne. Pour eux, «hurluberlu» est vraiment un gros mot.
Le garçon, rien.
«Sale pute», c'est du vocabulaire courant. Et «Dégage de là», une attitude normale vis-à-vis d'une fille.
Dans quinze ans leurs élèves seront à leur tour enseignants. Sans doute le garçon. Car la fille, elle, fera partie des 0,01% d'échecs au bac qui subsisteront alors.