Pour commencer, dans l'hystérie ambiante, je m'excuse d'avance auprès des personnes qui ont souffert de la Covid-19, soit qu'elles-mêmes aient été malades, et c'est parfois violent, soit qu'elles aient perdu un proche. Je ne minimise pas leur peine personnelle. Mais elle est personnelle.
Cependant, il faut constater qu'au niveau de la société française et mondiale, les dégâts provoqués par le virus ne justifient pas les mesures d'exception qu'on nous impose en nous les présentant comme le seul moyen de sauver des vies.
Nous en sommes à 24 000 décès, en cinq mois, dans le monde entier, provoqués par un virus très contagieux dont la période d'incubation est d'environ deux semaines. C'est peu. Très peu. Extraordinairement peu.
Pendant cette période de cinq mois, environ 25 millions de personnes sont décédées dans le monde, toutes causes confondues. Mille fois plus. Les morts du coronavirus sont à peine un hoquet statistique, un soupir de coccinelle.
Parmi tous ces morts, plus de 600 000 personnes sont mortes de tuberculose, une maladie contagieuse contre laquelle il existe un vaccin et, pour les personnes qui en sont atteintes, que l'on peut soigner à peu de frais. Bien loin des 300 milliards d'euros soudainement trouvés par le gouvernement français, qui n'avait hier pas assez d'argent pour renouveler le stock de masques des hôpitaux. Bien loin des 4 000 milliards de dollars créés out of thin air que Trump promet pour juguler l'effondrement économique provoqué par le confinement.
Pendant cette même période de cinq mois, rien qu'en France, environ 60 000 personnes sont mortes d'un cancer. A peu près autant de maladies cardiovasculaires. (Une très forte proportion des 1 700 morts français du coronavirus étaient déjà en phase avancée d'une de ces maladies, en plus d'être très âgés.) Et pas loin de 2 000 personnes sont mortes dans un accident de la route.
Est-ce qu'on fusille les buralistes ? Est-ce qu'on interdit les voitures ? (Ce seraient peut-être deux mesures utiles...)
Pendant ce temps, on continue d'ignorer le taux de contamination de la population par le virus, faute de tests systématiques. Il semble très contagieux, et peut-être sommes-nous tout près du pic de contaminations et donc de décès, qui pourraient, je dis bien pourraient, diminuer bientôt pour s'arrêter à un bilan de quelques dizaines de milliers de morts de la Covid-19, un gros ordre de grandeur de moins que la grippe (1 million de morts par an dans le monde).
Est-ce qu'on confine la population mondiale pendant l'épidémie de grippe ?
Par suite du confinement et de l'arrêt de l'activité humaine, il est de plus en plus probable que plus de gens mourront du coronavirus sans l'avoir attrapé que de la Covid-19. Entrepreneurs en faillite qui se suicideront, alcooliques et paranoïaques enfermés qui tueront dans une crise de démence leurs enfants agités, clandestins dénutris faute d'avoir pu grappiller les restes d'une société cloîtrée, malades non soignés parce que non covidiens... La liste n'est pas exhaustive et reste dans les limites d'un scénario optimiste pour la suite.
Reprenez vos esprits, bonnes gens.