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Il est 20 h 30 ce jeudi 8 décembre. C’est une sorte de veillée d’armes qui commence devant la mairie de Saint-Denis. Hier, au petit matin, un deuxième squat a été évacué sur ordre de la préfecture au 76 rue Gabriel Péri. La plupart des habitants sont maintenant à la rue.
Dans l’urgence, mercredi soir la solidarité s’est organisée. Des tentes, des couvertures… Où aller ?
Immédiatement il est apparu que le parvis de la mairie, à l’abri de la pluie était un refuge possible. C’est aussi un territoire privé de quelques mètres carrés, à l’abri des interventions policières.
Les forces de police venues en nombre au milieu de la nuit l’ont bien compris qui n’ont pas voulu évacuer le campement sans un feu vert du maire. Ce feu vert n’est pas venu. La nuit s’est achevée dans le calme.
Mais qu’adviendra-t-il de celle qui commence ? Une réunion avec les élus, annoncée cette après midi a été annulée par ces derniers.
Dans un communiqué la mairie a indiqué qu’elle « ne souhaite pas » le maintien du campement. Tout en ne demandant pas l’évacuation. Ambigüité redoutable. Devant la volonté gouvernementale d’en découdre et d’évacuer des dizaines de squats, de mettre des centaines de gens à la rue, il n’y a que deux positions possibles : dire non ou laisser faire.
Les résidents du 76 rue Gabriel Péri se sont mis hier sous la protection de la mairie de Saint-Denis.
Saura-t-elle résister à la pression du pouvoir ?