La terre toujours plus de terre.
La guerre toujours plus de guerres.
Ceux qui ont tout perdu mais que la mort a épargné se sont égarés dans le grand trou de l’histoire.
Ceux qui ont tout gagné dans l’allégresse se répandent et sous le pommier en fleur célèbrent les grandes lunes nuptiales.
Des enfants toujours plus d’enfants.
Des veaux toujours plus de veaux.
Ceux qui naissent et grandissent au dessus des tunnels maudits baignés de naïves certitudes.
Ceux qui ruminent une herbe fanée et sous un ciel occulté remplissent leurs vies d’une servitude visqueuse et dorée.
Des mythes toujours plus de mythes.
Du temps toujours plus de temps.
Ceux qui s’insultent pour un Nom et pour l’Unité dans son grand Destin se détruisent.
Ceux qui dressent le futur aveugle au présent et rendent glissant les escaliers de l’oubli.