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LE PLASTIQUE C'EST FANTASTIQUE
L'industrie du plastique tente de mettre en avant les qualités sanitaires du plastique à usage unique, et ainsi repousser les lois qui visent à l'interdire.
Si la Commission européenne a refusé toute report de la directive sur la fin du plastique à usage unique, le lobbying est intense aux Etats-Unis, où l'industrie proclame que "le sac réutilisable peut propager virus et bactéries", contrairement au sac plastique.http://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/20200423-coronavirus-l-industrie-plastique-s-attaque-lois-le-plastique-%C3%A0-usage-unique
L'EXERCICE DU POUVOIR: LA NÉESSITÉ DE LA CONFIANCE ET DU CONSENTEMENT
Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS, a écrit un texte que je vous invite à lire ou à parcourir (pièce jointe). Son interrogation est la suivante: "(Il y a) le risque qu’un cercle vicieux s’enclenche : le gouvernement réduit d’autant plus les libertés et sanctionne d’autant plus les manquements aux règles qu’il ne fait pas confiance aux citoyens, et, dans le même temps, plus la défiance dans le gouvernement croît dans la population, plus le pouvoir est tenté par une approche disciplinaire. Comment en sortir ?" J'ai extrait de son texte les points saillants:
page 3: Si l’adhésion des citoyens craque, tout craque. Plus les contraintes vont s’étendre dans le temps, et se durcir, plus les frustrations et colères vont augmenter, et plus les obligations risquent d’être rejetées ou moins bien appliquées, même si elles restent utiles.
page 4: "la légitimité du pouvoir à contraindre est au cœur de sa capacité à gouverner : pour être efficace, il lui faut gagner ou regagner la confiance"
page 6: "Voilà pourquoi les mauvais chiffres sur la confiance sont si préoccupants : c’est le leadership politique qui ne convainc pas."
"le déficit de confiance pourrait engendrer une désobéissance, plus ou moins civile, ce qui risquerait d’entraîner ce gouvernement vers des choix plus autoritaires. Puisque les sujets ne comprennent pas leur intérêt, on va, pour leur bien, devoir le leur dicter."
page 11: "On a vu que les citoyens acceptaient bien les contraintes prises une à une, mais, de manière intéressante, lorsqu’on regarde quelle proportion des Français les acceptent toutes, le pourcentage s’effondre. Or c’est bien de cela qu’il s’agit : d’un bouquet de prescriptions et de proscriptions."
page 14: "Si la suspension des libertés est nécessaire, il lui faut un encadrement. On a besoin de plus de Parlement, pas de moins. (..) On a besoin de plus de contrôle par la société civile, pas de moins."
"les mécontentements vont croître en France alors que c’est le contraire chez nos deux grands voisins : leurs gouvernements vont même se régénérer devant leur opinion publique au fur et à mesure que la crise s’aggrave."
page 15: "Concernant la confiance, ceux auxquels les Français en accordent le plus sont les maires, plus accessibles, personnellement connus et partageant le sort des citoyens"
page 16: "(..) je pense ici : aux médecins de ville, aux pharmaciens, aux soignants du quotidien. Ils pourraient être mobilisés pour s’assurer que les messages de santé publique complexes soient relayés, mais surtout compris par tous, et qu’ils puissent, du fait d’un lien affectif et vécu, ne pas être rejetés au motif qu’ils sont émis par des autorités politiques jugées lointaines."
page 17: "L’obéissance obtenue par la contrainte d’État ne vaut pas consentement, et ce dernier va devenir de plus en plus nécessaire pour réaliser le déconfinement : il reposera avant tout sur l’autocontrainte, l’obéissance volontaire à des règles jugées bonnes et à des gouvernements jugés fiables. Mais qui pourrait confier l’organisation de sa vie à un gouvernement qu’il ne juge pas suffisamment honnête ?
Si les citoyens ne croient pas en ceux qui édictent les contraintes en leur nom, ils seront réticents à les accepter. Il est urgent de placer la confiance là où elle doit se trouver : au cœur des relations qui unissent une collectivité politique. Un État plus modeste, plus solidaire et plus local mais aussi qui respecte et mobilise les citoyens est seul susceptible d’impulser plus de confiance et de nous aider à réduire le choc que nous vivons et à en sortir durablement."
L'HÔPITAL À FLEUR DE PEAU
Pour ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas encore vu, je vous signale un documentaire diffusé en 2018 sur France 5, qui mettait en lumière de façon concrète et poignante le désarroi des infirmières et des chirurgiens face à la logique de rentabilité de l'hôpital de Gonesse. Les "personnages" de la directrice et de la DRH permettent de mesurer l'écart entre la comptabilité froide et le monde du soin et de l'humain.
Seule la 1ère moitié du film est visible sur Internet, en basse définition: https://www.youtube.com/watch?v=-ryMMGlp4tg Ainsi que la discussion qui a suivi avec Marina Carrère d'Encausse: https://www.youtube.com/watch?v=yQyV6A0jo3w Et une interview du réalisateur: https://www.telerama.fr/television/lhopital-a-fleur-de-peau-son-realisateur-commente-deux-scenes-cles,n5820134.php
À suivre ...
Recherche documentaire/Texte: Christophe-Emmanuel Del Debbio
Zone contenant les pièces jointes
Prévisualiser la vidéo YouTube Le monde en face L'hopital a fleur de peau 1 2 septembre 2018 France 5 смотреть онлайн видео от 11

Le monde en face L'hopital a fleur de peau 1 2 septembre 2018 France 5 смотреть онлайн видео от 11
Prévisualiser la vidéo YouTube Le monde en face - Comment soigner l'hopital public ?
