Salut Baddock, vieux compagnon, Peter Tosh chante Legalise it, dans une chanvre indienne mes pensées vont vers toi, avec ce rythme. Petit matin à quatorze heures, après la douceur de l´après-petit-déjeuner, lendemain du premier jour de l´été, suivi de sa première nuit où des lutins joyeux sortaient des bouteilles de champagne avec le souvenir d´une certaine campagne que nous avions connu ensemble.
Si l´expansion passe par la contraction, j´apprends la solitude le plus humblement possible, avec la déchirure. J´ai appris la position dynamique-open en prospective réincarnée. Position sur relief de plaine, c´est le vent chaud d´une équinoxe. Faut-il abandonner toutes nos anciennes voies? À condition de les connaître pourquoi pas. Je suis pété comme c´est pas possible. Faut se demander quoi au fond? Comme ce que tu te demandes est rarement ce que l´on risque de te demander, c´est difficile de répondre. Tu t´en sors entre deux électrochocs destinés à soigner ton délire mystique. Il ne s´agit pas de chemins raccourcis mais de sentiers accumulés. Enfin, je fais ce que je peux, de mon mieux… Mais de Dieu!… le vol!!! J´ai perdu de ma conscience et gagné sur l´inconscience. Si ça revient au même tu dois savoir que c´est pas pareil et donc ce que je veux dire. Notre boîte invisible existe-t-elle toujours et peut-elle recevoir ce que je suis en train d´y mettre, et toi le recevoir de l´aurevoir…“No time to choose when the truth must die / No time to loose or say good bye / No time to prepare for the victim that´s there / No time to suffer or blink / And no time to think“… Bob Dylan. (Street Legal)
L´éclat qui est resté dans mes yeux est bleu. Que je te dise, ce n´est plus dans la diction. C´est dans la sensation. Bleu. Tu sais, les seules bulles de l´écume qui arrivent à s´en sortir vraiment sont celles qui s´envolent. Elles explosent pour rejoindre en particules les autres. Le temps de la vie à la mort est quelque part le même pour tous, seuls les chemins sont différents. J´ai entendu cela en regardant couler le Rhône à la sortie du lac. C´est un enfant. Il joue.
La bière coule à flots au Népal des délices. C´est le matin. Des magiciens. C´est la magie de la mue de cigale. Pour un press-book doré elle me donnait son corps, l´ange était androgyne, les cigales chantaient dans la montagne fraîche… S´agissait-il d´autre chose?… Dans le désert, la flûte joue avec le vent. Je fais de la copie, je fais de la photo, c´est juste pour un ami. Dans ce monde insensé où le sentiment crève, le miroir traversé a toujours de l´éclat. Je vais marcher un peu. Dans la rue.
Max Sétoung.
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