Alain Marshal (avatar)

Alain Marshal

Gueux de naissance et de vocation

Abonné·e de Mediapart

137 Billets

0 Édition

Billet de blog 4 janvier 2025

Alain Marshal (avatar)

Alain Marshal

Gueux de naissance et de vocation

Abonné·e de Mediapart

« Tel un nazi face aux Juifs » : à Gaza, le bréviaire de l'horreur

Cet article de Haaretz, rédigé par un psychologue de Tsahal, évoque les atrocités perpétrées par son armée génocidaire à Gaza. A l'instar des médias occidentaux, ne tend-il pas à les minimiser voire à les justifier, se souciant surtout de la santé psychologique des soldats israéliens et de l'image d'Israël à l'international, dont il semble persister à défendre la « pureté des armes » ?

Alain Marshal (avatar)

Alain Marshal

Gueux de naissance et de vocation

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Lorsque vous quittez Israël et entrez à Gaza, vous êtes Dieu » : dans l'esprit des soldats de Tsahal qui commettent des crimes de guerre

En tant que psychologue confronté à la brutalité dans l'armée, je constate comment la rhétorique de haine du gouvernement aggrave le problème.

Yoel Elizur*, Haaretz, 23 décembre 2024

Traduction, iconographie et notes entre crochets Alain Marshal

* Professeur émérite Yoel Elizur, École d’éducation Seymour Fox, Université hébraïque de Jérusalem. Président du Conseil des psychologues (2010-2013). Officier de santé mentale de réserve et superviseur en chef du RRC de Tsahal Editeur de l'ouvrage collectif La tache d’un nuage léger : Soldats israéliens, armée et société pendant l’Intifada (en hébreu).

[Le Centre de Réhabilitation et de Résilience (RRC) de Tsahal est une unité dédiée à la prise en charge psychologique et émotionnelle des soldats. Il intervient notamment dans le soutien aux soldats ayant vécu des traumatismes de guerre, en fournissant un accompagnement spécialisé pour prévenir ou traiter des troubles psychologiques, comme le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).].

Illustration 1

Des soldats israéliens montent la garde du côté palestinien du point de passage de Kerem Shalom, tandis que des journalistes visitent la zone dans la bande de Gaza, jeudi. Crédit : Ohad Zwigenberg, AP.

L'inquiétude pour la sécurité des membres de la famille servant dans l'armée fait partie intégrante de la vie familiale en Israël. Comme mes contemporains, j'étais un père préoccupé lorsque mes enfants servaient dans l'armée israélienne, et je suis aujourd'hui un grand-père encore plus anxieux. Je suis horrifié par les massacres de civils à Gaza et préoccupé par l'impact de cette brutalité sur la santé mentale des soldats. Nos soldats sont mis en danger par la rhétorique incendiaire du gouvernement et par l'affaiblissement des systèmes judiciaires civil et militaire. Ces politiques minent le code de conduite de Tsahal, favorisent les atrocités et augmentent le risque de traumatisme moral.

Le traumatisme moral survient lorsque des soldats agissent en contradiction avec leurs valeurs et croyances morales ou lorsqu’ils participent en tant que spectateurs. Les personnes ainsi atteintes ressentent de la culpabilité et de la honte, et sont sujettes à la dépression, à l'anxiété et à des impulsions suicidaires. Tsahal offre un traitement intensif d’un mois aux soldats traumatisés, dont certains ont subi un traumatisme moral, dans des centres de réhabilitation de l’arrière (RRC). Par la suite, la moitié de ces soldats sont réformés pour inaptitude au service militaire.

La société israélienne perçoit Tsahal comme une armée morale [et surtout, elle perçoit les Palestiniens comme des « animaux humains », si bien que le champ moral des sévices tolérables est immense...]. Discuter des atrocités suscite une résistance émotionnelle, même si intellectuellement, il est admis que des crimes existent dans toutes les sociétés civilisées et que des crimes de guerre ont été commis par des soldats dans toutes les armées. Les spécialistes de la psychologie du développement ont mis en évidence des traits de dureté chez les jeunes enfants, tandis que les psychologues sociaux ont montré que les ordres autoritaires et la pression sociale peuvent conduire des individus ordinaires à des comportements nuisibles.

Cependant, il reste difficile d’affronter la violence des soldats insensibles et la brutalisation des soldats ordinaires. C'est pourquoi je ne suis pas rassuré lorsque mon petit-fils me dit : « Ne t’inquiète pas, grand-père, je refuserai un ordre illégal. »

Je veux le protéger, ainsi que tous ceux qui mettent leur corps et leur esprit en péril en servant dans l'armée israélienne. Je veux qu’ils sachent combien il est difficile de tenir tête à un commandant insensible et de résister à la pression des pairs qui encouragent la brutalité. Je veux qu’ils comprennent la pente glissante de la brutalisation et qu’ils soient préparés aux dilemmes moraux auxquels ils seront confrontés en temps de guerre. C’est ce qui m’a poussé à écrire cet essai, à la fois comme grand-père et comme psychologue ayant étudié l'expérience des soldats face à la brutalisation.

Nuphar Ishay-Krien était l’assistante sociale de deux compagnies d’infanterie mécanisée stationnées dans le sud de la bande de Gaza pendant la première Intifada (1987-1993). Elle dialoguait avec les soldats, qui s’ouvraient à elle. Quatre ans plus tard, j’ai supervisé son travail de recherche de deuxième cycle sur la brutalisation des compagnies. Elle a utilisé des entretiens confidentiels pour explorer la dérive morale, les brutalités et les troubles de santé mentale qui en découlaient. Notre article scientifique a ensuite été publié en tant que premier chapitre d’un livre collectif intitulé The Blot of a Light Cloud: Israeli Soldiers, Army, and Society in the Intifada en 2012.

Les chapitres suivants ont approfondi nos recherches. Ils ont été rédigés par un groupe interdisciplinaire de spécialistes en santé mentale, sociologie, droit, sciences politiques, communication et philosophie, ainsi que par des écrivains, artistes et officiers supérieurs retraités.

Nous avons identifié cinq groupes de soldats selon leurs traits de personnalité.

1. Un petit groupe « insensible » se composait de soldats impitoyables, dont certains avaient confessé des actes de violence avant leur incorporation. Ces soldats ont commis la majorité des atrocités graves. Le pouvoir qui leur était conféré dans l’armée était enivrant : « C’est comme une drogue… vous avez l’impression d’être la loi, de faire les règles. Comme si, à partir du moment où vous quittez l’endroit appelé Israël et entrez dans la bande de Gaza, vous étiez Dieu. » Ils considéraient la brutalité comme une expression de force et de virilité.

« Je n’ai aucun problème avec les femmes. L’une d’elles m’a lancé une chaussure, alors je lui ai donné un coup de pied ici (en montrant l’aine), j’ai tout ravagé là. Elle ne peut plus avoir d’enfants aujourd’hui. »

« X a tiré quatre fois dans le dos d’un Arabe et s’en est tiré en invoquant la légitime défense. Quatre balles dans le dos à une distance de dix mètres… un meurtre de sang-froid. Nous faisions des choses comme ça tous les jours. »

« Un Arabe marchait dans la rue, il avait environ 25 ans, il n’a pas jeté de pierre, rien. Bang, une balle dans l’estomac. On lui a tiré dans l’estomac, il agonisait sur le trottoir, et nous sommes partis en voiture, indifférents. »

Illustration 2

Des Palestiniens observent une maison détruite par une frappe israélienne tard samedi à Deir al-Balah, dimanche.
Crédit : Abdel Kareem Hana/AP

Ces soldats étaient dépourvus de remords et n’ont pas signalé de traumatismes moraux. Certains ont été condamnés par des tribunaux militaires. Ils se sont sentis amers et trahis.

2. Un petit groupe « idéologiquement violent » soutenait la brutalité sans y participer directement. Ils croyaient en la suprématie juive et méprisaient les Arabes. Aucun traumatisme moral n’a été signalé au sein de ce groupe.

3. Un petit groupe « incorruptible » s’est opposé à l’influence des groupes insensibles et idéologiques sur la culture de leur unité. D'abord intimidés par des commandants brutaux, ils ont fini par prendre position sur des principes moraux et ont dénoncé les atrocités auprès du commandant de division. Après leur démobilisation, la plupart ont estimé que leur service avait été significatif et les avait renforcés. Cependant, un lanceur d’alerte a subi un harcèlement et un ostracisme sévères, nécessitant son transfert dans une autre unité. Traumatisé et déprimé, il a quitté le pays après sa démobilisation.

4. Un large groupe de « suiveurs » était composé de soldats sans penchant particulier pour la violence. Leur comportement était majoritairement influencé par les modèles des officiers subalternes et par les normes internes des unités. Certains suiveurs ayant commis des atrocités ont rapporté des traumatismes moraux : « J'avais l’impression d’être un nazi… On aurait dit que nous étions les nazis et qu’ils étaient les Juifs. »

5. Le groupe des « retenus » était constitué d’un grand nombre de soldats autodirigés qui respectaient les normes militaires et n’ont pas commis d’atrocités. Ils ont réagi à la violence palestinienne et aux situations de danger de mort de manière équilibrée et conforme au droit. Aucun traumatisme moral n’a été rapporté dans ce groupe.

Dans chaque bataillon, une culture interne s’est développée, largement influencée par les commandants subalternes et les soldats charismatiques. Initialement, ces normes ont favorisé les atrocités.

« Un nouveau commandant est arrivé chez nous. Nous sommes partis avec lui pour notre première patrouille à six heures du matin. Il s’arrête. Il n’y a personne dans les rues, juste un garçon de 4 ans qui joue dans le sable de son jardin. Le commandant commence soudainement à courir, attrape l’enfant et lui brise le bras au niveau du coude et la jambe à cet endroit. Il lui marche trois fois sur le ventre, puis s’en va. Nous sommes restés figés, la bouche ouverte. Nous le regardions, sous le choc… Je lui ai demandé : "Qu'est-ce qui vous prend ?" Il m’a répondu : Ces enfants doivent être tués dès leur naissance. Quand un commandant fait cela, cela devient légitime. »

Illustration 3

Des chars israéliens prennent position près de la frontière entre Israël et Gaza, vue depuis Israël, dimanche. Credit: Amir Cohen/Reuters

Une intervention énergique du commandant de division a transformé les deux compagnies d’infanterie. Suite au rapport des soldats incorruptibles, il a lancé une enquête qui a conduit à des condamnations. Par ailleurs, deux des soldats incorruptibles ont été affectés à la formation des officiers. Lorsqu’ils sont retournés dans les compagnies en tant qu’officiers, ils ont surveillé de près les soldats, maintenu une discipline stricte et favorisé une culture interne conforme au code de conduite de Tsahal [il suffit de voir ce qui se passe à Gaza pour en être convaincu...].

Les preuves des crimes de guerre présumés [à ce stade, parler de présomption relève de l'indécence] dans la guerre actuelle sont nombreuses et facilement accessibles. Lee Mordechai, un historien israélien, a collecté, classé et régulièrement mis à jour ces données. Elles incluent des rapports d’institutions réputées telles que les Nations unies, des reportages des principaux médias, ainsi que des images et vidéos téléchargées sur les réseaux sociaux.

On y trouve des informations sur des civils abattus alors qu’ils brandissaient des drapeaux blancs, des mauvais traitements infligés aux captifs et aux cadavres, l’incendie de maisons sans autorisation légale, des destructions vengeresses de biens et des pillages. De plus, Mordechai constate qu’un « nombre infime d’enquêtes » a été ouvert « par rapport aux preuves des crimes commis. »

Mon examen de ces données révèle une répartition similaire des soldats, avec quelques différences significatives. En particulier, les groupes des insensibles et des idéologiquement violents semblent plus larges, plus extrêmes et plus enclins à mettre en œuvre leur idéologie en défiant les normes de Tsahal et un système judiciaire affaibli.

Les éloges funèbres prononcés lors des funérailles de Shuvael Ben-Natan, un réserviste tué au Liban, illustrent cette évolution. Un des orateurs a évoqué le meurtre, par Ben-Natan, d’un Palestinien de 40 ans qui récoltait des olives avec ses enfants en Cisjordanie. Les membres de son unité militaire ont raconté comment il avait remonté le moral des troupes à Gaza en incendiant une maison sans autorisation. Ils ont affirmé leur volonté de poursuivre les incendies criminels et les actes de vengeance à Gaza, au Liban et en Samarie (Cisjordanie).

© Alain Marshal

Alors que l’influence corruptrice des soldats insensibles et idéologiquement violents s’intensifie, les incorruptibles se trouvent marginalisés. Max Kresh, un combattant de réserve, a déclaré qu’il s’opposait à la participation à des crimes contre l’humanité tels que « l’aplatissement de Gaza ». Cela lui a valu un grave ostracisme social : « Ils m’ont viré de mon équipe. Ils m’ont clairement fait comprendre qu’ils ne voulaient pas de moi. » Il est rentré de son service de réserve, se sentant « mentalement écrasé ».

Sde Teiman, un centre de détention, est devenu un microcosme de la brutalisation qui sévit dans la guerre actuelle. L’endroit a acquis une sinistre notoriété lorsqu’un médecin vétéran de l’Incorruptible a signalé des signes d’abus sexuels graves sur un détenu. Neuf soldats de réserve de Tsahal ont ensuite été arrêtés, soupçonnés de sodomie aggravée et d’autres formes d’abus.

Lire Institutionnalisation du viol des détenus Palestiniens : le vrai visage d'Israël

Selon des rapports médiatiques, 36 enquêtes ont été ouvertes sur des décès de détenus à Sde Teiman depuis le 7 octobre. Les témoignages de Palestiniens libérés, recueillis par l’ONG israélienne de défense des droits humains B’Tselem, font état de violences fréquentes, arbitraires et brutales, d’humiliations, de privations délibérées de nourriture, et d’autres pratiques abusives. Des soldats, sous couvert d’anonymat, ont expliqué comment un discours de haine et de vengeance avait normalisé les mauvais traitements infligés aux détenus.

Un étudiant réserviste a décrit la brutalisation et ses effets sur les suiveurs : « J’ai vu des gens sadiques là-bas. Des gens qui prennent plaisir à faire souffrir les autres. […] Ce qui m’a le plus troublé, c’est de voir avec quelle facilité et rapidité des personnes ordinaires peuvent se détacher de la réalité, ne plus voir ce qui se passe juste sous leurs yeux, lorsqu’elles se retrouvent dans une situation humaine difficile et choquante. »

De même, un médecin réserviste a déclaré : « Il y a ici une déshumanisation totale. On ne les traite pas vraiment comme des êtres humains... Rétrospectivement, ce qui m’a le plus marqué, c’est ce que j’ai ressenti, ou plutôt ce que je n’ai pas ressenti quand j’étais là-bas. Cela me dérange que cela ne m’ait pas dérangé. Il y a une normalisation de ce processus et, à un moment donné, cela ne me dérangeait plus. »

Une réserviste appartenant au groupe des Retenus a conservé ses principes en quittant l’établissement : « La déshumanisation m’a fait peur. Rencontrer de telles attitudes dangereuses, devenues si normales dans notre société, a été traumatisant pour moi. […] Je me suis libérée du service de réserve avec l’aide d’un psychiatre. »

Les événements de Sde Teiman et les crimes de guerre à Gaza doivent être replacés dans un cadre plus large. Israël est entré en guerre après les massacres de civils perpétrés par le Hamas [à ce sujet, lire La vérité sur le 7 octobre : Tsahal a déclenché la directive Hannibal (Haaretz)] et la découverte de ses intentions génocidaires [après l'indécence, l'ignominie : le seul coupable de génocide, tant dans les intentions que dans les actes, est Israël]. Peu après, le Hezbollah, qui préparait les infrastructures pour un massacre parallèle dans le nord [affirmation totalement gratuite encore une fois, qui vise à dédouaner Israël], a attaqué notre population civile. Ils ont été armés et rejoints par l’Iran, qui déclare ouvertement son intention d’anéantir l’État d’Israël et de compléter la « solution finale » pour les Juifs israéliens [toujours plus loin dans le grotesque apologétique].

Nous nous sommes sentis faibles et vulnérables, ravivant les souvenirs de l’Holocauste, et nous devions nous défendre face à des menaces réelles à notre existence [les épithètes manquent, c'est de l'apologie des crimes de guerre israéliens que cet article est censé dénoncer]. Nous avons également ressenti des sentiments sombres de rage et de vengeance, sans aucune empathie pour les habitants de Gaza qui se réjouissaient du massacre de femmes et d’enfants juifs [c'est du négationnisme à l'état pur : Israël a toujours eu pour projet de parachever le nettoyage ethnique des Palestiniens, et ne fait que rechercher ou inventer des prétextes].

Nos enfants et petits-enfants, nos maris et nos femmes, se sont engagés dans cette guerre avec courage [le même courage que les soldats de la Wehrmacht à la conquête de leur « espace vital » ?], risquant leur vie dans un esprit de camaraderie qui reflète ce que notre pays a de plus précieux et significatif [un génocide high-tech contre une population civile prise au piège est plutôt ce que l'humanité recèle de plus odieux]. Il incombait à notre gouvernement et au haut commandement de diriger nos soldats au combat et de les préparer physiquement, mentalement et moralement aux défis uniques de cette guerre. Nous avions besoin de dirigeants capables de nous aider à affronter avec courage nos propres ténèbres tout en interdisant strictement toute vendetta [il s'agit de bien plus que de vengeance, mais de destruction de tout un peuple, quitte à tuer les détenus Israéliens avec eux].

Illustration 5

Illustration d'un article du Congrès juif mondial intitulé « Définition de l'antisémitisme : Pourquoi comparer la politique israélienne contemporaine aux nazis est antisémite ». Cet article est-il également antisémite ? (AM)

« La guerre est une chose cruelle », a écrit le général de division (rés.) Yaakov Amidror dans La tache d'un nuage léger, avant de poursuivre : « La véritable question est : comment canaliser cette cruauté contre ceux qui veulent nous faire du mal [le droit inaliénable des Palestiniens à l'autodétermination est pour Israël le plus grand mal, le plus grand danger existentiel], et non contre d’autres qui se trouvent simplement dans la région. »

Dans ce contexte, la rhétorique de haine et de vengeance de notre gouvernement, renforcée par sa volonté résolue de saper le système judiciaire, a conduit à des représailles excessives [candidat au plus grand euphémisme du millénaire] et à des massacres de civils à Gaza. Elle a encouragé les atrocités commises par des soldats Insensibles et Idéologiquement violents, accru leur influence sur les Suiveurs et marginalisé les Incorruptibles.

Dans une telle situation, il appartient au haut commandement de faire respecter les valeurs énoncées dans le code d’éthique de Tsahal, notamment la pureté des armes et la discipline, qui stipulent : « Les soldats de Tsahal n’utiliseront pas leurs armes ou leur pouvoir pour nuire à des civils non impliqués et à des prisonniers » et « Le soldat veillera à ne donner que des ordres légaux et à ne pas exécuter d’ordres illégaux. » En respectant ces principes, ils peuvent empêcher la brutalisation des innocents et préserver l’âme de nos soldats.

Nous, citoyens qui envoyons nos enfants, conjoints et petits-enfants au service militaire, devons trouver des moyens de résistance. Nous avons le devoir de nous exprimer clairement pour limiter la cruauté de la guerre, faire respecter notre code moral et protéger les soldats des blessures morales et de leurs conséquences à long terme.

***

Pour recevoir automatiquement nos nouvelles publications par email, abonnez-vous ici. Suivez-nous également sur Twitter.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.