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Billet de blog 27 octobre 2024

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Le soutien occidental à Israël, héritage du colonialisme

Le soutien occidental au génocide high-tech à Gaza, justifié au nom de l'Holocauste et de la défense des « valeurs occidentales » face au « terrorisme islamiste », expose une hypocrisie abyssale. Les enjeux de ce conflit dépassent la libération de la Palestine, remettant en question la mentalité coloniale profondément enracinée en Occident, au cœur des systèmes d'oppression nationaux et mondiaux.

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Par Alain Marshal

Depuis plus d'un an, les bombardements et les crimes incessants d'Israël à Gaza bénéficient non seulement d’un appui diplomatique, mais aussi d’une assistance militaire et de récits médiatiques biaisés dans l’ensemble de l’ « Occident collectif ». Souvent, cet appui inconditionnel est justifié par deux arguments classiques : une culpabilité historique liée à l'Holocauste, qui dépeint Israël comme une victime perpétuelle du « terrorisme islamique » et/ou de l'antisémitisme, et des valeurs prétendument communes entre l'Occident et Israël. Cependant, ces explications ne suffisent pas à éclairer la profondeur et la persistance de cette complicité. Une troisième hypothèse, plus convaincante, suggère qu’Israël incarne les mêmes instincts coloniaux et racistes que les puissances occidentales ont dû réprimer après la décolonisation.

L'argument de la culpabilité de l'Holocauste : une explication erronée

L’idée que l'Occident soutient Israël par culpabilité envers l'Holocauste est souvent avancée comme raison majeure. Certes, les nations occidentales, et en particulier les États-Unis, ont initialement soutenu la création d'un État juif après la Seconde Guerre mondiale, mais ce discours de la culpabilité n'explique pas l’ampleur du soutien qu’Israël continue de recevoir aujourd’hui.

Avant 1967, le soutien américain à Israël était plus modéré et pragmatique, dicté par les intérêts stratégiques de la guerre froide au Moyen-Orient. Bien que les États-Unis aient reconnu Israël dès 1948, leur aide et soutien sont restés relativement limités, équilibrant leurs liens avec les nations arabes. Les États-Unis ne considéraient pas encore Israël comme un allié avant la guerre des Six Jours. Dans les années 1950 et au début des années 1960, les États-Unis hésitaient à s'impliquer fortement dans le conflit israélo-arabe et cherchaient à préserver leurs relations avec les pays arabes riches en pétrole, jouant un rôle crucial dans leur stratégie géopolitique face à l'Union soviétique.

Lors de la crise de Suez en 1956, les États-Unis ont contraint Israël et ses alliés britanniques et français à se retirer de l'Égypte après leur invasion, déclenchée par la nationalisation du canal de Suez par Nasser. Cet événement montre qu’avant 1967, les États-Unis n’étaient pas encore engagés dans un soutien inconditionnel à Israël et s'étaient même associés à la condamnation internationale de ses actions. Cependant, après la guerre des Six Jours, cette dynamique s'est transformée : les prouesses militaires d'Israël en ont fait un atout précieux dans la guerre froide, conduisant à une alliance beaucoup plus étroite avec les États-Unis. Ces derniers ont alors commencé à fournir une aide militaire et économique importante à Israël, consolidant la relation en un partenariat stratégique, tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Le discours de l'Holocauste a également pris une place prépondérante après 1967, influençant les perceptions américaines et occidentales d'Israël. Avant cette période, la mémoire de l'Holocauste, bien que reconnue, n'était pas centrale dans le discours public américain ou dans la politique étrangère. Le procès d'Eichmann, au début des années 1960, a certes contribué à mettre en lumière le souvenir de l'Holocauste, mais c’est après 1967 que celui-ci est devenu intimement lié à la légitimité d’Israël dans les discours occidentaux. L'Holocauste a été invoqué de plus en plus souvent pour justifier la nécessité d’un État juif fort et sécurisé, détournant ainsi les critiques de la politique d'Israël envers les Palestiniens et les autres nations arabes.

Dans L'Industrie de l'Holocauste, Norman Finkelstein explique comment la mémoire de l’Holocauste a été instrumentalisée pour protéger Israël des critiques. Selon lui, avant 1967, les élites juives américaines faisaient référence à l’Holocauste surtout pour dénoncer l’antisémitisme en Union soviétique, en l’associant au nazisme. Elles étaient peu enclines à soutenir l’État juif, car elles craignaient que sa création ne nourrisse les accusations de double loyauté, surtout dans le contexte de la guerre froide. Cependant, la guerre de 1967 a tout changé : l’impressionnante victoire militaire d’Israël attira l’attention des États-Unis, qui virent en Israël un pilier stratégique au Moyen-Orient. Pour les élites juives américaines, cet alignement a permis une assimilation facilitée aux États-Unis : Israël était alors perçu comme un défenseur des intérêts américains. L’Holocauste s’imposa dès lors comme un élément central de la mémoire juive américaine, renforçant la légitimité d’Israël en tant qu’avant-poste contre des ennemis communs. Les intellectuels juifs américains, jusque-là souvent indifférents au sort d’Israël, se rallièrent de plus en plus à l’État hébreu, qu’ils présentaient comme un bastion avancé de la civilisation occidentale. Après 1973, la mémoire de l'Holocauste devint un puissant levier de mobilisation et d’influence, justifiant un soutien inconditionnel à Israël, quelles que soient les circonstances. Cela permit à Israël de se présenter comme une victime perpétuelle, malgré sa domination militaire et géopolitique croissante, détournant ainsi l’attention de ses actions, notamment l’occupation des territoires palestiniens.

L’intervention occidentale au Moyen-Orient a toujours été motivée par des visées de contrôle, d’exploitation et de domination, non par des idéaux altruistes. Comme l’explique Frantz Fanon dans Les damnés de la terre, le colonisateur, qui est lui-même le produit d’une histoire de violence, n’a, en dernière analyse, qu’un seul moyen de faire face à la violence dirigée contre lui : il doit souligner que la violence vient de la victime. Il doit montrer que c’est lui qui est opprimé. Les colonisateurs invoquent souvent leurs propres souffrances passées pour justifier une oppression actuelle, manipulant ainsi leur victimisation historique pour échapper à la responsabilité de leurs propres violences. Israël a transformé le traumatisme historique du peuple juif en bouclier pour détourner les critiques de ses actions, justifiant sa violence envers les Palestiniens. Cette exploitation perverse est appuyée par les nations occidentales, qui adhèrent avec empressement à ce récit, dissimulant ainsi leur propre complicité dans ce projet colonial continu. L’ironie et l’indignation provoquées par cette défense des agressions, massacres et nettoyages ethniques au nom d’un génocide passé résonnent particulièrement quand on considère les propos d’Aimé Césaire, qui voyait dans les crimes coloniaux de l’Europe les racines de la barbarie moderne.

Dans Discours sur le colonialisme, Césaire affirme que le plus grand crime de l’Europe n’est pas tant la montée du fascisme, mais le fait que ce que Hitler a infligé à l’Europe, l’Europe l’avait déjà infligé aux colonies. Il souligne l’hypocrisie profonde de l’Occident, qui ne fut horrifié par le nazisme qu’en devenant victime de ses propres méthodes d’oppression, longuement rodées au cours de la colonisation en Afrique, en Asie et dans les Amériques. Comme le dit Césaire,

« Oui, il vaudrait la peine d'étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d'Hitler et de l'hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu'il porte en lui un Hitler qui s'ignore, qu'Hitler l'habite, qu'Hitler est son démon, que s'il vitupère, c'est par manque de logique, et qu'au fond, ce qu'il ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme, ce n'est pas l'humiliation de l'homme en soi, c'est le crime contre l'homme blanc, et d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les Arabes d'Algérie, les coolies de l'Inde et les nègres d'Afrique. »

En soutenant le projet génocidaire d’Israël, l’Occident n’expie pas l’Holocauste ; il perpétue plutôt la même logique d’exclusion et de déshumanisation qui a permis le colonialisme et le nazisme. Ainsi, l’évocation par Israël de la tragédie du peuple juif semble creuse face à la violence actuelle — car ce qui fut autrefois condamné en Europe est désormais justifié en Palestine. Cette application sélective de l’indignation morale révèle que la véritable préoccupation de l’Occident n’est pas la défense des droits de l’homme ou de la justice, mais la préservation des intérêts coloniaux et des hiérarchies raciales.

En fin de compte, la relation de l’Occident avec Israël ne relève pas tant de la culpabilité historique que de l’utilisation d’Israël comme levier pour perpétuer un projet colonial et impérialiste au Moyen-Orient. Les crimes que l’Occident prétend condamner dans son passé sont ceux qu’il cautionne et soutient aujourd’hui, montrant ainsi que son engagement de « Plus jamais ça » n’a jamais véritablement dépassé les frontières de l’Europe — frontières incluant, paradoxalement, la population juive d’Israël, produit direct de la « civilisation occidentale ».

Le mythe des « valeurs partagées »

Une justification courante du soutien occidental à Israël est l’idée que ce pays défend les valeurs humanistes et démocratiques de l’Occident, en faisant un allié naturel dans une région dépeinte comme autocratique et hostile aux idéaux occidentaux de progrès. Cet argument se voit renforcé par la notion de « racines judéo-chrétiennes » qui forgeraient l’identité occidentale, plaçant Israël dans le prolongement d’un patrimoine culturel commun. Ces racines sont présentées comme le fondement moral de l’Occident, faisant d’Israël un rempart de civilisation face à l' « altérité » du Moyen-Orient – en particulier l’islam, souvent perçu comme inconciliable avec ces valeurs.

Comme l’a fait remarquer Edward Said, « Chaque empire se dit à lui-même et au monde qu'il est différent de tous les autres empires, que sa mission n'est pas de piller et de contrôler, mais d'éduquer et de libérer. » Israël, avec le soutien indéfectible de l'Occident, reproduit ce discours de manière caricaturale, prétendant « libérer » Gaza du Hamas. Mais son véritable objectif n’est pas la libération, mais le maintien du pouvoir par la violence et l’asservissement. L’Occident a longtemps dépeint le monde arabe comme une altérité irréconciliable pour justifier des interventions et des alliances destinées avant tout à asseoir sa domination. Le soutien de l’Occident à Israël repose ainsi moins sur des valeurs démocratiques communes que sur le maintien de structures de pouvoir coloniales, au travers d’une dynamique de confrontation : « nous » contre « eux ». 

Israël est souvent salué comme la seule démocratie du Moyen-Orient, un avant-poste civilisé dans une région supposément barbare et chaotique. Pourtant, le traitement qu’il réserve aux Palestiniens – tant à l’intérieur de ses frontières que dans les territoires occupés – contredit totalement les valeurs démocratiques qu’il affirme défendre, révélant un régime d’apartheid. La critique de l’orientalisme par Said met en lumière comment de telles perceptions permettent historiquement aux puissances occidentales de rationaliser leur soutien à des régimes oppressifs sous couvert de protection de la civilisation.

Dans les faits, les nations occidentales ferment les yeux sur les violations des principes et des normes par Israël envers les Palestiniens. Les politiques discriminatoires, le nettoyage ethnique et les violations flagrantes des droits humains sont ignorés par des gouvernements occidentaux qui condamneraient fermement de telles actions ailleurs. Depuis le 7 octobre, l’hypocrisie des « valeurs occidentales » a été démasquée, discréditée à jamais par les torrents de larmes de crocodile versées pour 40 bébés israéliens prétendument décapités – images fictives issues de l’imagination putride des propagandistes – tandis que l’indifférence prévaut face aux milliers de bébés et d’enfants palestiniens tués, dont les images circulent quotidiennement sur les réseaux sociaux. Les droits de l’homme se révèlent ainsi n’être qu’un outil rhétorique au service d’agendas politiques, loin d’un réel engagement pour des idéaux humanistes. L’Occident se targue de défendre jusqu'aux droits des animaux, mais semble accorder aux « animaux humains » – Palestiniens et autres « races inférieures » supposées – le droit de mourir en silence, unique « bienfait » offerte par la civilisation occidentale.

Un projet colonial, raciste et islamophobe

La véritable explication du soutien occidental à Israël réside dans la résonance de ses actions avec les idéologies coloniales, racistes et islamophobes que les puissances occidentales continuent de perpétuer malgré l’ère postcoloniale. L’expansion incessante des colonies israéliennes, le déplacement des Palestiniens, l’occupation militaire brutale et les massacres réguliers reflètent les mêmes pratiques qui ont permis aux puissances occidentales de conquérir l’Amérique entre le XVIe et le XIXe siècle, mais qui ont dû être abandonnées en Afrique et en Asie face aux mouvements de décolonisation au XXe siècle.

Illustration 1

Comme l’a souligné Frantz Fanon, le colonialisme est intrinsèquement déshumanisant, divisant le monde en deux compartiments « habité[s] par des espèces différentes ». Ce processus est au cœur du traitement des Palestiniens par Israël, réduits à un statut inférieur à celui d'êtres humains à part entière. Les Palestiniens sont décrits comme des terroristes ou des menaces existentielles, un récit utilisé pour justifier l’occupation, les attaques militaires et même leur extermination. La complicité de l’Occident dans cette déshumanisation est enracinée dans son propre passé colonial, où les peuples indigènes ont été déplacés, exploités et exterminés au nom du progrès et de la civilisation.

L'islamophobie joue un rôle crucial dans le maintien de cette alliance. La diabolisation des musulmans et des Arabes, perçus comme intrinsèquement arriérés, violents et irrationnels, est devenue un pilier de la politique étrangère occidentale, en particulier après les événements du 11 septembre 2001. Israël capitalise sur ce discours islamophobe, se positionnant comme un rempart contre « l'extrémisme islamique » dans la région. Les nations occidentales, notamment les États-Unis, utilisent ce récit pour justifier leur soutien à Israël, malgré son mépris flagrant du droit international et des droits humains. Ironiquement, le gouvernement d'extrême droite de Netanyahou illustre parfaitement le fanatisme et la soif de sang que l’on prête aux Arabes et aux musulmans, à travers sa rhétorique messianique, ses appels explicites à l'anéantissement des Palestiniens et ses actes génocidaires assumés.

Israël n’est donc pas simplement un État agissant de manière indépendante ; il répond aux mêmes pulsions que les puissances occidentales ont dû modérer à la fin du colonialisme formel. Le soutien aux politiques israéliennes envers Gaza, la Palestine en général et les pays voisins arabes n’est pas une déviance, mais bien la continuité de la violence coloniale sous une nouvelle forme. Comme l'a montré Fanon, le colonialisme n’est pas seulement une occupation physique, mais un projet psychologique et idéologique persistant bien au-delà de la fin de l'empire.

Israël, agent de l'oppression occidentale

Le soutien indéfectible de l’Occident à Israël, malgré ses violations flagrantes des normes universelles, ne peut se réduire à la culpabilité due à l'Holocauste ni à un alignement supposé des valeurs. Israël sert plutôt d'exutoire pour que les puissances occidentales puissent continuer à exprimer leurs instincts coloniaux refoulés, leur racisme et leur islamophobie. Le projet de colonisation en Palestine reflète la violence qu’infligeaient autrefois les puissances occidentales aux peuples colonisés à travers le monde. Tout comme les empires européens cherchaient à « civiliser » les populations non occidentales par la domination, Israël perpétue cet héritage colonial en imposant son contrôle sur les Palestiniens. Contraintes d’abandonner leurs empires coloniaux officiels, les nations occidentales voient aujourd’hui en Israël un mandataire permettant de poursuivre leur projet de domination par d’autres moyens.

Ce soutien à Israël ne se limite pas à des questions de géopolitique ou d’intérêts stratégiques. Il s’agit de préserver un ordre colonial dans un monde appelant de plus en plus à la justice et à la souveraineté. Les anciennes puissances coloniales affrontent ce problème non seulement sur la scène mondiale – entre systèmes unipolaires et multipolaires –, mais aussi à l’intérieur de leurs propres frontières, face aux revendications des groupes marginalisés souvent issus de leurs anciennes colonies. Ces groupes contestent un héritage de racisme, d’oppression et d’inégalités instauré pendant l'ère coloniale. Dans ce contexte, le soutien à Israël contribue à étouffer ces mouvements croissants en affirmant la nécessité de préserver les structures de pouvoir coloniales, qu'elles soient globales ou nationales.

La défaite d’Israël ouvrirait la voie à une seconde vague de décolonisation – cette fois-ci, une décolonisation des esprits. Tout comme les premières victoires d'Hitler durant la Seconde Guerre mondiale ont montré aux peuples colonisés la vulnérabilité des puissances coloniales européennes, les incitant à se soulever, la défaite d'Israël exposerait de manière similaire la fragilité de l’ordre néocolonial mondial. Elle inciterait davantage de pays en développement à s'émanciper de l'hégémonie occidentale et encouragerait les groupes opprimés en Occident à lutter contre les ségrégations persistantes, mettant à bas l'hypocrisie et les injustices enracinées dans les politiques d'oppression. Cela explique pourquoi les médias occidentaux, gardiens de l’ordre social, adoptent sans réserve la rhétorique militaire israélienne, en glorifiant ses succès prétendus, même s'ils relèvent du terrorisme de masse, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Israël doit rester « invincible » non seulement pour des raisons géostratégiques, mais aussi en tant que forteresse psychologique. Sa domination rassure les puissances occidentales quant à la pérennité d'un ordre colonial, leur permettant de justifier l’oppression aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs frontières, en rendant hommage aux seules victimes « dignes » d'être mentionnées, « les seules vies qui comptent », le tout sous le couvert de valeurs creuses.

Ainsi, la lutte à Gaza n’est pas seulement une quête de liberté pour les Palestiniens, mais un combat pour la dignité de toute l’humanité.

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