J’ai honte de nos gouvernants ! Daech a gagné, Il nous a fait courber l’échine. J’ai honte. Ils ont aussi assassiné notre Etat de droit. Nos libertés. Ils nous ont réduit à l’état de moutons apeurés condamnés à la déchéance par une bande politicienne en gris entonnant la marseillaise et vociférant sa vindicte. J’ai honte de vivre dans un pays où nos droits fondamentaux nous sont arrachés par un simple diktat enfermant dans un état policier tout un peuple sidéré par l’horreur et la tristesse.
J’ai honte d’être Français à cause d’eux. J’ai honte de savoir que maintenant des soudards armés et ivres de haine vont pouvoir violer impunément mon foyer, terroriser ma femme et mes enfants en pleine nuit, nous traîner dans leurs cachots, parce que notre façon d’être ou de penser ne leur plait pas.
Qui les en empêchera. Ma maison n’est plus un sanctuaire.
J’ai honte de cette bassesse, de ce renoncement à nos valeurs républicaines au non d’une pseudo sécurité illusoire face à une poignée de fous furieux suicidaires qui peuvent à n’importe quel moment, n’importe où semer la mort. Une armée d’un million d’hommes ne pourrait empêcher cela. Parce que nous semons la violence, la haine, le racisme, la lâcheté, l’égoïsme, la vindicte, nous les voyons éclore sur des terrains fertiles que nous arrosons de mépris et de bombes.
J’ai honte d’être maintenant soumis au diktat de clans qui se sont octroyés tous les pouvoirs pour mieux nous faire taire, alors qu’ils avaient déjà tous les moyens à disposition pour assurer le maintien de l’ordre dans les règles républicaines. Savent-ils dans leur immense inconséquence, que celui qui vit par le glaive, meurt par le glaive ?
Où est l’ennemi aujourd’hui ? Qui répand la peur dans nos foyers et nos cœurs ? Qui sont ces pouvoirs cupides et meurtriers qui nous tuent, qui assassinent notre terre, qui empoisonnent notre eau, qui rendent notre air irrespirable, qui sèment le vent et la tempête ?
Est-ce une façon digne de porter le deuil après le martyre de centaines de nos proches, amis, enfants que de vouloir la guerre à tout prix, de verser plus de sang encore dans nos sillons ?
Alors nos enfants sont-ils morts pour rien, ce soir du 13 novembre ? Pour que sur leurs dépouilles martyrisés nos libertés soient bafouées, comme notre honneur de citoyens libres et égaux en droit ? Vous voulez une guerre, mais contre qui ? Quel ennemi invisible chez nous ? la cinquième colonne islamique, c’est ça ?
Je vous demande, à vous chanteurs de marseillaise, ce que nous avons à faire d’une guerre de religion meurtrière et sanglante que vous avez déclenché chez nos voisins jadis amis ?
Cette guerre là n’est pas chez nous, elle n’est pas la notre. Elle est la votre, à vous de l’assumer. Nous, citoyens libres ne sommes pas en guerre ! Ce n’est pas la France qui est attaquée, mais la démocratie.
Je me sens déchu. J’ai honte de votre aveuglement, vous qui êtes nos élus, a qui nous avons confié la barre de notre vaisseau France. Vous dites que notre vaisseau est menacé. Oui, en effet, il l’est maintenant, car vous avez relégué son équipage en fond de cale. Notre vaisseau vogue vers la tempête et plus personne ne sera là pour réduire la voilure. Vous êtes seuls maintenant. Nous n’avons plus rien à vous dire parce que nous n’osons plus parler.
Nous allons tous sombrer dans le silence, dans le silence des agneaux. Dans le sang et les larmes, parce que la guerre c’est ça.