Dans une calvacade médiatique aux forts relents de désamour en politicardie alimentaire, il semble y avoir un tas supplémentaire de boue et de gadoue que même la « conciliation des braves du parti » ne saurait évacuer sans prendre des précautions élémentaires.
Interventions gouvernementales
Supposons que « l’appui militant » à une campagne électorale fut utile en 2004. Cet « appui » partisan justifierait-il des honoraires de 90 millions FCFA en faveur d’un commissionnaire chargé d'enrôler d'autres artistes mandataires ? Comment réclamer, hic et nunc, au Trésor public le remboursement de la créance d'un thuriféraire qui aurait fourni au prix fort ses services à une formation affinitaire ?
Il est regrettable que les interventions gouvernementales de la période concernée (Secrétariat général du Premier ministère, Cabinet civil de la Présidence) aient pu donner l'impression que le RDPC était un Parti-État, sélectionnant l’adjudicataire d'une sorte de marché public dans l'attente durable d'un paiement monétaire.
Comptoir marchand élitaire
Dans cette curieuse affaire de dette vulgaire, manifestement orpheline de convictions politiques et empreinte d'appétences gastriques, il subsiste une question lancinante : pourquoi le « parti de la flamme ardente » n’a-t-il pas voulu régler, par sa trésorerie ordinaire, une lugubre histoire d'honoraires aux ramifications protestataires ? Y aurait-il baleine sous graviers ou anguille sous roche, une légitime tentative de récupération d'un dû numéraire ou, a contrario, quelque maligne initiative de chantage précaire ?
Pour l’instant, il n'y a qu’un son de cloche délétère, survenant après « 35 ans de militantisme » au sein d'un parti politique contre lequel l'artiste vitupère désormais avec une indécence parasitaire. C’est à se cogner le nerf ulnaire sur un comptoir marchand élitaire !
Alain Boutat
Épidémiologiste,
économiste et politiste
Lausanne