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Billet de blog 17 septembre 2020

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DÉRAISON EN ROBE NOIRE

L’infatigable activiste Yondo Mandengue Black joue avec le feu, dans une tribune assassine, publiée récemment par le journal Le Messager, en tentant de faire des yeux de velours à ceux « qui ont choisi le métier des armes », et, au pis aller, de susciter l’irresponsabilité au sein de la « grande muette » camerounaise.

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À l’instar de ces imprudents téméraires qui se lancent dans une aventure prométhéenne, l’ex-Bâtonnier de l’Ordre des avocats arpente la déraison en robe noire et s’abîme dans un périlleux marécage d’inconscience, en croyant pouvoir « chasser » un chef d’État par l'appel à la violence insurrectionnelle et à la force militaire citoyenne.

Opposants de pacotille

Le juriste est certes un provocateur impénitent, mais il a le droit légitime d'exprimer son opposition personnelle au régime de Paul Biya. Ne s’est-il d’ailleurs pas présenté librement contre le locataire du Palais d’Étoudi en octobre 2004 ? Quel fut finalement son score électoral ? L’un des plus misérables jamais enregistrés lors d’un scrutin présidentiel, avec moins de 1 % des suffrages officiellement exprimés : non licet omnibus adire corinthum (ce n'est pas tout le monde qui peut se rendre à Corinthe) !

Ne faudrait-il pas y lire l’une des spécificités récurrentes des opposants de pacotille de ce pays souvent agité, en mal de reconnaissance populaire par les urnes, consistant à provoquer insouciamment des inimitiés inquiétantes parmi leurs compatriotes manipulables et à entretenir malicieusement une poudrière explosive aux conséquences plurielles ?

Machinations à la mords-moi-le-noeud

Dans ces machinations à la mords-moi-le-noeud, force est de constater un déficit croissant de la tolérance et du « vivre-ensemble » dans certaines sphères ethniques, ainsi qu’une accumulation des niaiseries et des butorderies qui résument manifestement la petitesse impétueuse de la bassesse politique dans un Triangle aux tumultes déjà exacerbés.

Or, des exemples odieux abondent en Afrique et doivent inciter non seulement à une sérieuse rétrospection, mais également à une profonde circonspection dans les paroles ou les actes qui sont de nature à entraîner des catastrophes irréversibles. Le Cameroun est une formidable « Afrique en miniature ». Il y a lieu d’éviter que les démons de la destruction ne hurlent en lui et finissent par le soumettre à des fléaux suicidaires.

Alain Boutat
Épidémiologiste,
économiste et politiste 
Lausanne

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