Combien de fonctionnaires le MINRESI entend-t-il mobiliser pour faire semblant de « surveiller » les chiroptères placentaires aux méfaits légendaires, au détriment de l’encadrement systématique du confinement qui peine à fonctionner ? Combien faudrait-il verser sous forme de frais de mission pour « motiver » ce beau monde à faire semblant de servir les intérêts de la Nation ?
Mouroirs hospitaliers
Combien de propositions applicables pourraient-elles sortir des groupes de travail et symposiums onéreux, pour faire semblant de lutter contre la Covid-19 ? Combien de nouveaux délinquants en col blanc émergeraient-ils de cette « opération chauve-souris » pour faire semblant d’avoir gagné honnêtement des revenus faciles ?
Pendant tout ce temps, la contamination s’abstiendrait de faire semblant, mais poursuivrait sa course effrénée vers l’enfer des mouroirs hospitaliers aux ressources symboliques. Quand les pays étrangers en auraient fini chez eux avec le virus, ils viendraient alors faire semblant d’aider le Cameroun à s’en débarrasser, moyennant des privilèges en contrepartie de leur assistance.
Symptômes infectieux de malgouvernance
Certaines élites locales seraient gentiment portées à faire semblant d’attendre que les pérégrins débarassent le plancher, avant de s’abandonner derechef dans l’exutoire des débats autocentriques et dans la fierté afro-futile qui est une sorte de marque de fabrique.
De grâce, arrêtez de faire semblant d'accompagner le Chef de l'État camerounais avec des symptômes infectieux de malgouvernance, plus néfastes que le brouillard d'un coronavirus disgracieux et enclins à dévaloriser le dur labeur des professionnels de santé !
Alain Boutat
Épidémiologiste,
Économiste et Politiste
Lausanne