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Billet de blog 29 mars 2020

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CORONAVIRUS ET PSYCHOVIRUS

L'épidémie du coronavirus étant à ses débuts, il n’est pas exclu d’imaginer, pendant un certain temps, le globe terrestre en une sorte de prison planétaire. Il importe en priorité de s’intéresser activement à l'origine mystérieuse de la maladie, toutes choses du monde vivant étant par excellence causées et causantes.

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Les éléments rationnels de preuve font encore défaut, pour saisir véritablement le damné foyer de la microscopique bête immonde, cerner éventuellement sa trajectoire épidémiologique et conclure raisonnablement sur de casuels ressorts cachés. Cette « opacité coronavirale » risque de durer au gré des recherches, des successifs tâtonnements et des enjeux qui apparaîtront au fil du temps.

Capharnaüm d'hypothèses amphibologiques

En attendant de voir clair dans un capharnaüm d'hypothèses amphibologiques, le micro-organisme malfaisant est dynamique et susceptible de générer des mutants d'échappement immunitaire. Nonobstant le déni d'éternels sceptiques, il doit être combattu avec une détermination farouche, en s’appuyant, faute de mieux, sur le confinement de la population et la science de l’incertitude !

Alors que l'on ne sait pas grand-chose de la pathologie, des élucubrations brandies çà et là, notamment dans les badinages de la bouteille à l'encre des réseaux sociaux, ne font qu'embrouiller l'entendement. Elles sont notamment l'apanage des adeptes du complot et des hallucinés du désespoir, qui inoculent ouvertement le psychovirus dans les esprits fragiles et les âmes tourmentées, en marge de l'évolution et de la mutation du coronavirus impénitent.

Effets polymorphes

De telles divagations ne font nullement avancer le schmilblick, mais virevoltent sournoisement comme des aiguillons perfides autour des causes fictives et des psychoses collectives. L'avenir nous dira que le monstre pathogène ne peut avoir qu'une seule origine, soit une zoonose, soit un accident de laboratoire. Pendant ce temps brumeux de malheurs, il y a lieu d'espérer une certaine accalmie. 

Il est cependant évident que le choc sera violent dans les consciences, au terme de la présente crise sanitaire aux effets polymorphes, en bousculant de façon systémique les relations internationales, les conceptions politico-économiques et les considérations idéologiques dominantes. À chaque bouleversement de l’existant suffit son châtiment. Ainsi va la vie des êtres humains !

Alain Boutat
Épidémiologiste,
Économiste et Politiste
Lausanne

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