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Billet de blog 29 mars 2020

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DISPARITION D'UN PIONNIER DE LA MUSIQUE UNIVERSELLE

Saxophoniste de légende, doté d’un exceptionnel talent, le Camerounais Manu Dibango, surnommé « Papa Groove », est né le 12 décembre 1933 à Douala et décédé le 24 mars 2020 à Melun. Il aura inspiré moult générations d’artistes et marqué des nuées de mélomanes dans les continents habités du monde entier.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En épurant l’esprit des cacophonies récurrentes du quotidien, l’œuvre éclectique de ce fantastique magicien des sons et des accords lui survivra assurément ; car elle compte, depuis belle lurette, parmi les compositions musicales du patrimoine universel.

Auteur-compositeur-interprète

Au-delà de son génie artistique, l’icône de la world music et de l’afro-jazz était aussi un père de famille attentionné, en dépit du rythme effréné des spectacles imposés par la passion d’un métier éminemment exigeant. Aucun soupçon d’effronterie ! Aucun égarement d’afféterie ! Aucun écart de bigoterie !

Le Maestro était si pudique que la moindre plaisanterie équivoque était aussitôt couverte par une voix chaleureuse, un sourire poli ou un rire empreint de générosité. Mais surtout, l’auteur-compositeur-interprète de « Soul Makossa », succès planétaire respectivement emprunté par Michael Jackson et Robyn Rihanna, avait coutume de faire montre d’humilité et d’humanité, vertus cardinales qui caractérisent le comportement de personnalités affables.

Pneumopathie infectieuse

Mis en peine par l’annonce du décès de « Papa Groove » par sa fille Georgia, des suites d’une pneumopathie infectieuse due à une contamination à la Covid-19, je me console de l’injustice du satané coronavirus, en m’agrippant, autant que faire se peut, aux souvenirs et aux moments de convivialité que nous avons pu partager.

Aussi m’en souvient-il que Manu nous fit l’honneur d’assister à l’entame de la soirée de mariage de l’une de mes nièces à Yaoundé. Ce fut un égal plaisir de le voir arriver à mon domicile helvétique, accompagné d’une amie commune, alors qu’il devait participer le lendemain au Festival international de jazz de Montreux.

Mes pensées vont particulièrement à sa famille et à ses proches. Que l’Éternel ait l’âme de ce digne fils du Cameroun !

Alain Boutat
Épidémiologiste,
Économiste et Politiste
Lausanne

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