Dans les années 60 en France, un certain nombre d’organisations politiques d’opposition à de Gaulle avaient une ‘vitrine’ officielle, mais aussi des informations, des activités, des locaux, des membres, clandestins, qui pouvaient survivre à des perquisitions, des poursuites, des arrestations… Leurs militants intervenaient publiquement sous des pseudonymes, les réunions se tenaient dans des salles secrètes, etc.
Nous acheminerions-nous vers le retour de telles pratiques ? Certains partis politiques seront-ils bientôt contraints, de peur de voir leur matériel informatique soudainement saisi et pour échapper à l’espionnage de leurs activités par l’État, de mettre en sécurité leurs documents, fichiers de membres, mails, archives, etc. ? Ce serait un tournant considérable dans l’histoire des droits démocratiques constitutionnels dans notre pays, dans les dernières années de la Ve République agonisante.
Alain Dubois
16 octobre 2018