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Billet de blog 17 janvier 2018

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La "pensée" dogmatique (ou plus justement la croyance), aura t'elle une fin?

L'humanité n'en finit pas de s'entre déchirer, de constituer de petits groupes, plus ou moins soudés, leur permettant de regarder le reste du monde avec mépris, condescendance, violence. Une façon d'y réfléchir ne serait elle pas d'étudier la constitution de ces groupes ou structures communautaires, puis de s'en extraire, autant que faire ce peut?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les divisions revêtent de multiples aspects, de nombreuses formes, ainsi que des structures différentes. Pourtant, cette formule "communautariste" des sociétés humaines est vieille comme le monde. Je vais essayer de vous présenter mon idée, mon envie, mon souhait, dans ce billet, avant de me lancer plus avant dans cette initiative.

Pour présenter cette envie, il m'est nécessaire de souligner d'où elle me vient. Je suis fatigué, désabusé, mais aussi déçu, de rencontrer perpétuellement les mêmes problématiques dans les groupes humains que je rencontre et côtoie. Cette fatigue, cette déception, proviennent essentiellement du constat que la force motrice la plus efficace, la plus mobilisatrice, que je rencontre, est toujours la croyance, d'autres diraient la foi.

Cette expérience s'est produite et reproduite tout au long de ma vie, dans des cadres très divers, m'amenant toujours à finir par prendre du recul, pour ne pas dire prendre le large, face à des groupes humains dont je ne pouvais partager les fondements. C'est arrivé dans le cadre professionnel, dans des cadres militants, ou simplement dans des cadres sociaux ou affectifs. L'une des conclusions, simple et évidente, est mon inadaptation, mon défaut d'appartenance... C'est d'ailleurs ce qui justifie mon statut administratif actuel d'inadapté pathologique. Pour autant, comme je n'ai pas encore choisi de tirer ma révérence, d'entériner ma non appartenance à l'espèce humaine, je choisi de proposer, d'apporter, de partager, ce regard qui me caractérise (et bien souvent, me sépare de vous). Voici donc ce qui m'amène à cet exercice, chercher encore une fois à se comprendre.

Mais soyons clairs, cet article-ci est surtout une forme de test, à la suite de mon article sur la morale, puis après plus de deux mois sans parvenir à me lancer dans l'exercice. En effet, si j'ai la conviction que ce travail pourrait m'être utile (nous être utile? Enfin cela n'as de sens pour moi que s'il y a un nous...), j'ai la certitude que ce sera difficile. J'ai jeté au tout venant dans les mots clefs le libéralisme, le communisme, les monothéismes, le bouddhisme, l'anthroposophie, la psychanalyse, mais cette liste devrait être infiniment plus longue. Et c'est là que réside le problème... Si je veux décortiquer les croyances, que j'intitule poliment les formes de "pensées dogmatiques", je sais qu'au court de cet exercice, je vais écorcher quelque peu tout le monde, sans exception.

Il en sera sûrement parmi vous pour penser ne pas recourir aux croyances, ou aux dogmes, mais je vous assure que c'est faux. Je suis certain d'y avoir moi même recours, malgré mon aversion... Mais ce sont les conséquences sociales, l'incidence de ces dogmes, en particulier sur la structure des groupes, leurs formes et leurs hiérarchie, qu'il m'importe de souligner. Je ne souhaite pas pointer un dogme plus qu'un autre pour ses caractéristiques spécifiques, car je pense que c'est la nature dogmatique même d'une grille de lecture qui en fait une nuisance pour les humains, individuellement et collectivement. Mais il me faudra passer par des exemples concrets, m'attaquant au passage à toutes les religions, au dogmes économiques (dominants ou non), ainsi qu'aux croyances qui se font passer pour de la philosophie en se désignant sous le terme de spiritualité. C'est ça, mon postulat de base: "la spiritualité détruit l'espèce humaine, quels qu'en soient les intentions ou les modalités préalables".

D'où cet article, sous forme de test, mesurer combien accepteront de m'accompagner, au moins le temps de l'exercice de pensée. Chaque personne qui prendra le parti de défendre ses propres croyances ou convictions est perdue d'avance pour cet exercice... Mais aussi et surtout, après y avoir bien réfléchi, je n'imagine personne autour de moi susceptible d'être protégée avant de commencer. Toutes et tous, dans ma famille, parmi mes ami.e.s, les gens pour qui j'ai des liens affectifs, ou toutes et tous les autres, sont susceptibles d'être heurtés. En m'attaquant aux normes induites par nos/vos croyances, il est possible de déclencher des tensions, voir des conflits, avec toutes et tous celles et ceux qui ne parviendrons pas à prendre le recul nécessaire, pour refuser de se sentir prise à parti personnellement.

En revanche, le point positif, si toutes les personnes qui liront sont susceptibles de se sentir attaquée sur une forme de pensée dogmatique, peu seront celles et ceux qui rassembleront plus de deux ou trois formes des "grands dogmes dominants"... Ce qui laisse une petite marge de manœuvre. Voila donc pour ce premier billet, ce balbutiement, essayer de mesurer si d'autres que moi y seront intéressées... Laissez donc, svp, un petit commentaire, pour vous manifester, que je puisse mesurer si l'exercice revêt pour d'autres un quelconque intérêt.

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