Edit du 3 mai: Christophe Castaner est contraint de se déjuger et de retirer le terme d'"attaque". Mais au delà de ce mot, il maintient des accusations sans fondement, portant sur une "intrusion violente à l'intérieur de l'hôpital" . Quant à Martin Hirsch, après son omniprésence médiatique inflammatoire, il a totalement disparu, montrant ainsi son inconséquence. AH
Face à la répétition incessante de ces termes d'"attaque" et la référence de Castaner à un CRS hospitalisé sur place, je me suis demandé si des manifestants étaient assez dingues pour aller traquer un policier blessé. Mais c'était un mensonge absolu, comme a du le reconnaître ce matin Martin Hirsch, car a l'heure de ces incidents aucun policier n'était hospitalisé.
Et pendant tout la soirée Martin Hirsch, la directrice de l'hôpital et Castaner tournaient en boucle sur tous les médias pour égrener leur propos anxiogènes et complètement faux, comme le montre ce tweet officiel:
Christophe Castaner
✔@CCastaner
Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital.
On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger.
Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République.
21:04 - 1 mai 2019 · Paris, France
Je me suis aussi demandé s'il y avait un lien avec la révélation de la collaboration de la direction de l'AP avec le ministère de l'Intérieur par le fichier SI-VIC « système d’information pour le suivi des victimes " initialement mis en place en 2016 pour les victimes d’attentat et qui a servi à collecter des informations sur des manifestants en dépit du secret médical. Même le Conseil de l'Ordre des médecins s'est vu contraint de condamner l'existence de ce fichier. La direction de l'AP a tenté de faire croire que les informations concernaient des patients " fictifs" mais a du finalement reconnaître par la bouche de son directeur adjoint qu'il y avait bien une collecte illégale d'informations médicales.
Puis je me suis demandé s'il s'agissait d'une action de solidarité avec la grève des personnels des urgences débutée depuis le 15 avril et face à laquelle Martin Hirsch refuse de donner une réponse correspondant aux graves problèmes soulevés.
Et puis les éléments se sont accumulés montrant en fait qu'il s'agissait d'une vaste manipulation: aucune "attaque" mais des manifestants paniqués et poursuivis par les policiers et les gaz lacrymogènes. Tous les témoignages convergent maintenant pour montrer que toute l'affaire a été boursouflée et manipulée. Les personnels des services de l'hôpital témoignent dans le même sens comme le montrent de nombreuses enquêtes de presse
Au total Martin Hirsch a menti et manipulé un incident local de courte durée. Le ministre Castaner a sauté sur l'occasion pour démontrer son "efficacité ". On imagine bien le cabinet du ministre et ses communicants salivant face à cette "attaque" et le ministre lui-même en rajoutant dans le style va-t'en-guerre qu'il affectionne.
La sanction pour ces mensonges qui ont pris en otage les structures de l'hôpital et les personnels est claire: Martin Hirsch et Christophe Castaner doivent partir.
Dans le cas du ministre de l'Intérieur c'est lui également qui par sa violente intervention policière a empêché la manifestation syndicale du 1er mai à Paris de se dérouler. Nous avions mis en garde sur cette atmosphère répressive qui préparait la machination du 1er Mai. Le spectre de milliers de "blacks blocs" déferlant sur la capitale participait de cette mise en scène préalable. . Les images violentes ont pu être fournies afin de discréditer les mouvements sociaux et renforcer la posture sécuritaire de Castaner et Macron qui cherche avant tout à attirer un électorat de droite. Ce dernier a d'ailleurs utilisé aujourd'hui une formulation glauque en parlant de "fête du travail" (voir ci -dessous) alors qu'il s'agit de la fête internationale des travailleurs. Or cette formule est celle qu'avait utilisé en son temps le régime de Pétain Notons que partout ailleurs dans le pays, les manifestations de la fête des travailleurs ont connu une affluence importante et une atmosphère de combativité. On se souviendra qu'il y a un an jour pour jour, le 1er mai 2018, Alexandre Benalla agressait à plusieurs reprises des manifestant.e.s. Son action fut cachée par l'Elysée jusqu'à sa découverte par les journalistes du Monde le 18 juillet.
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Le #1erMai est la fête de toutes celles et ceux qui aiment le travail, le chérissent, parce qu’ils produisent, parce qu’ils forment, parce qu’ils savent que par le travail nous construisons l’avenir. Merci de porter ces valeurs et d’œuvrer chaque jour pour notre Nation.
Décidément Macron et ses acolytes entraînent le pays vers le chaos. Il ouvrent la voie à l'extrême-droite. L'urgence d'une alternative réellement unitaire doit s'imposer à gauche.