I - Affaire Quatennens, pas à pas.
1/ Le Canard enchaîné "révèle" qu'une main courante a été déposée par Céline Q contre son mari Adrien, avec lequel elle est en instance de divorce. L'ensemble de la presse se précipite et ça fait le buzz. Céline Q avait pourtant précisé au cours de cette déposition qu'elle souhaitait que celle-ci ne fuite pas. Assailli de partout, Adrien Q décide de faire connaître publiquement les faits qu'on pourrait lui reprocher :
"Dans notre dernière dispute, probablement celle qui a justifié son choix de déposer une main courante, je lui ai pris son téléphone portable. Voulant le récupérer, elle m’a sauté sur le dos. Je me suis dégagé et, en me relâchant, elle s’est cogné le coude (...) Je pense que Céline a pu évoquer un autre fait daté d’un an, où, dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle, j’ai donné une gifle. Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit. J’ai profondément regretté ce geste et je m’en suis alors beaucoup excusé".
2/ Mélenchon rentre ensuite dans le jeu. Il dit condamner, je cite : "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, et les réseaux sociaux qui se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection".
Et la curée commence. Cette déclaration "viendrait d'un autre monde", serait "lamentable" ; Mélenchon présenterait les deux parties comme "également responsables", il "banaliserait les violences familiales"... réactions pour moitié issues de néo-féministes, pour moitié de politiques. Il est aussi question de "continuum" (qui donne une gifle fera pire ensuite etc).
A propos de continuum, un article de Libé revient sur un texte de Gisèle Halimi en 2003 (ici), où celle-ci dit que "la femme battue sait que la gifle, suivie si elle se rebiffe d’un véritable passage à tabac, suivie enfin de la violence sexuelle, elle ne vit qu’une différence de degré, pas de nature". On est donc en plein dans le sujet, sauf que le "continuum" en question n'est perceptible qu'après coup et du point de vue de la femme donc déjà maltraitée. Bref, ça n'a rien à voir avec le "qui vole un œuf vole un bœuf" que les néo-féministes claironnent ici, toujours aussi sûres d'elles.
Fine mouche, Halimi parlera d'ailleurs plus loin de "procureurs" américains accusant les féministes locales de haine des hommes etc. Elle plaide alors que "Les féministes françaises n’ont jamais voulu exclure ou liquider les hommes. Leur projet de société est essentiellement mixte" (etc). Et termine par : "Nos procureurs ont-ils voulu nous mettre en garde contre des dérapages éventuels ? Ce serait la (toute) petite utilité de leur propos". Autant dire qu'elle a déjà en tête les éventuels dérapages futurs... aujourd'hui connus sous le nom de néo-féminisme !
Pour ma part, j'adhère à cette phrase de Mélenchon : "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage".
Mais commençons par le commencement : c'est qu'avant que d'interpréter, c'est pas plus mal de comprendre ce qui est dit (quand bien même ça échapperait à certaines). Qu'est-ce que ça veut dire, "décider de tout prendre sur soi" ? Ça veut dire précisément décider de protéger sa femme, et ce par rapport au lynchage médiatique et rien d'autre : soit ne pas dire un mot qui pourrait en quoi que ce soit se retourner contre elle, dans un environnement où les coups commencent à pleuvoir de tous les côtés, et qui ne l'épargneront pas plus elle que lui. Et c'est une attitude digne, ne déplaise.
En outre, qu'est-ce qu'on sait, du contexte, soit de ce qu'il se passe chez les Quatennens ? Rien, strictement rien. Les affaires de couple, c'est en général compliqué. On sait rien, on n'a pas à savoir et encore moins à juger. Point barre. Et ça s'appelle un contexte.
Un contexte, c'est par exemple ce qui a transformé la peine de prison pour meurtre de mme Sauvage en grâce présidentielle : vous étiez contre l'émergence de ce genre de contexte, les filles ? Comment, vous ne répondez plus ? Pas grave : moi j'étais pour !
Et oui, c'est digne de tout prendre sur soi. Et oui, c'est courageux (même si un brin naïf) d'exposer ces choses en public... soit rien d'autre que la formulation précise de Mélenchon, qui a suscité un tel tollé.
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II - Caroline De Haas intervient (lien).
Faire porter la responsabilité du problème sur tes opposants politiques ou les réseaux sociaux, c’est inverser la culpabilité. Le seul et unique responsable, c’est celui qui a maltraité son ex-conjointe.
Madame de Haas semble ne rien comprendre à la nature du problème soulevé par Mélenchon. Il discours sur la responsabilité de la médiatisation et rien d'autre, en expliquant donc qu'elle est d'abord celle du flic qui a pris la déposition de Céline Q, puis celle des médias qui se sont rués dessus en convoquant les plus vils instincts des réseaux sociaux. Ça n'a rien à voir avec "inverser la culpabilité".
Saluer la dignité et le courage d’un homme qui a tapé sa conjointe, c’est participer à assurer son impunité et celles de tous les hommes qui ont commis des violences, c’est envoyer un message très clair à toutes les femmes victimes.
On va le répéter lentement : ce que vante Mélenchon, c'est le courage de tout prendre sur soi, pas de gifler les femmes ! "Face aux médias et aux réseaux sociaux, Adrien Q décide de tout prendre sur lui...", c'est ça le sens de ce qu'il dit. Donc face à la situation causée par le flic et la presse qui a amené à médiatiser cette affaire, Mr Mélenchon trouve "courageux" de tout prendre sur lui et ainsi de protéger sa femme en ne l'attaquant sur rien. Ceci rend bien sûr rend caduque votre interprétation qui l'accuse de participer à assurer je-ne-sais quelle impunité. Il n'est pas un instant question de ça !
Personne ne te demande de juger Adrien Quatennens. Ce n’est pas ton travail ni ton rôle.
Mélenchon ne juge rien ni personne, madame : il s'insurge justement du fait que les gens jugent sans arrêt. Ce n'est en aucun cas lui qui juge : il défend Quatennnens contre le jugement des autres. Un avocat, c'est pas un juge !
Vous par exemple, vous le jugez, lui il défend Quatennens... mais face à la vindicte populaire (que d'ailleurs vous entretenez), et en rien face au fait d'avoir giflé sa femme ! Comme quoi, c'est toujours mieux de comprendre avant que de réagir.
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III - Affaire Bayou
"Julien Bayou s'est séparé de sa compagne dans le courant du mois de novembre 2021", déclare son avocate. Selon lui "au cours des mois qui suivirent la rupture se sont succédés des épisodes de tension, de pression, de chantage, de menaces et des moments plus apaisés au cours desquels celle-ci lui apportait tout son soutien". L'avocate évoque enfin un courriel où elle l'assurerait de sa volonté de le mettre "hors d'état de nuire" et lui prédirait "une chute douloureuse" (lien)
"Le député de Paris, accusé de "violences psychologiques" par son ex-compagne, dénonce "une situation intenable", alors qu’aucune plainte n’a été déposée et que les faits reprochés n’ont pas été clairement formulés. Mais il sait que depuis quelques années, un petit groupe de militantes, dont son ex-compagne, enquête sur son comportement envers les femmes. "Il y avait clairement, dès 2019, une campagne animée par des féministes pour le faire tomber", raconte une ancienne compagne de l’écologiste, contactée à l’époque par ce petit groupe. Depuis 3 ans, Julien Bayou était un homme surveillé" (lien).
Effarant. Un vrai ministère taliban de la vertu et des bonnes mœurs !
Julien Bayou dit avoir demandé à la commission d'enquête de quoi on l'accusait exactement (il était "officiellement" simplement question de "violences psychologiques")... sans jamais avoir de réponse. Il a encore demandé 4 fois en deux mois à être auditionné par cette même commission, sans plus de succès ! Autant dire que dans ce genre d'affaire, on ne voit pas bien la différence entre les pires méthodes de solidarité entre machos et les méthodes néo-féministes ! Elles qui disent haïr le machisme, tout se passe comme si elles n'avaient qu'une hâte, en endosser les manières, devenir son exact pendant féminin... et le tout en s'appropriant sans vergogne on-ne-sait quelle parole collective à grand renfort d'un "nous-les-femmes" répété à l'envi.
Et à propos, où elles sont, les réactions d'indignation des néo-féministes pour condamner ce genre d'excès, cette intrusion dans la vie privée des gens ? Nulle part bien entendu ! Pas une ligne, pas un mot. Et il n'y en aura pas : aucune, jamais ! C'est pas comme ça que ça fonctionne, une pensée stalinienne. Sauf l'inévitable Sandrine Rousseau bien sûr, qui n'a pas hésité sur France 3 à défendre cette inquisition. Elle explique tranquillement que ce n'était en rien un groupe qui enquêtait sur Bayou, mais simplement "des femmes qui se parlent entre elles", ce qu'on ne peut empêcher... et même que ce serait profitable à la cause ! Ubuesque : des femmes "parlent entre elles"... et vont à la recherche des ex de Bayou pour avoir leur témoignage voire leur soutien. Et c'est pas une enquête !
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IV - Élisabeth Badinter s'en mêle.
"On livre des hommes à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice", dit-elle à la matinale de France-Inter. Geneviève Fraisse lui répond dans Libé que "renvoyer les violences sexuelles à la seule sphère judiciaire est hypocrite". Peut-être, sauf qu'on ne sort pas du sempiternel dialogue de sourds où personne ne répond jamais aux arguments de l'autre (soyons honnête, j'ai pas pu lire tout l'article en tant que non-abonné). Fraisse donc, semble ne pas réponde au fait de livrer les gens à la vindicte populaire, et Badinter pas plus aux insuffisances de la justice. C'est ce qu'on appelle un "débat" en France.
Le problème avec Badinter, c'est que certains côtés respectables de sa pensée semblent côtoyer des a priori douteux, peut-être issus des salons d'une certaine bourgeoisie. C'est son droit sauf qu'elle va jusqu'à en répéter n'importe quel élément en public. Elle parle en outre de sujets qu'elle ne maîtrise pas, comme par exemple de trouver formidable que les iraniens descendent dans la rue aux côtés des femmes... mais en ajoutant "contrairement aux afghans qui n'ont pas bougé et laissé entrer les tortionnaires de leurs femmes". Faut-il ne rien connaître de la situation afghane pour proférer une bêtise pareille ! Elle voulait quoi : une dernière boucherie avant l'inéluctable ?
De l'autre côté, on a les réactions outrées des néo-féministes quand elle évoque leur demande d'imprescriptibilité pour les actes de violence sexuelle. Badinter dit qu'il faut porter plainte, et donc selon elle prendre ses responsabilités : "Je comprends que ce soit difficile à évoquer pendant un certain temps, ajoute-t-elle, mais si on en finissait avec la prescription, cela voudrait dire qu'on assimile les violences sexistes à la loi contre les nazis, qui est le crime contre l'Humanité, imprescriptible : il ne faut pas exagérer, c'est même indécent".
"Indécent"... c'est à ce moment précis que les néo-féministes lui ont sauté sur le râble.
Bon, c'est vrai que parler d'indécence n'est pas très heureux. Mais c'est vrai que ne mettre aucun crime au même niveau que les crimes contre l'humanité, ça a un sens, ne déplaise. Bref, il est respectable d'inciter à porter plainte (et ce même si on retombe ensuite dans les objections de Mme Fraisse quant aux insuffisances de la justice).
Respectable donc. Sauf que ça ne couvre effectivement pas les cas de figure si traumatiques qu'il aut parfois une vie à certaines pour en prendre clairement conscience et décider d'agir. Donc que faire ? Et là, il faut visiblement rappeler encore aux néo-féministes que si l'on peut comprendre que pour certaines, l'imprescriptibilité à vie serait une forme de justice, c'est pas la souffrance des victimes que la justice a à juger : ce sont des hommes et des actes punissables !
La justice des hommes n'est pas la justice divine. C'est pourquoi j'ai peur qu'il n'y ait aucune solution à l'imprescriptibilité des violences sexuelles. Je vois pas en quoi un violeur devraient avoir un statut moins enviable qu'un meurtrier. Or le délai d'imprescriptibilité est déjà égal pour un viol et pour un meurtre. Exemplarité ou pas, comment aller plus loin ?
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V- Marie-Jo Bonnet est spécialiste de l'histoire des femmes et du mouvement féministe, de l'art et du lesbianisme. Auteure d'une vingtaine d'ouvrages, elle fut une pionnière du MLF, a côtoyé Gisèle Halimi, Delphine Seyrig et Simone de Beauvoir. Je reprends quelques phrases d'elle qui font mouche (dans Marianne).
Le débat contradictoire est sain et n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c’est qu’il n’y a plus de débat. Le pire, c’est quand les désaccords prennent l’allure de conflit de générations. Nos filles se font le relais du système patriarcal. Portées par la vague MeToo, elles s’imaginent avoir tout inventé dans le combat contre les violences faites aux femmes (...) Ce qu’on reproche à Élisabeth Badinter c’est d'avoir omis de parler de la mauvaise application de la loi. Mais ce n’est pas une raison pour dissocier les droits des victimes de l’État de droit. Les victimes ont-elles tous les droits ? Non bien sûr, et c’est pourquoi elle a parlé de "toute puissance" des victimes, qui n’hésitent pas à employer la violence contre les femmes qui osent critiquer leur stratégie. Le fait d’être victime n’en fait pas pour autant des saintes. L'exemple des "louves alpha" qui ont monté à EELV une cellule pour espionner Bayou et le faire tomber politiquement, est exemplaire de ces excès. (...) Pour les questions identitaires, les néo-féministes pensent qu'employer le mot genre plutôt que celui de femme est un progrès. Qu’on peut auto-affirmer son identité de genre au moyen des hormones et de la chirurgie. C’est une régression considérable qui abandonne le terrain de l’identité collective femme à l’identité de genre. Ces codes imposés par les médias ne sont pas le signe d’un progrès vers la reconnaissance des différences, et notamment du fait que naître femme, ce n’est pas la même chose que naître homme. On confond aujourd’hui l’identité avec l’égalité. Or l’égalité se fait entre personnes différentes, pas entre personnes identiques. (...) Les médias sont en phase avec le néo-féminisme car il fait tourner la machine : délation, harcèlement, scandales, buzz. Déverser la vie privée sur la place publique ne choque pas. Il est devenu difficile de sauvegarder un espace de liberté intérieure qui permette d'y résister. On ne se demande plus si la GPA est une atteinte à la dignité des femmes à travers la marchandisation de leur corps, alors qu’elle est une vraie régression du droit des femmes. (...) Nous traversons une période difficile du fait que les néo-féministes promeuvent le modèle masculin d’intégration sociale. Si les codes actuels consistent à naître dans le mauvais corps et à pouvoir le transformer avec Big Pharma et l’adhésion des autorités, quelque chose ne va pas dans ces codes.
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VI - Françoise Verges, un autre vision du fémnisme.
Françoise Verges, spécialiste de l’esclavage et de l’histoire coloniale, publie Un féminisme décolonial. Ce qui l’anime : donner les clefs nécessaires pour comprendre que si le féminisme ne combat pas aussi le racisme, il s’enferme dans une idéologie impérialiste et perpétue un système d’exploitation. Le féminisme français, ajoute-t-elle, rejoue la "mission civilisatrice" de la colonisation en voulant imposer aux femmes du Sud des modes de vie occidentaux et refuse de se confronter à l’impensé de la race. Il est fondé sur la conviction de savoir ce qu’est l’émancipation, la liberté des femmes. Il est persuadé d’avoir raison.
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L’attitude envers les femmes voilées est symptomatique. Tout comme cette obsession pour ce qui se passe en Afrique (excision, mariages forcés). L’histoire du voile va déclencher chez elles une réaction incroyable. Les féministe françaises vont fournir aux hommes politiques un vocabulaire de propagande idéologique qui a du succès, car la question des droits des femmes est consensuelle. Mais elles alimentent l’islamophobie et l’extrême droite. Les droits des femmes deviennent une arme massive, idéologique, néolibérale. (extraits du Monde)
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Conclusion
Le féminisme est au départ une noble cause, aujourd'hui sabordée par des tarées. Il est bien difficile de savoir si au final, ce sera bénéfique ou catastrophique pour le futur des relations entre hommes et femmes, voire même pour la cause des femmes, mais c'est terrifiant de voir comment la bêtise s'est emparée des débats depuis son avènement. Je me souviens par exemple de ma surprise en regardant un débat sur le consentement SANS néo-féministe. Un document nuancé où les filles certes disaient une volonté de s'approprier le terme de "viol", mais dans un but de résilience et non pour en faire une affaire de justice. Et sans pour autant traiter les "insistants" comme des agresseurs pervers plongés dans on ne sait quelle "culture du viol". Bref, il aura suffi que les néo-féministes ne participent pas au débat pour que d'un coup ça soit intéressant ! (hélas, le document n'est plus disponible)
Pour info, la révolution sexuelle date des années 70 en France, avec la contraception (et l'avortement) qui a mis sur un pied d'égalité femmes et hommes en matière de sexualité. Les plus jeunes l'ont peut-être intégré, mais pas forcément non plus, donc je m'y colle. Avant les femmes étaient hantées par l'idée de tomber enceintes à chaque rapport sexuel, et des conséquences que ça pouvait amener dans des sociétés effectivement patriarcales (avortements clandestins, mariages forcés, bannissement etc). Et là et pour la première fois depuis l'aube de l'humanité, les conditions étaient en place pour que les rapports hommes/femmes changent, évoluent : la femme était pour la première fois sur un pied d'égalité sexuelle avec l'homme (en clair, pouvaient baiser exactement comme eux, et sans peur). C'est ça la révolution sexuelle.
Fort de cette nouvelle donne, il semblait urgent de laisser faire le temps, de laisser faire les gens, de les laisser s'arranger entre eux. Sur quoi ça aurait débouché ? Difficile à dire. Mais la sexualité n'a-t-elle pas déjà en soi une force révolutionnaire propre ? Enfin, pas si sûr chez les néo-féministes. Aussi des femmes souvent elles-même victimes de violences, voire de traumatismes, sont-elles les mieux à même de dicter les normes de ce que devrait être "la bonne sexualité" ? Demande-t-on aux schizophrènes d'établir un code des bons rapports sociaux ?
Et tout ça donc sans laisser aux gens le temps d'expérimenter ce rapport à la sexualité (et donc aussi à l'amour). C'est donc celles-là qui en sont arrivées à tout coder, qui ont choisi de tout encadrer par leur propre définition de ce que devraient être selon elles la "normalité sexuelle" : celle qui remplacerait celle qu'on venait juste - et avec ô combien de difficultés - de se débarrasser il y a peu ! C'est ça le néo-féminisme.
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Pour finir, une affiche qui a circulé un temps dans le métro parisien. Ces femmes nous parlent avec toujours le même aplomb des méfaits des histoires de prince charmant etc. Ça se discute. Peut-être. Mais que veulent-elles mettre à la place dans la tête des petites filles ? Quelle place de l'homme véhiculent-elles dans l'imaginaire des petites filles ? Mais celle qui suit, bien entendu. Soyons clair : il y a sans doute de la place entre les deux images, mais s'il me faut choisir entre les deux, je prendrais sans hésiter celle du prince charmant !

Agrandissement : Illustration 1

Dis papa, pourquoi ça fait peur le gros poisson derrière la dame ?