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Billet de blog 2 octobre 2023

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LA FRANCE NE PEUT PAS ACCUEILLIR TOUTE LA MISÈRE DU MONDE

Depuis des  siècles, les peuples africains sont victimes de la cupidité et de la sauvagerie de plusieurs États européens. Ils ont commencé par les chasser comme des animaux pour les envoyer comme esclaves en Amérique et en Europe. Au 19e et au début du 20e siècle, ces États ont occupé la majeure partie du territoire africain et l'ont divisé et redivisé comme s'il s'agissait d'un no man's land.

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«LA FRANCE NE PEUT PAS ACCUEILLIR TOUTE LA MISÈRE DU MONDE»

Depuis des  siècles, les peuples africains sont victimes de la cupidité et de la sauvagerie de plusieurs États européens. Ils ont commencé par les chasser comme des animaux pour les envoyer comme esclaves en Amérique et en Europe. Au 19e et au début du 20e siècle, ces mêmes États ont occupé la majeure partie du territoire africain et l'ont divisé et redivisé à plusieurs reprises comme s'il s'agissait d'un no man's land[1], sans se soucier des frontières ethniques et politiques des États ancestraux ni de leurs cultures respectives, ce qui a été le germe de conflits interethniques qui durent jusqu'à aujourd'hui, fomentés par les grandes puissances pour continuer à piller les ressources naturelles du continent et pour des raisons géopolitiques.

À première vue, les famines peuvent être attribuées aux conditions climatiques et aux guerres, mais un examen plus approfondi révèle le rôle désastreux joué par la colonisation et la recolonisation  européenne, qui a dévasté de larges étendues de forêts pour s'approprier le bois et promouvoir les cultures d'exportation telles que le café, le cacao et les cacahuètes, ces dernières ayant des effets particulièrement négatifs sur la conservation de l'humidité des sols. Les forêts ont été rasées pour fournir du « bois exotique » aux marchés des pays dits civilisés.  Les cultures de subsistance ont été marginalisées et les habitudes agricoles des peuples africains ont été modifiées, comme la culture itinérante, la rotation et la constitution de stocks, toutes conçues pour éviter la famine pendant les périodes de sécheresse. Entre 1930 et 1970, on estime que 25 à 30 % des forêts tropicales d'Afrique ont été détruites. Particulièrement au cours des dernières décennies, ce taux élevé de déforestation aux conséquences écologiques catastrophiques (sécheresse et érosion) est en grande partie dû à la conversion des forêts en terres pour les cultures d'exportation dans une tentative désespérée de gagner des devises étrangères pour le service de la dette.

En Asie, la situation n'est pas différente et le Népal, par exemple, dont les forêts renferment du bois très prisé, a aussi le triste privilège d'avoir le taux de déforestation le plus élevé au monde, soit 4 % par an[2].

La déforestation, en plus des conséquences locales telles que la sécheresse, l'érosion et les changements de température, peut produire des effets climatiques dans des régions voisines ou plus éloignées en raison de différents facteurs: changement de direction des vents dominants, transformation des courants atmosphériques humides en courants secs, transformation de régions entières couvertes de végétation en déserts, etc. La disparition d'immenses étendues de forêt réduit le phénomène d'évapotranspiration, donc le régime des précipitations.

La déforestation entraîne également une altération physique et chimique des sols, avec pour conséquence l'érosion et l'accélération du ruissellement des eaux de pluie.

L'Amérique indigène a également été l'objet de l'"attention" des grandes puissances.

Lorsque Christophe Colomb arrive en 1492 sur l'île qu'il appelle Hispaniola (Haïti et Saint-Domingue), il trouve un véritable verger occupé par une importante population indigène vivant paisiblement. Dès le début du XVIe siècle, les espagnols ont commencé à dévaster l'île et à décimer ses habitants par le travail forcé et la répression lorsqu'ils se révoltaient, au point qu'au milieu du XVIe siècle, ils ont dû commencer à les remplacer par des africains réduits en esclavage, qu'ils ont également exploités sauvagement et qui se sont bientôt révoltés eux aussi. Au milieu du 17e siècle, les Espagnols ont abandonné une partie de l'île, occupée par les Français, qui ont poursuivi l'œuvre génocidaire et dévastatrice de leurs prédécesseurs, avec de bons résultats pour eux : en 1700, Haïti était le premier producteur mondial de canne à sucre.

Au moment de la conquête espagnole, 80 % de l'île était couverte de forêts d'essences diverses : cocotiers, manguiers, papayers, acajous, ceiba, tamariniers, etc. Au XVIIIe siècle, les cultivateurs de canne à sucre, d'épices, de café et d'indigo ont procédé à une déforestation massive pour faire place à leurs cultures, et pendant la Seconde Guerre mondiale, les Américains ont accéléré la déforestation pour planter du sisal et de l'hévéa[3].

Haïti connaît une longue histoire de vols d’enfants, d’adoptions illégales, y compris des suspicions fondées de trafic d’organes d’enfants.

Tout cela en violation de la Convention relative aux droits de l’enfant, de la Convention sur l’adoption internationale, des Directives du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur la protection des enfants en cas de conflits armés ou de catastrophes naturelles et des recommandations de l’UNICEF. Le HCR et l’UNICEF soutiennent qu’en des circonstances pareilles à celles que traverse Haïti, il y a lieu de PARALYSER les procédures, de ne pas en commencer de nouvelles, de ne pas utiliser de façon indue et abusive le qualificatif d’orphelins, sinon d’« enfants non accompagnés » jusqu’à ce qu’on sache avec certitude le sort subi par leurs parents et leur famille proche. Et, ces agences insistent sur le fait qu’il ne faut pas expatrier pour éviter qu’au traumatisme de la catastrophe s’ajoute pour eux celui d’une séparation brutale de leur milieu de vie habituel et une rupture de tous leurs liens familiaux.

Lorsque les peuples africains ont commencé à lutter pour leur libération, les massacres perpétrés par les Européens se sont intensifiés et, dans la seconde moitié du XXe siècle, lorsque le processus de décolonisation politique a été achevé, des leaders tels que Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Amilcar Cabral, Jomo Kenyatta et Thomas Sankara ont émergé, qui ont lutté pour une voie de progrès indépendante pour leurs peuples, contrairement aux intérêts des anciennes métropoles et de leurs grandes entreprises. Tous ont été renversés ou assassinés, avec l'intervention directe ou indirecte des services occidentaux (CIA et autres), comme ce fut le cas pour Lumumba[4], Cabral et Sankara, et remplacés par des dirigeants dictatoriaux, corrompus et serviles des grandes puissances néocoloniales.

Mais la brutalité et la cruauté des interventions, des guerres d'agression et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les grandes puissances - les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne en particulier - ont connu une croissance exponentielle en Afrique et au Proche-Orient ces derniers temps, entraînant la dislocation d'États comme l'Afghanistan, l'Irak et la Libye, ainsi qu'une guerre sans fin en Syrie. La raison invoquée est la neutralisation des "États terroristes" dans lesquels il faut rétablir la démocratie et les droits de l'homme. Et, accessoirement, s'emparer de leurs ressources naturelles, dont le pétrole et les minerais stratégiques.

Le résultat est que le chaos règne désormais dans toute la région, où de grandes extensions territoriales sont contrôlées par des groupes puissamment équipés d'armes qui ont été "arrosées" par les grandes puissances au cours des années de conflit. Ou fournies par des pays favorables à l'Occident comme la Turquie et l'Arabie saoudite.

C'est ainsi que des centaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants cherchent le chemin le plus court vers l'Europe en traversant la Méditerranée pour tenter de fuir une région où les morts de la guerre, de la famine et de la maladie et les déplacés se comptent par millions.

Plusieurs États européens, qui ont plongé pendant des siècles les peuples africains dans une désolation totale en exploitant leurs habitants et leurs ressources naturelles, rejettent brutalement[5] ceux qui tentent d'échapper à cette situation insupportable au motif qu'ils "ne peuvent pas accueillir toute la misère du monde" que ces mêmes États ont provoquée.

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Décoloniser ! Notions, enjeux et horizons politiques

https://www.ritimo.org/Decoloniser-Notions-enjeux-et-horizons-politiques-9975

Décolonial, colonialité, décoloniser… Soixante ans après la deuxième vague d’indépendances nationales, la question décoloniale est toujours (voire encore plus) d’actualité. Depuis des dizaines d’années, militant·es et universitaires démontrent qu’en termes économiques et géopolitiques les pratiques coloniales n’ont pas disparu : elles se sont recomposées et adaptées au contexte post-indépendance. La Françafrique et les relations cordiales (et très intéressées) entre la France et ses anciennes colonies n’est pas morte, comme en témoignent les interventions militaires françaises dans le Sahel ou la survivance du franc CFA. Les accords de libre échange et l’obligation de paiement des dettes – dont celles issues de la période coloniale – continuent de répondre aux intérêts des anciens colonisateurs. Sur le plan des idées également, les travaux de nombreux·ses chercheur·ses comme Samir Amin, Immanuel Wallestein ou encore Arturo Escobar apportent une critique cinglante : le concept de « développement », en se fondant sur la même ligne de fracture entre anciens pays colonisateurs et anciens colonisés, n’est-il pas une injonction à imiter un type d’organisation socio-économique capitaliste, calqué sur le modèle européen ? Dans les représentations des pays du Sud en France, également, cette hiérarchie issue de la colonisation est palpable : les représentations misérabilistes ou exotisantes de ce qui a été appelé « tiers monde » ont des conséquences encore aujourd’hui. Ainsi, on ne peut décrypter le présent, ses lignes de fractures et ses résistances, sans comprendre l’histoire qui lie les peuples et les différentes régions du monde.

Fruit de cette décolonisation incomplète du monde, dans sa dimension très concrète mais également symbolique, l’actualité de la question décoloniale au niveau politique reste brûlante et touche notamment à la place prise par les luttes anti-racistes. Il est frappant de constater que la question des migrations (en réalité, des migrations racialisées, c’est-à-dire non-blanches) est au cœur des discours réactionnaires. En Europe avec la « gestion des flux migratoires » par l’agence Frontex ; aux États-Unis avec les promesses d’édification du mur avec le Mexique ; mais aussi au Chili, où pendant les élections de fin 2021 la question migratoire était centrale dans le discours du candidat d’extrême-droite… Le caractère raciste du double standard de l’accueil des réfugié·es ukrainien·nes et africain·es ou moyen-orientaux·ales est d’ailleurs plus qu’évident et ne manque pas de rappeler cruellement les mots d’Aimé Césaire dans son « Discours sur le colonialisme » en 1950 :

« Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique […] ».

Les crispations politiques sur des questions racistes sont évidentes et leurs racines coloniales à peine couvertes : c’est le cas de l’obsession française vis-à-vis du hijab, dont l’histoire remonte à la colonisation de l’Algérie. En parallèle, les mouvements sociaux qui dénoncent le racisme structurel issu de ces rapports coloniaux se multiplient : Black Lives Matter aux États-Unis, Réseau d’Entraide Vérité et Justice pour les victimes de crimes policiers en France, le média indépendant Poder Migrante en Espagne, les soutiens à la présidence de Pedro Castillo au Pérou face aux attaques racistes de l’oligarchie blanche… 

Or, les débats politiques autour de ces questions ont atteint des niveaux de tensions et de violence très inquiétants. Depuis plusieurs années, les ‘nouveaux’ mouvements anti-racistes brandissent des notions provenant de la sociologie, comme celles de « personne racisée », « racisme structurel » ou encore « colonialité du pouvoir » – termes qui bousculent un certain nombre de conceptions et de postures. Parallèlement, certains secteurs intellectuels et politiques dénoncent avec véhémence le danger que représenteraient « les décoloniaux », leurs visions « identitaires », voire « séparatistes », telle une véritable menace pour la cohésion sociale ou même la Nation en tant que telle. Les universités et le monde associatif font l’objet d’une sorte de chasse aux sorcières, comme le montre notamment le rapport sur « l’islamogauchisme » à l’université, commandité par la ministre Frédérique Vidal, la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France en 2021 et la loi dite « sur le séparatisme » portant sur toutes les associations recevant un financement public. 

Cependant, les termes de ce débat houleux – aux conséquences réelles et parfois dramatiques – ne sont pas toujours très bien compris du grand public. En effet, de nombreux termes émergent de l’université et des sciences sociales et sont repris hors contexte ou avec des sens différents dans le débat public. Ce numéro de la collection Passerelle se propose de défricher les débats, les notions et les stratégies concrètes de lutte qui agitent la scène nationale et internationale. Dans la première partie, nous revenons sur des notions trop souvent agitées comme des épouvantails, sans être vraiment définies par leurs détracteurs : colonialité, racisme d’État ou systémique, personnes racisées, intersectionnalité, point de vue situé, pluriversalité comme alternative à l’universel théorique et surplombant… Comprendre les contextes sociopolitiques dans lesquels ont émergé les concepts, comment ils ont circulé, comment et pourquoi ils ont été réappropriés, comment ils sont mobilisés dans les différents mouvements sociaux, voilà l’objet des premiers articles de ce numéro. C’est la raison même de la collection Passerelle d’offrir un espace serein pour expliciter les concepts et les analyses, loin des excès de certains débats médiatiques et politiques qui répondent plutôt aux injonctions à maximiser l’audimat qu’au souci de donner des clés de compréhension.

La deuxième partie aborde les rapports coloniaux en France et dans le monde, en se penchant sur l’« actualité » du colonialisme : qu’a-t-il engendré dans les rapports sociaux, et comment cela continue-t-il de façonner les sociétés aujourd’hui ? Ce regard sur les traces du passé dans l’organisation contemporaine du monde doit être pris en compte pour comprendre en quoi les sociétés occidentales continuent à bénéficier globalement de l’héritage colonial et comment celui-ci influence, encore aujourd’hui, les visions et les comportements des acteur·rices – y compris de celles et ceux qui œuvrent pour la justice sociale et contre les inégalités. Depuis les organisations de développement et de solidarité qui reproduisent souvent les rapports de pouvoir coloniaux, jusqu’à nos modes de consommation alimentaires en passant par le racisme environnemental à l’échelle globale et la dimension coloniale des industries extractives, ces contributions proposent un regard qui mêle trajectoire historique et analyse critique du présent. Elles montrent également qu’avec la persistance de l’héritage du colonialisme et étant donné les effets de domination qu’il continue de produire (ce qu’Anibal Quijano a appelé la colonialité), la décolonisation n’est pas arrivée à son terme. 

Par conséquent, la troisième partie de ce numéro propose des pistes de réflexions et d’action pour parachever la décolonisation du monde, dans tous ses aspects. Pêle-mêle, on retrouve les revendications autour des réparations, l’organisation d’espaces en non-mixité choisie, l’autonomisation des langues autochtones, le déboulonnement des statues coloniales dans l’espace public… Certaines stratégies de lutte ont fait couler beaucoup d’encre : pourquoi les militant·es y ont-ils recours, et dans quel but ? Ces ‘nouveaux’ modes d’engagement se substituent-ils à d’autres sujets plus anciens, comme la lutte contre les dettes coloniales et les réajustements structurels ? Cette partie traite également la critique décoloniale de différents mouvements sociaux – que peut vouloir dire « décoloniser le féminisme » ou « décoloniser l’écologie » : quelles représentations, et quelles pratiques, sont concrètement mises en cause ? Que peut signifier décoloniser les arts et la culture ? – et des critiques des mouvements décoloniaux eux-mêmes : en effet, les luttes antiracistes et antidécoloniales ne sont pas homogènes et, comme tout espace contestataire, les analyses et horizons politiques diffèrent. Les stratégies de décolonisation dépendent des modes de lecture de l’histoire et des définitions de concepts. C’est l’objectif même de la collection Passerelle de mettre en dialogue ces perspectives différentes, voire divergentes. Alors, comment penser le fait décolonial pour lutter efficacement contre le racisme, l’eurocentrisme et le capitalisme ? 

Néanmoins, quelques précisions s’imposent, quant à la coordination et à la rédaction de ce numéro : personne n’échappe à son lieu d’énonciation, il s’agit donc de l’expliciter ici. Ce numéro a été écrit par des personnes qui s’inscrivent principalement dans l’espace francophone. Si, en ce sens, on n’échappe pas à certaines formes d’eurocentrisme, le comité éditorial a choisi de privilégier dans cet espace des auteur·rices issu·es des migrations postcoloniales ou actuelles. Ce numéro comporte également de nombreuses contributions de Latino-américain·es, de par le vif intérêt pour la thématique décoloniale et l’investissement de nombreux·ses penseur·ses latino-américain·es dans ce champ. Ensuite, nous avons tenu à porter une attention particulière à la diversité des types de parole et à un certain équilibre entre chercheur·ses et militant·es. En effet, les débats autour de la question décoloniale émanent des sciences sociales et de l’université (il n’est d’ailleurs pas anodin que l’université soit un des théâtres majeurs de ces réflexions et des chasses aux sorcières). Cependant, ce serait une erreur de décorréler les analyses universitaires des expériences concrètes, individuelles et collectives : les luttes existent avant d’être nommées, et les aller-retours entre universités et mouvements sociaux sont cruciaux. Enfin, insister sur l’ancrage des concepts et des analyses dans les expériences et les luttes concrètes permet d’éviter – dans une certaine mesure – le risque de « blanchiment » des concepts et de leur réappropriation par le statu quo. Séparer la théorie de la pratique fait courir le risque de vider les concepts de leur tranchant critique et transformateur. -----------------------------------

 FRANTZ FANON, TRAJECTOIRE D'UN RÉVOLTÉ-DÉBATDOC JEUDI 21 SEPTEMBRE À 20H30

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Visionner le programme

A lui seul, Frantz Fanon incarne toutes les problématiques de l’Histoire coloniale 
française.

Résistant martiniquais, il s’engage, comme des millions de soldats coloniaux, dans l’Armée Libre par fidélité à la France et à l’idée de liberté qu’elle incarne pour lui ; écrivain, il participe au bouillonnement de la vie de Saint-Germain avec Césaire, Senghor ou encore Sartre, débattant sans relâche sur le destin des peuples colonisées.

Médecin, il révolutionne la pratique de la psychiatrie allant chercher dans les rapports de domination des sociétés coloniales les fondements des pathologies de ses patients de Blida. Militant, il rassemble par son action et son histoire, les colères des peuples écrasés par des siècles d’oppression coloniale.

Mais au-delà de ce parcours exceptionnel qui rend sensible la permanence du colonialisme français des petites Antilles aux portes du désert Algérien, il laisse un œuvre incomparable qui lui vaut être aujourd’hui l’un des auteurs français les plus étudiés Outre-Atlantique. Ce documentaire raconte la vie de cet homme révolutionnaire qui a traversé l’Histoire autant qu’il l’a bouleversée.

https://www.lcp.fr/presse/communiques-de-presse/frantz-fanon-trajectoire-d-un-revolte-debatdoc-jeudi-21-septembre-a

[1]https://fr.wikipedia.org/wiki/Berlin_1885,_la_ru%C3%A9e_sur_l%27Afrique

 [2] Solon Barraclough and Krishna Guimire, The social dinamics of deforestation in developping countries: Principal Issues and Research Priorities, Discussion paper Num. 16. UNRISD, 1990.

 [3] Pour une information plus détaillée, voir, Haïti : occupation militaire, plusieurs siècles de pillage et de surexploitation et quelques semaines d’oboles humanitaires

https://www.cetim.ch/ha%C3%AFti-occupation-militaire-plusieurs-si%C3%A8cles-de-pillage-et-de-surexploitation-et-quelques-semaines-doboles-humanitaires/

 [4] Dans un documentaire diffusé par la chaîne de télévision franco-allemande ARTE le 3 octobre 2007 (Cuba, une odyssée africaine), on peut voir et entendre Lawrence (Larry) Devlin, chef de station de la CIA au Congo à l'époque des faits, déclarer que l'ordre d'assassiner Lumumba a été donné personnellement par le président Eisenhower. Ordre exécuté par le dictateur Mobutu, grand ami des leaders occidentaux.

 [5] Abandonnant les migrants naufragés en Méditerranée, militarisant  les frontières et finançant  le gouvernement tunisien pour qu'il retienne sur son territoire - dans des conditions épouvantables - les migrants qui ont choisi la Tunisie comme pays de transit.

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