UNE FETE POUR RENDRE LES CERVEAUX MALLEABLES.
Alejandro Teitelbaum
La célébration de la victoire du PSG à l'Élysée et le discours de Macron sont le symbole parfait de la déchéance morale la plus profonde de la France depuis Vichy.
Dans son discours, Macron, accompagné du président et propriétaire du PSG, Nasser al-Khelaïfi, homme d'affaires et homme politique qatari ayant bâti une entreprise très lucrative dans le monde du football grâce à des investissements de plusieurs centaines de millions, a longuement évoqué l'histoire du club, le louant et le remerciant ainsi que ses actionnaires. Une véritable ode au capital financier transnational...
Il a également profité des émeutes de rue pour promettre une répression implacable contre les émeutiers.
(2 juin : Gérald Darmanin veut instaurer une peine minimale de prison ferme pour toute agression contre un représentant de l’État, après les violences liées au titre du PSG. Le ministre de la Justice souhaite ainsi supprimer le sursis pour ce type d'agression.) La suppression de la peine de prison avec sursis fait partie des objectifs du ministre pour « répondre aux grands maux de la justice dans le pays », avait-il affirmé en mai).
Ce qui inclut, ajoutons-nous, ceux qui défendent la cause palestinienne et sont accusés de faire l’apologie du terrorisme.
Nasser al-Khelaïfi, très habile dans ses affaires, a choisi Paris pour son image touristique internationale et une équipe de football parisienne, le PSG, comme vitrine de son entreprise. Mais il a compris qu'il devait renouveler l'équipe pour qu'elle devienne gagnante, et pour ce faire, il a investi des centaines de millions en recrutant des joueurs de haut niveau à l'étranger, y compris l'entraîneur.
Pour donner un ton plus officiel, Macron a complété l'événement avec la présence d’un groupe de politiciens de droite et de la présidente de l'Assemblée nationale.
Mais il a oublié un détail important : le drapeau français. Un acte raté, dirait Freud. Seul le logo de Qatar Airways était visible , sorte de symbole du capital financier international, véritable protagoniste de la célébration.
Il faut noter que ni les médias, totalement inféodés au système en place, ni les politiciens n'ont souligné l'absence du drapeau français. Pas même les patriotes professionnels du RN.
Le spectacle au Parc des Princes destiné à la « plèbe »– où l'on ne voyait pas non plus le drapeau français –, dont Nasser al-Khelaïfi fut l'orateur, se caractérisa par sa spectacularité mussolinienne et
la participation du public, encouragée par l’animateur. À la manière du chœur dans les tragédies grecques.
Paris a été pendant quelques jours une sorte de Qatar bis ou la foule, débordante de joie, portait le logo de Qatar Airways.
Cette orchestration pour célébrer le triomphe d’un club privé transnational propriété d’un milliardaire étranger, semble faire partie de l’objectif de rendre les laissés pour compte, plus perméables mentalement afin qu’ils avalent sans discriminer les couleuvres des projets funestes, en train d’être réalisés, des détenteurs du Pouvoir.