L'ATTITUDE DES PUISSANCES OCCIDENTALES À L'ÉGARD DU NAZIFASCISME HITLERIEN JUSQU'AU DÉBUT DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE.
(Face au déferlement des falsifications historiques)
Alejandro Teitelbaum
L’appel de 1918 du gouvernement soviétique à réaliser la révolution partout dans le monde, combiné à sa volonté de mettre fin à la guerre, à la répudiation des dettes réclamées par les puissances alliées et aux mesures de nationalisation entreprises, décida les dirigeants occidentaux à se lancer dans une action massive d’agression contre la Russie soviétique afin de renverser le gouvernement révolutionnaire et de restaurer l’ordre capitaliste. L’intervention étrangère commença pendant l’été 1918 et se termina fin 1920 quand les capitales occidentales constatèrent leur échec et durent reconnaître que le gouvernement soviétique et l’armée rouge avaient repris le contrôle du territoire. Catorce pays participèrent avec des troupes à cette agression : la France envía 12 000 soldats, Gran Bretaña 40 000 le Japon 70 000, les États-Unis, 13 000, la Polonie 12 000 la Grèce 23 000 le Canada 5 300.Selon Winston Churchill, ministre de la guerre dans le gouvernement britannique, les troupes étrangères alliées atteignirent 180 000 soldats »[1].
Après la défaite de l’intervention étrangère en 1920, la stratégie occidentale est restée essentiellement la même, avec des variations selon les circonstances. La première fut de promouvoir l’attaque de l’Allemagne contre l’URSS, en consentant au réarmement allemand, en refusant les offres de l’URSS de former une alliance défensive contre le régime nazi (2)[i] et en concluant un pacte avec Hitler à Munich en 1938 (3)[ii].
NOTES
1 Eric Toussaint, La révolution russe, la répudiation des dettes, la guerre et la paix. Juin 2017 https://www.cadtm.org/La-revolution-russe-la-repudiation
2 Lors du septième congrès de l’Internationale communiste en 1935, son président, Dimitrov, définit le fascisme comme « la dictature terroriste du grand capital » et le congrès adopte la stratégie de promotion des fronts populaires antifascistes. Les tentatives de l'URSS pour parvenir à un accord avec les « démocraties » occidentales ayant échoué, l'agression nazie contre l'URSS devint imminente et cette dernière décida de gagner du temps et de l'espace en signant le pacte Ribbentrop/Molotov en août 1939, retirant ses frontières à la présence de la Wehrmacht, occupant la moitié de la Pologne en septembre de la même année et les républiques baltes en juin 1940.
3 Le 29 septembre 1938, alors que l'on ne peut ignorer le caractère terroriste, dictatorial, raciste, antisémite, belliqueux et expansionniste du régime nazi, Chamberlain et Daladier rencontrent à Munich Hitler et Mussolini. Ni le gouvernement de Prague ni l'Union soviétique, qui avait proposé d'honorer son accord d'assistance mutuelle avec la Tchécoslovaquie en cas d'attaque allemande, ne sont invités à la réunion. Hitler obtient pratiquement tout ce qu'il demande et une partie de la Chécoslovaquie est occupé par l’Allemagne.