IMMIGRATION : LA REALITE FACE AUX MENSONGES DE LA DROITE
Alejandro Teitelbaum
Les migrations de masse sont un problème mondial qui doit être étudié globalement, c'est-à-dire les causes et les effets, depuis les pays d'origine des migrants et depuis leurs pays d'accueil, en recourant à une analyse basée sur un examen rigoureux des faits, actuels et du passé.
La droite s'attache à promouvoir au sein de la population les réactions instinctives, viscérales et irrationnelles, totalmente dépourvus d’empathie, et de sentiments de solidarité, et utilise pour cela la manipulation ou la falsification des chiffres et des faits.
Cette option fait partie de l’ADN de l’extrême droite : tenter de neutraliser le rationalisme et la réflexion dans l'esprit des êtres humains, pour en faire des entités soumises aux leurs desseins.
Les immigrants dans la société européenne – Chiffres globaux
Au 1er janvier 2021:
l’UE comptait 447,2 millions d’habitants
23,7 millions de ressortissants de pays tiers
(5,3 % de la population totale de l’UE)
37,5 millions de personnes étaient nées en dehors de l’UE*
(8,4 % de la population totale de l’UE)
*Ce chiffre n’inclut pas les personnes nées dans un autre État membre.
La part de la population née à l’étranger dans l’UE est inférieure à celle de la plupart des pays à revenus élevés.
Emploi des immigrants
En 2021, 8,84 millions de ressortissants de pays hors UE travaillaient sur le marché du travail de l’UE, sur les 189,7 millions de personnes âgées de 20 à 64 ans, soit 4,7 % du total.
Dans l’UE, le taux d’emploi de la population en âge de travailler était plus élevé pour les citoyens de l’UE (74 %) que pour les citoyens de pays hors UE (59,1 %) en 2021.
Élément à prendre en considération: de nombreux ressortissants de pays non membres de l'UE sont des «travailleurs essentiels».------------------------------------------------------
Sources :
https://fr.statista.com/infographie/18448/nombre-de-refugies-pour-10-000-habitants-par-pays-europe/
Les actions des puissances européennes ne sont pas seulement mafieuses mais criminelles. En plus d'exploiter les ressources humains et naturelles de l'Afrique depuis des siècles sans aucune considération pour ses habitants et son écosystème, elles ont mené des guerres d'agression avec les États-Unis contre des pays d'Afrique et du Proche-Orient et ont encouragé les conflits interethniques qui ont conduit à la désintégration de certains de ces pays, ce qui a entraîné l'émergence - avec le soutien extérieur de l'Arabie saoudite, un ami proche des États-Unis - de DAESH, une force importante et puissamment armée qui agit avec une sauvagerie extrême et contrôle un immense territoire. Il en résulte un chaos généralisé dans la région avec des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, dont beaucoup tentent de rejoindre l'Europe, des milliers se noyant en Méditerranée, dans l'indifférence de l'Union européenne, dont la principale préoccupation est d'essayer de les empêcher de mettre un pied en Europe. Et ceux qui parviennent à entrer en Europe sont le plus souvent traités pire que du bétail.
En Afrique, au moment de la décolonisation, des leaders tels que Patrice Lumumba en République démocratique du Congo et Amilcar Cabral en Guinée Bissau et plus tard Tomas Sankara au Burkina Faso ont émergé et se sont battus pour une voie indépendante pour leurs peuples, contrairement aux intérêts de l'ex-métropole et de ses grandes entreprises. Tous trois ont été assassinés et remplacés par des dirigeants dictatoriaux et corrompus, fidèles aux grandes puissances néocoloniales. La France et certains autres pays européens ont fourni leurs mercenaires, leurs services et leur savoir-faire pour l'élimination de ces leaders populaires et pour d'autres sels besognes.