MEURTRE PAR UN POLICIER D'UN SDF A L'AEROPORT CDG
Alejandro Teitelbaum
Soit le policier n'est pas bien formé en tant qu'agent de police et est incapable de neutraliser une personne dangereuse sans la tuer, soit il sait qu'il a le feu vert implicite de sa hiérarchie (Préfecture, Ministère) pour assassiner en toute impunité.
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Faisant preuve de sang-froid, les policiers ont neutralisé ce matin un individu menaçant en possession d'une arme blanche à l'aéroport de #Roissy Charles de Gaulle.
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Le délit d’apologie du crime
Le meurtre par un policier d'un SDF à l'aéroport CDG a fait l'objet de commentaires élogieux (de la Préfecture (« faisant preuve de sang froid ») et anonymes -aussi laudatifs- de la part de plusieurs lecteurs de Le Figaro.
Je ne pense pas qu'il soit normal que la Préfecture avance ce type de communiqué, quand est ouverte une enquête pour homicide volontaire et qu'un journal publie courriers avec de tels commentaires, car le fait qu'ils soient anonymes engage la responsabilité pénale du journal.
Le délit d’apologie de crime est un délit de parole prévu par l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 : commet un délit d’apologie de crime toute personne qui « par l’un des moyens énoncés en l’article 23, auront fait l’apologie des crimes visés au premier alinéa (atteintes physiques et sexuelles commises contre les personnes), des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une personne réduite en esclavage ou des crimes et délits de collaboration avec l’ennemi, y compris si ces crimes n’ont pas donné lieu à la condamnation de leurs auteurs ».
La caractérisation du délit d’apologie de crime.
L’apologie de crime se doit d’être détachée de l’opinion personnelle des individus, qui n’a pas vocation à inciter au crime.
Il s’agit principalement de tracer la limite entre les propos prononcés dans la sphère privée et ceux dirigés au public.