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Billet de blog 12 novembre 2024

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L'amalgame intentionnel entre les Israéliens et les Juifs

Les affrontements entre Israéliens et Palestiniens dans les rues d'Amsterdam ont donné lieu à des interprétations totalement divergentes, mais celles qui les ont qualifiés de pogrom et qui, selon les médias dominants, ont provoqué une « indignation internationale» ont largement prévalu.

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L'amalgame intentionnel entre les Israéliens et les Juifs sert à polir l'image internationale d'un Etat occupant et génocidaire et à supprimer la liberté d’expression partout dans le monde

Alejandro Teitelbaum

Les affrontements entre Israéliens et Palestiniens dans les rues d'Amsterdam ont donné lieu à des interprétations totalement divergentes, mais celles qui les ont qualifiés de pogrom et qui, selon les médias dominants, ont provoqué une « indignation internationale» ont largement prévalu.

Le massacre systématique des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, ainsi que la destruction de leur habitat, n'ont pas donné lieu à des descriptions similaires de la part des élites politiques, institutionnelles, économiques et médiatiques.

Une description objective des événements et de leurs répercussions immédiates est disponible à l'adresse suivante : Le « pogrom » d'Amsterdam : retour sur l'interprétation des faits https://blogs.mediapart.fr/aurelien-vw/blog/091124/le-pogrom-damsterdam-retour-sur-linterpretation-des-faits?M_BT=22499112).

Où l'on peut lire, entre autres :

« Dans la nuit du 7 au 8 novembre, de nombreux supporters israéliens du Maccabi de Tel Aviv ont été agressés physiquement dans les rues d'Amsterdam. Certains des auteurs de ces actes motivés par le contexte géopolitique devront en répondre devant la justice. Comment pourrait-on cautionner le fait de s'en prendre à des personnes en raison de leur appartenance nationale ?

Mais qualifier ces agissements de "pogrom antisémite" (comme a pu le faire Isaac Herzog, le président israélien, dont les propos sur l'absence supposée de civils innocents à Gaza sont bien connus et cités dans la requête sud-africaine accusant Israël de génocide devant la Cour internationale de justice ou de "chasse aux juifs" (comme a pu le faire Laurent Wauquiez, président du groupe parlementaire de La Droite républicaine ; mais aussi Geert Wilders, le chef du Parti pour la liberté, le principal parti d'extrême-droite néerlandais), relève d'une manipulation grossière des faits.

Celle-ci a été entretenue par les dirigeants, représentants et propagandistes de l'Etat d'Israël, ainsi que par ses soutiens inconditionnels en Europe (au premier rang desquels on trouve des politiciens français de droite et d'extrême droite, ainsi que de nombreux responsables politiques en France, en Allemagne et aux Pays-Bas). C'est aussi une insulte à la mémoire des victimes des pogroms − réels − qui se sont multipliés en Europe centrale et orientale entre la fin du XIXe s. et les années 1940 .

Les descendants des victimes du judéocide nazi apprécieront cette analogie pour le moins honteuse. Yad Vashem, le musée officiel de la Shoah en Israël, a fait le parallèle entre le prétendu pogrom d'Amsterdam et la Nuit de Cristal, qui a marqué le début de l'élimination physique des Allemands juifs par le régime nazi. Cette institution a constamment servi, depuis sa création en 1953, à instrumentaliser la mémoire des 6 millions de Juifs européens assassinés au service du projet d'Etat colonial et d'apartheid en Palestine , alors même que le sionisme était un mouvement minoritaire au sein du monde juif de la première moitié du XXe siècle. On sait à quoi sert l'amalgame intentionnel entre les Israéliens et les Juifs : polir l'image internationale d'un Etat occupant et génocidaire, lequel a battu tous les records, durant le premier quart du XXIe s., en termes de meurtres d'enfants, de journalistes et de professionnels de santé »-(C’est nous que soulignons).

Pour ceux qui n'ont pas délégué leur travail de réflexion sur les smartphones, l'intelligence artificielle en général et le personnel politique et médiatique au service du Pouvoir, comprendre ce qui se passe nécessite de le replacer dans l'état actuel de la société à l'échelle mondiale. Celle-ci se caractérise par la crise profonde du système capitaliste, gérée par le pouvoir dominant ultra-minoritaire, et subie de plus en plus durement par les grandes majorités.

Avec la circonstance aggravante qu'il n'existe pas encore d'alternative cohérente et structurée pour l'affronter, avec des chances de succès.

Entre-temps, les « solutions » du pouvoir sont imposées, ce qui inclut un armamentisme débridé et d'éventuelles nouvelles guerres [1].

Créer dans les multitudes le climat approprié pour qu'elles acceptent et/ou tolèrent de manière irrationnelle des situations de plus en plus meurtrières visant à préserver les revenus du grand capital. Un climat que le Pouvoir a imposé avec une précision quasi scientifique.

Avec l'aide du gouvernement génocidaire d'Israël, qui a décidé d'internationaliser son agressivité avec le consentement complice des grandes démocraties occidentales.

NOTE

[1] Emmanuel Macron a estimé « nécessaire » un « ajustement » du budget de défense en 2025, en raison du « rapprochement des menaces », notamment à l’aune de la guerre en Ukraine.

Ursula von der Leyen a créé un nouveau commissaire de Défense en la Commission Européenne. Andrius Kubilius, le nouveau Commissaire, appelle à augmenter les dépenses militaires de l’UE face à la menace russe

https://www.euractiv.fr/section/commission-europeenne/news/andrius-kubilius-appelle-a-augmenter-les-depenses-militaires-de-lue-face-a-la-menace-russe/

Fabriquer beaucoup d'armes et déclencher des guerres est la meilleure solution pour le capitalisme en crise : la population les paie avec ses impôts et son travail, les fabricants font d'énormes profits en les vendant aux États et la population « consomme » la production en se faisant tailler en pièces dans les guerres.

Et après, cerise sur le gâteau, la reconstruction de l’après guerre.

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