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Billet de blog 13 mars 2024

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L’OTAN

L’OTAN organisation criminelle multi-étatique dirigée par le gouvernement américain et gérée par le Pentagone et la Central Intelligence Agency des États-Unis, qui commet de manière répétée des violations des droits humains, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité , avec la participation directe d'organisations terroristes et mafieuses.

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 L’OTAN

Alejandro Teitelbaum

 I. L'OTAN existe depuis la signature du traité de l'Atlantique Nord, le 4 avril 1949. A  ses 12 membres fondateurs adhérèrent  quatre  autres États entre 1952 y 1982[1]. Compte actuellement  avec 32 États membres, depuis l’adhesion de Finlande en abril 2023 et la Suède en janvier 2024, et plusiers “partenaires”: l'Afghanistan, l'Australie, la Colombie, l'Iraq, le Japon, la République de Corée, la Mongolie, la Nouvelle-Zélande et le Pakistan.

L'OTAN, créée comme un gendarme mondial destiné à prévenir par la violence toute tentative au niveau national de sortir du système capitaliste, est désormais la force militaire du bloc occidental « démocratique » (mais plein d´États autoritaires) dans la géopolitique planétaire.

 L’OTAN peut être définie comme une organisation criminelle multi-étatique dirigée par le gouvernement américain et gérée par le Pentagone et la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis, qui commet de manière répétée des violations des droits de l'homme, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité à l'échelle internationale en toute impunité, avec la participation directe d'organisations terroristes et mafieuses.

Le premier Secrétaire Général des Nations unies, Trygve Lie, avait déjà déclaré à propos de l'OTAN que "si les gens acceptent que des alliances régionales remplacent la sécurité collective, l'espoir d'une paix durable sera sérieusement compromis"[2].

Il convient d'ajouter que la composition du Conseil de sécurité – inchangé depuis 78 ans -  avec ses cinq membres permanents disposant d'un droit de veto, constitue un obstacle majeur à la création d'un système mondial de sécurité collective.

 Avec la disparition du bloc soviétique [3] et du Pacte de Varsovie de 1955, dissous en 1991, on pensait que l'OTAN disparaîtrait également, mais ce le contraire qui s'est produit : seize  pays européens ont rejoint l'OTAN, dont le nombre de membres est passé de 16 à 32, complétant ainsi un encerclement étroit autour de la Russie et de la Chine [4].

L'action de l'OTAN, qui était théoriquement défensive, est devenue clairement offensive et a dépassé les territoires de ses États membres.

II. L'ELARGISSEMENT DE L'OTAN A ÉTÉ D'ABORD ET AVANT TOUT UNE AFFAIRE POUR LES PLUS GRANDS MANUFACTURIERS D'ARMES AMÉRICAINS, car les nouveaux États membres devaient s'adapter aux "normes" militaires de l'OTAN et moderniser leurs armements en les achetant aux États-Unis.

En 1996, le Comité américain sur l'élargissement de l'OTAN, une organisation privée regroupant des personnalités politiques influentes et d'anciens responsables ayant des liens avec Lockheed Martin et  le Gouvernement des États-Unis en faveur de l'intégration des pays d'Europe de l'Est dans l'OTAN ,  a été créée pour faire pression auprès des dirigeants de ces États  pour promouvoir l'achat d'équipements militaires auprès des usines d'armement américaines [5].

 III.La transition de l'OTAN vers un statut d'offensive extraterritoriale a marqué le début de sa participation à des agressions armées caractérisées par la violation systématique de la Déclaration universelle des droits de l'homme, des Pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques , d'autres conventions internationales relatives aux droits de l'homme et du droit humanitaire international contenu dans les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels de 1977.

Les deux dernières décennies ont vu la guerre du Golfe (plusieurs dizaines de milliers de morts civils), la guerre contre la Yougoslavie [6], la guerre contre l'Irak [7] (plusieurs centaines de milliers de morts civils) et la guerre en Afghanistan [8].

L'intervention des grandes puissances pour mettre fin aux violations des droits de l'homme en Yougoslavie a conduit aux accords d'octobre 1998 qui ont permis le déploiement de 1300 observateurs civils dans la région, mais les parties au conflit ne respectaient que partiellement les accords. Lors de la réunion de Rambouillet, au début de 1999, il était difficile de progresser vers un règlement pacifique jusqu'à l'arrivée de Madeleine Albright, secrétaire d'État de Clinton, qui a mis fin aux négociations et l'OTAN a immédiatement commencé à bombarder la Yougoslavie, dont les 1300 observateurs internationaux ont dû s'échapper sous une grêle de bombes "humanitaires".

La conséquence de ces activités de l'OTAN et/ou de certains de ses États membres (principalement les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne) a été la dislocation de plusieurs États, le déplacement de millions de personnes dans une détresse totale et son "effet secondaire", la "crise migratoire" avec ses milliers de morts noyés.

 En mai 1999, un groupe international d'avocats, dont l'auteur de cette note faisait partie, présenta une plainte -dont le redacteur principal fut le professeur canadien Michael Mandel[9]-    pour crimes de guerre contre les chefs des gouvernements des pais membres  de l'OTAN auprès du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.  Les atrocités commises contre la population civile sont détaillées dans une annexe à la plainte (www.eroj.org/urbiorbi/Yugoslavia/mandel.htm). Le 2 juin 2000, la procureure Carla del Ponte a informé le Conseil de sécurité qu'elle avait décidé de ne pas ouvrir d'enquête sur les allégations contre l'OTAN. Cette décision a été sévèrement critiquée, entre autres, par le professeur Antonio Cassese, qui était le premier président du Tribunal .

IV. LES PRÉCÉDENTS IMMÉDIATS.

1943 - Les États-Unis débarquent en Europe pour y rester.

Lorsque l'armée américaine débarque en Sicile en 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement militaire allié des territoires occupés (AMGOT), dirigé par le colonel américain Charles Poletti,  a travaillé en étroite collaboration avec la mafia et les propriétaires fonciers siciliens pour contrôler la nouvelle administration civile, empêcher les communistes d'accéder aux fonctions publiques et combattre par tous les moyens le mouvement croissant des paysans sans terre, comme l'illustre le massacre perpétré contre les paysans de Portella della Ginestra [10].

Années 1970-80 - L'OTAN et la "stratégie de la tension" en Italie

Les années 1970 et 1980 ont été marquées par une série d'attentats terroristes en Italie, notamment ceux de la Piazza Fontana à Milan en décembre 1969 (17 morts et 90 blessés), à Brescia le 25 mai 1974 (8 morts et 102 blessés), dans le train Italicus le 4 août 1974 (12 morts et 45 blessés) et dans la Gare de Bologne le 2 août 1980 (85 morts et 200 blessés).

L'objectif évident était de déstabiliser les institutions démocratiques consolidées par le "compromis historique" entre les deux partis ayant la plus grande représentation nationale à l'époque, la Démocratie chrétienne et le Parti communiste, qui s'est terminé par l'assassinat - en 1978 par les Brigades rouges - du leader de la Démocratie chrétienne, Aldo Moro, l'un de ses promoteurs les plus déterminés.

L'historien Philippe Foro, auteur de "L'Affaire Moro" (Ed. Vendémiaire), écrit : "Mais le président de la Démocratie chrétienne avait aussi gagné de nombreux adversaires parmi ceux qui condamnaient sa politique de "compromis historique" avec le PCI : au sein de l'OTAN, des services secrets italiens, du monde politique...".

Les services de renseignement italiens (dont les liens avec la CIA sont bien connus) à tout fait pour qu'Aldo Moro ne soit pas retrouvé vivant après son enlèvement par les Brigades rouges.

 Aldo Moro, avec le compromis historique, a mis dans l'embarras la classe politique italienne (qui l'a abandonné à son sort) et a inquiété les États-Unis.

Des enquêtes judiciaires, dont celle du juge Guido Salvini, ont montré que des agents de la CIA avaient été impliqués dans les attentats de la Piazza Fontana, commis par des groupes d’extrême droite. Le juge Salvini a expliqué, dans une entrevue du 11 décembre 1999, qu'il avait décelé l'implication de la CIC, une des composantes de la CIA, chargée du domaine militaire. Dans une petite ferme d’un village de la campagne vénitienne nommé On, fonctionnait ce qu’on appela la « santabarbara » où : « Un agent infiltré des services américains, expert en explosif, y enseignait la fabrication de bombes. On y entrait sans rien et on en ressortait avec une bombe. Ce trafic était dirigé par un agent des services américains. ». L'enquête s'est poursuivie et il a été possible d'identifier l'homme qui a fabriqué la bombe : Carlos Digilio, recruté par l'US Office Strategic Service pendant la guerre et qui a continué à collaborer avec les services américains jusqu'en 1978, comme le souligne Salvini lui-même dans son livre La maledizione di Piazza Fontana. L'indagine interrotta. I testimoni dimenticati. La guerra tra i magistrati. Novembre 2019, pag 528.

Le tribunal de première instance, en charge du cas de l’attentat à la gare de Bologne, prononça le jugement en juillet 1988 qui condamnait, entre autres, Licio Gelli, chef de la Loge Propagande 2, et deux membres du SISMI (le service de sécurité militaire italien). En juillet 1990, la chambre d’appel de Bologne, à la stupeur générale, annula la sentence de première instance.

Ferdinando Imposimato, avocat, magistrat et homme politique italien, président honoraire de la Cour de Cassation, s'est occupé, notamment, de la lutte contre la mafia, la camorra et le terrorisme. Il a fourni des preuves solides de l'implication de l'OTAN, par le biais de la CIA, de Gladio, de la mafia et de groupes terroristes, dans la stratégie de tension en Italie. « …de terribles meurtres et massacres avaient commencé, œuvre d'une structure secrète créée aux États-Unis par des puissances maçonniques, qui, par l'intermédiaire de la CIA (services secrets américains), qui utilisait la mafia italienne et le terrorisme, commettait des massacres et des assassinats de magistrats, de policiers, de carabiniers et le meurtre de citoyens innocents… En août 1990, le Premier ministre italien Giulio Andreotti révèle à la Chambre des députés l'existence d'une organisation paramilitaire, Gladio Stay Behind. La fonction officielle de Gladio, selon Andreotti, était de défendre l'Italie contre une éventuelle invasion de l'Union soviétique. Mais nous verrons que les objectifs étaient bien différents. Andreotti et le ministre de l'Intérieur Francesco Cossiga étaient les chefs du Gladio en Italie. La Commission parlementaire sur les exécutions extrajudiciaires a établi la vérité sur la véritable nature de cette mystérieuse association : Gladio - Stay Behind ne servait pas à défendre l'Italie contre une éventuelle invasion de l'Union soviétique ; il s'agissait d'une association illégitime dirigée par la CIA (Central Intelligence Agency) qui contrôlait les services secrets italiens et occidentaux. Tous les membres de Gladio avaient une habilitation de sécurité de l'OTAN. Mais l'OTAN était aussi l'entité d'où provenaient les explosifs utilisés pour tous les massacres commis en Italie ».(Traduit de l’italien).

(http://ferdinandoimposimato.blogspot.com)

La description détaillée de ces événements sanglants en Italie se trouve dans le livre de Ferdinando Imposimato, La Repubblica delle stragi impunite (Newton Saggistica) (édition italienne). 2012.

  1. En novembre 2001, l’Ambassadeur Francis X. Taylor, coordinateur de la lutte anti-terroriste du Département d’Etat des Etats-Unis, écrivait ce qui suit : « Les alliés de l’OTAN ont décidé de fournir aux Etats-Unis la vaste gamme de mesures d’assistance que nous leur demandions, à savoir l’usage illimité de leur espace aérien, l'installation de bases, de ports maritimes, le soutien logistique, le renforcement de la sécurité des forces américaines en Europe, l’échange de renseignements et des avions équipés de systèmes d’alerte précoce. »

L'auteur ajoute « Nous utilisons des programmes de formation pour aider à

combattre le terrorisme à l’étranger et aider les Américains qui vivent et

voyagent à l’extérieur du pays. Le programme d’aide anti-terroriste (ATA) du

département d’Etat, dans le cadre duquel nous assurons la formation du

personnel étranger chargé de la sécurité et de l’application des lois, est l’un des principaux éléments de cet effort. Non seulement ce programme fournit une formation, mais il aide à promouvoir notre politique et à améliorer nos contacts avec les autorités étrangères afin de nous permettre d’atteindre nos objectifs contre le terrorisme. Nous avons déjà formé plus de 20'000 fonctionnaires de quelque cent pays. Nous espérons obtenir des fonds supplémentaires pour ce programme dans la foulée des attentats du 11 septembre, afin de pouvoir accélérer cette formation. (...) Nous avons également mis au point un programme pour intercepter les terroristes (TIP) qui utilise des systèmes de banques de données informatiques sophistiquées et des communications perfectionnées pour identifier les terroristes en puissance qui tentent de franchir des frontières internationales. Ce programme sera le plus efficace dans les pays qui sont d’importantes plaques tournantes en matière de transports.».

Le premier paragraphe du texte qui précède anticipe ce qui est devenu aujourd’hui de notoriété publique : le consentement des gouvernements européens à permettre ce qu’on a appelé les « vols secrets de la CIA », y compris l'utilisation de prisons secrètes dans quelques pays européens, entre autres, en Pologne et Roumanie [11].

VI. La CIA a apporté à l'OTAN son expertise en matière de coups d'État, d'assassinats de personnalités publiques[12] et d'autres crimes commis sur tous les continents. Quelques exemples :

- Coup d'État de 1953 en Iran contre le gouvernement du Dr Mossadegh, qui avait nationalisé le pétrole, allant ainsi à l'encontre des intérêts de l'Anglo-Iranian Oil Company.

-En 1954, une action militaire promue par les États-Unis et financé par la United Fruit a contraint le président constitutionnel du Guatemala, Jacobo Arbenz, à démissionner.

-En 1973, le gouvernement constitutionnel du Chili a été renversé, entraînant la mort du président Salvador Allende, des milliers de morts et de disparus et des assassinats de personnalités civils et de chefs militaires fidèles au gouvernement.

L'implication de la société transnationale International Téléphone and Telegraph (ITT) dans la promotion et le financement du coup d'État a été amplement démontrée, tout comme l'implication directe du gouvernement américain et de sa Central Intelligence Agency (CIA)[13] .

-Lorsqu'Aristide a pris le pouvoir en Haïti en 1991, il a proposé d'augmenter le salaire minimum de 1,76 à 2,94 dollars par jour. L'Agence américaine pour l'investissement et le développement (USAID) a critiqué cette initiative, affirmant qu'elle entraînerait une grave distorsion du coût de la main-d'œuvre. Les sociétés d'assemblage américaines basées en Haïti (c'est-à-dire presque toutes les sociétés étrangères) ont accepté l'analyse de l'USAID et, avec l'aide de la Central Intelligence Agency, ont préparé et financé le coup d'État contre Aristide.

-L’appui logistique des Etats-Unis, aux activités terroristes perpétrés contre  Nicaragua dans les années 1980, qui ont été l’objet d’une sentence condamnatoire prononcée par la Cour internationale de justice de La Haye le 26 juin 1986 : « Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci dans le cas Nicaragua c. Etats-Unis d’Amérique » . La Cour a décidé que « les Etats-Unis d'Amérique, en entraînant, armant, équipant, finançant et approvisionnant les forces contras, et en encourageant, appuyant et assistant de toute autre manière des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci, ont, à l'encontre de la République du Nicaragua, violé l'obligation que leur impose le droit international coutumier de ne pas intervenir dans les affaires d'un autre Etat. ». ( Affaire des Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci (Nicaragua c. États-Unis d'Amérique), Arrêt du 27 juin 1986. https://www.icj-cij.org/fr/affaire/70.

-En Afrique, au moment de la décolonisation, des leaders tels que Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Amilcar Cabral, Jomo Kenyatta et Tomas Sankara ont émergé, qui se sont battus pour une voie indépendante pour leurs peuples, à l'encontre des intérêts de l'ex-métropole et de ses grandes entreprises. Tous ont été renversés ou assassinés, comme Lumumba, Cabral et Sankara, et remplacés par des dirigeants dictatoriaux et corrompus fidèles aux grandes puissances néocoloniales.

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Bibliographie

Fernando Hernández Holgado. Historia de la OTAN. De la guerra fría al intervencionismo humanitario. Los libros de la  Catarata. Madrid, 2000.

Danièle Ganser, Les Armées Secrètes de l'OTAN - Réseaux Stay Behind, Opération Gladio et Terrorisme en Europe de l'Ouest .Éditeur Demi-lune. 2007

Amélie Zima, L'OTAN .Que sais-je? 2021. 126 pag. L’auteure, fait un étude exhaustive de l’OTAN, depuis sa creation jusqu’à l’actualité. Docteure en science politique de l’Université Paris-Nanterre, sa thèse a porté sur le premier élargissement post-guerre froide de l’OTAN et a reçu le premier prix de thèse de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_bases_militaires_des_%C3%89tats-Unis_dans_le_monde

Michael Mandel, How America Gets Away With Murder (Comment l'Amérique s'en tire à bon compte).Edit.  Pluto Press, 2005.

[1] Dans les années 1950, la tentative des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne de faire entrer l'Espagne franquiste dans l'OTAN a échoué en raison de l'opposition d'autres États. Mais les États-Unis ont fait entrer la dictature fasciste de Franco par la fenêtre en installant des bases militaires sur le territoire espagnol en 1953.(A. Zima, p. 14 et 15).

[2] Fernando Hernández Holgado. Historia de la OTAN. De la guerra fría al intervencionismo humanitario. Los libros de la  Catarata. Madrid. Año 2000, pág. 35.

[3] Formée après la Seconde Guerre mondiale et constituée par l'URSS, la Pologne, l'Allemagne de l'Est, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. À l'exception de l'ex-URSS, tous les autres pays membres du bloc ont progressivement rejoint l'OTAN et en font désormais partie.

[4] The Ukraine War in the light of the UN Charter 

Alfred de Zayas, Professor of international law and world history at the Geneva School of Diplomacy (J.D., Harvard, Ph.D. Göttingen) former UN Independent Expert on International Order (2012-18), former Secretary of the UN Human Rights Committee, author of 12 books including “Building a Just World Order” - https://scheerpost.com/2023/02/07/the-ukraine-war-in-the-light-of-the-un-charter/

 [5] Stephen John Hadley, militaire et avocat américain. Conseiller à la sécurité nationale du président George W. Bush (2005-2009).En 1977, Hadley a commencé à travailler comme avocat au cabinet Shea & Gardner de Washington, fournissant des services juridiques à Lockheed Martinle plus grand fabricant d'armes au monde.En 1989, Hadley est devenu assistant pour la politique de sécurité internationale du secrétaire à la défense Dick Cheney, et agent de liaison entre le ministère de la défense et le conseiller à la sécurité nationale Brent Scowcroft. À ce poste, il était principalement responsable au Pentagone de la politique envers l'OTAN et l'Europe occidentale. En 1993, il retourne dans le secteur privé en tant que conseiller du Scowcroft Group, une société de conseil stratégique fondée par Brent Scowcroft, et en tant qu'avocat pour Lockheed Martin. Travaillant pour le vice-président de Lockheed Martin, Bruce P. Jackson, il a contribué à la création du Comité américain pour l'élargissement de l'OTAN en 1996.

 [6] L'intervention des grandes puissances pour mettre fin aux violations des droits de l'homme en Yougoslavie a conduit aux accords d'octobre 1998 qui ont permis le déploiement de 1300 observateurs civils dans la région, mais les parties au conflit ne respectaient que partiellement les accords. Lors de la réunion de Rambouillet, au début de 1999, il était difficile de progresser vers un règlement pacifique jusqu'à l'arrivée de Madeleine Albright, secrétaire d'État de Clinton, qui a mis fin aux négociations et l'OTAN a immédiatement commencé à bombarder la Yougoslavie, dont les 1300 observateurs internationaux ont dû s'échapper sous une grêle de bombes "humanitaires".

 [7] Colin Powell a été utilisé sans le savoir, pour justifier l'agression contre l'Irak, de fausses preuves. Le 5 février 2003, lorsque les États-Unis ont lancé leur intervention militaire en Irak, Colin Powell est monté à la tribune de l'ONU pour défendre l'opération. Devant le Conseil de sécurité, il a énuméré une série de menaces, dont la présence présumée d'armes de destruction massive et d'armes bactériologiques en Irak, et a présenté des photos satellites, mentionnant des prototypes de laboratoires mobiles spécialisés dans la recherche biologique, des bunkers et des usines d'armes chimiques. Toutes les déclarations que je fais aujourd'hui sont basées sur, des sources solides", a déclaré Colin Powell. La "guerre préventive" des États-Unis a été lancée en mars 2003, sans l'approbation des Nations unies. En 2013, dans une interview à L'Obs , Colin Powell a également commenté les faits : "Depuis que j'ai découvert qu'une grande partie des informations qui m'avaient été données étaient inexactes, je n'ai jamais cessé de me demander : qu'aurais-je dû faire pour éviter cela ?" Il s'est justifié : "Ce n'était pas un mensonge délibéré de ma part. Je croyais ce que je disais" (https://www.nouvelobs.com/debat/20130301.OBS0470/exclusif-colin-powell-comment-la-cia-m-a-trompe.html).

 [9]      Michael Mandel (6 mai 1948 - 27 octobre 2013) était un  juriste et professeur  canadien, spécialisé dans le droit pénal. Il est l'auteur du livre How America Gets Away With Murder (Comment l'Amérique s'en tire à bon compte).Edit.  Pluto Press, 2005, sur la légalité des interventions militaires des États-Unis et de l'OTAN en Yougoslavie, en Irak et en Afghanistan.La première partie du livre comprend des chapitres sur le rôle des États-Unis et de l'OTAN dans le bombardement de la Yougoslavie en 1999, l'invasion de l'Afghanistan en 2001 et l'invasion de l'Irak en 2003, que l'auteur qualifie tous de criminels. L'auteur résume les justifications juridiques de ces guerres, notamment les approbations du Conseil de sécurité des Nations Unies, la légitime défense et les explications humanitaires, et les discute toutes.La deuxième partie du livre se concentre sur le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, qu'il décrit comme une propagande de l'OTAN plutôt que comme une cour de justice.Mandel détaille les nombreux liens entre la création du tribunal et l'OTAN, avant d'écrire sur le procès de Slobodan Milošević.Il note que le tribunal a refusé d'enquêter pour savoir si les forces de l'OTAN avaient commis des crimes de guerre lors du bombardement de la Yougoslavie.La dernière partie du livre se concentre sur la Cour pénale internationale, les procès de Nuremberg, les procès de Tokyo, l'examen par la Chambre des Lords du Royaume-Uni des affaires contre Augusto Pinochet, et la loi belge sur les crimes de guerre.

 [10] Lorsqu'en 1943, durant la Deuxième Guerre mondiale, les alliés débarquèrent en Sicile, l’Administration militaire alliée (Allied Military Government of Occupied Territories - AMGOT), dirigée par le colonel étatsunien Charles Poletti, a travaillé en association étroite avec la mafia sicilienne et les propriétaires terriens pour contrôler la nouvelle administration civile, empêcher l’accès des communistes à des fonctions publiques et combattre par tous les moyens le mouvement croissant des paysans sans terre, comme l'illustre le massacre perpétré contre des paysans à Portella della Ginestra. Le 1er mai 1947, à l’occasion de la fête du Travail, 3 000 paysans se réunissent en famille à Portella della Ginestra (province de Parlerme). Ils sont la cible d'une fusillade tuant 11 personnes et en blessant 27 autres. Le ministre de l'Intérieur, le sicilien Mario Scelba prétend devant le Parlement, qu'il s'agit d'un conflit entre paysans, alors que rapidement, la culpabilité du bandit Salvatore Giuliano et ses liens avec la mafia sont établis.Voir Lino Jannuzzi et Francesco Rossi, Lucky Luciano, Ed. Bompiani, Italie, 1973. Il contient des informations très complètes, y compris des documents du Narcotics Bureau et du Congrès des Etats-Unis, sur la collaboration étroite entre le Allied Military Government of Occupied Territory (AMGOT) et la mafia. Ce livre a servi de base au film « Salvatore Giuliano » de F. Rossi. Voir aussi le livre Giulio Andreotti tra stato e mafia du sénateur italien Emanuele Macaluso, Ed. Rubbettino, Messina, Italie, 1995.

[11] Francis Taylor, "La politique des Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme", Bureau du coordonnateur de la lutte anti-terroriste, département d'Etat américain, in Les objectifs de politiques étrangère des Etats-Unis, Revue électronique du Département d'Etats-Unis, Volume 6, no. 3, novembre 2001; Objectifs de politiques étrangère des Etats-Unis, Revue électronique du Département d'Etats-Unis, Volume 6, n° 3, novembre 2001. http://usinfo.state.gov/journals/itps/1101/ijpf/ijpf1101.pdf; Dick Marty, rapporteur spécial de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur les vols secrets de la CIA, a révélé en juin 2007 que, entre 2002 et 2005, la CIA a enfermé des détenus dans des prisons secrètes en Pologne et en Roumanie. Il a également affirmé qu'un accord secret conclu entre les États-Unis et l'OTAN en octobre 2001 permettait à la CIA de procéder à ces détentions et de mener d'autres activités illégales en Europe. http://assembly.coe.int/committeedocs/2006/20060606_fjdoc162006partii-final.pdf; Parlement européen 2004 - 2009 Commission temporaire sur l'utilisation présumée de pays européens par la CIA pour le transport et la détention illégale de prisonniers https://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/dt/617/617721/617721fr.pdf

[12] Sur l'assassinat de personnalités publiques, voir "United States Congress, Commission Church, "Alleged Assassination Plots Involving Foreign Leaders, An Interim Report", U.S. Government Printing Office, 18 novembre 1975". Voir également "The CIA's Nicaragua Manual, Psychological Operations in Guerrilla Warfare", Vintage Books, Random House, New York, 1985. Le rapport Church fait référence aux tentatives d'assassinat de Fidel Castro et aux assassinats, entre autres, du général chilien René Schneider en 1970 et du leader congolais Patrice Lumumba le 17 janvier 1961, moins de six mois après son élection au poste de premier ministre. Dans un documentaire diffusé par la chaîne de télévision franco-allemande ARTE le 3 octobre 2007 (Cuba, une odyssée africaine), on peut voir et entendre Lawrence (Larry) Devlin, chef de station de la CIA au Congo à l'époque des faits, déclarer que l'ordre d'assassiner Lumumba a été donné personnellement par le président Eisenhower. On peut ajouter, entre autres, les assassinats de Juan José Torres, ancien président de la Bolivie, à Buenos Aires en 1976, et d'Orlando Letelier, ancien ministre de Salvador Allende, à Washington en 1976. Fin juin 2007, des documents de la CIA ont été déclassifiés, mais avec de nombreuses occultations. Ils révèlent, entre autres, qu'en septembre 1960, la CIA avait passé des accords avec des gangsters de Miami pour assassiner Fidel Castro.

 [13] Action secrète au Chili 1963 1973 : Staff Report of the Select Committee to Study Governmental Operations with respect to Intelligence Activities, United States Senate, 18 de diciembre 1975 (Church Committee). Cité en : Jac Forton, L'impunité au Chili, Editions du CETIM, Genève, 1993.

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