Philippe Aghion, avec Peter Howitt, a reçu le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, communément surnommé « prix Nobel d'économie », « pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice ». En 1992, Aghion proposa, avec Peter Howitt, un modèle fondateur? (énoncé par Schumpeter cinquante ans auparavant dans son livre Capitalisme, socialisme et démocratie, 1942).
Dans son livre, Joseph Schumpeter affirmait que « le capitalisme est par nature une forme ou une méthode de changement économique » consistant à remplacer l'ancien par le nouveau, ce qu'il appelait la « destruction créatrice » (nouveaux consommateurs, nouveaux biens, nouvelles méthodes de production ou de transport, nouveaux marchés, nouvelles formes d'organisation industrielle, etc.).
La guerre serait la forme la plus radicale de « destruction créatrice », inhérente au capitalisme.
La guerre est un choix récurrent du capital monopoliste en période de crise économique, car c'est un moyen de relancer la production industrielle sans relancer la demande (l'État achète la production d'armement avec l'argent des contribuables sans les consulter, et la population du pays ennemi « consomme », d'ailleurs involontairement, les bombes qui sont larguées sur sa tête). Après la guerre, les grands monopoles de l'industrie civile monopolisent les activités de reconstruction et d'« aide humanitaire ».
Les autres formes de « destruction créatrice » qui profitent au grand capital sont les crises, les grandes catastrophes naturelles et les catastrophes sanitaires telles que les épidémies et les pandémies.
Lors de l'élection présidentielle française de 2012, Aghion a signé l'appel des économistes en soutien au candidat François Hollande, en raison de « la pertinence des options proposées, en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l'emploi ». Lors de l'élection présidentielle de 2017, il apporte son soutien, avec d'autres économistes, au candidat Emmanuel Macron.