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Billet de blog 15 juillet 2025

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LA RAFLE DU VEL D´HIV 16/17 JUILLET 1942

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LA RAFLE DU VELODROME D'HIVER -16-17 juillet 1942

La rafle du Vélodrome d'Hiver, souvent appelée « rafle du Vél'd'Hiv » est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre les 16 et 17 juillet 1942, plus de treize mille personnes, dont plus des trois quarts de femmes et d'enfants, dont près d'un tiers d'enfants (13 152 Juifs sont arrêtés : 4 115 enfants, 5 919 femmes et 3 118 hommes sont arrêtées avant d'être détenues au Vélodrome d'Hiver— dans des conditions d'hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours . Ils sont ensuite envoyés par trains de la mort vers le centre d'extermination d'Auschwitz. Moins d'une centaine d'adultes en sont revenus.

À la demande du Troisième Reich, dans le cadre de sa politique d'extermination des populations juives d'Europe, l'État français organise, en juillet 1942, une rafle à grande échelle de Juifs (l'« opération Vent printanier », parallèlement menée par les nazis dans plusieurs pays européens). Ces arrestations sont réalisées avec le concours de neuf mille policiers et gendarmes français, sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l'occupant sous la responsabilité de René Bousquet, secrétaire général de la Police nationale. À la suite de ces négociations, entamées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française sont temporairement exclus de cette rafle qui concerne essentiellement les Juifs étrangers, ou apatrides, ou déchus de la nationalité française par la loi du 22 juillet 1940, ou encore ceux ayant le statut de réfugié, dont plus de quatre mille enfants, le plus souvent français nés de parents étrangers (et dont aucun n'est revenu des camps de la mort), à l'initiative du gouvernement de Vichy alors que les Allemands n’avaient demandé que les Juifs de plus de 16 ans.

Il faut attendre 1995 pour que la France, par la voix du président de la République, Jacques Chirac, reconnaisse, lors d'un discours prononcé devant le monument commémoratif, la responsabilité du gouvernement français dans cette rafle, et plus généralement dans la persécution et la déportation des Juifs pendant l'Occupation.

La Haute Cour a-t-elle pu acquitter René Bousquet Au terme de ce procès qui dura trois jours, René Bousquet fut acquitté par la Haute Cour de justice du chef « d'atteinte aux intérêts de la défense nationale », mais déclaré « convaincu du crime d'indignité nationale » frappant automatiquement tous ceux qui avaient accepté de participer aux gouvernements de l'époque vichyste, et condamné à la peine minimale de « cinq ans de dégradation nationale ». Il en fut aussitôt relevé pour avoir participé de façon active et soutenue à la résistance contre l'occupant.

La Haute Cour de la Libération, créée suivant l'ordonnance du 18 novembre 1944, a été chargée, à l'exclusion de toute autre juridiction, de juger pour crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions, les personnes ayant détenu certains pouvoirs. L'instruction qui a précédé la comparution de René Bousquet en Haute Cour a conclu, le 13 janvier 1948, à une décision de non-lieu partiel et de renvoi devant la Haute Cour. Le non-lieu concerne la période 17 septembre 1940 au 18 avril 1942.

En 1974, René Bousquet soutient et apporte son concours financier au candidat François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing, comme il l'avait fait en 1965, pour sa campagne présidentielle. À l'époque, la législation sur le financement des partis politiques est assez vague et les partis de gauche rencontrent des difficultés alors que ceux de droite bénéficient du soutien du patronat. Une photographie de l'époque témoigne de ces contacts entre les deux hommes, réunis en compagnie de Jean-Paul Martin, autour d'une tablée familiale dans la maison de Latche.

En 1989, l'association des Fils et filles de déportés juifs de France de Serge Klarsfeld, la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes et la Ligue des droits de l'homme déposent plainte contre René Bousquet pour crimes contre l'humanité dans le cadre du dossier de la déportation de 194 enfants de six départements du Sud de la France. Il est inculpé en 1991, mais l'instruction n'est pas achevée lorsqu'il est assassiné de cinq balles par Christian Didier le 8 juin 1993 à la porte de son appartement du 34, avenue Raphaël à Paris. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_du_V%C3%A9lodrome_d%27Hiver ---------------------------------------------------------------------------

TV LCP. Il y a 30 ans, le 16 juillet 1995, dans le cadre des commémorations de la rafle du Vel d'Hiv de l'été 1942, Jacques Chirac, tout juste élu Président, prononce, sous la plume de Christine Albanel, l'un des plus célèbres discours de l'histoire de la Vème République.
En rupture avec les positions de ses prédécesseurs, le chef de l'État reconnaît publiquement les responsabilités de la France dans la déportation et l'extermination des Juifs : "La France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable".
Jacques Chirac déchire ainsi le voile de silence apposé sur ces crimes, et signe la fin d'un débat politique et historique qui a duré plus de cinquante ans. Trente ans plus tard, les retombées du discours du Vel d'Hiv sont majeures, il a ouvert la voie et changé l'histoire de France. Retraçant la genèse de ce discours et le contexte historique et politique qui l'ont porté, ce documentaire donne la parole aux acteurs marquants de cette séquence qui ouvre un nouveau temps mémoriel.
https://lcp.fr/programmes/l-irreparable-1995-le-discours-du-vel-d-hiv-380872

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