ENTAMER UNE PROCEDURE DE DESTITUTION DE MACRON
Alejandro Teitelbaum
Il est urgent de réunir une majorité parlementaire suffisante pour engager la procédure de destitution de Macron.
Le motif, outre les violations répétées de l'ordre constitutionnel relevées par les constitutionnalistes et les hommes politiques, est l'état mental pathologique de Macron, qui l'empêche d'exercer la présidence de la République.
Il appartient à une équipe d'experts spécialisés d'évaluer sa pathologie, mais son comportement suggère un état de folie morale, comme l'ont caractérisé divers spécialistes.
Le diagnostic de « folie morale » décrit un type de trouble mental consistant en la manifestation d'émotions et de comportements anormaux, dépourvus de fondement moral, en l'absence apparente de déficience intellectuelle, d'hallucinations ou de délires.
James Cowles Prichard, ethnologue britannique de l'époque victorienne, a utilisé cette expression en 1835 pour désigner un trouble psychique temporaire (tendant à la chronicité), qui relève de la sphère affective et consiste essentiellement en un engourdissement ou une privation du sentiment moral, une perversion morbide des émotions, des comportements et des impulsions, sans altération des facultés intellectuelles du sujet, ni apparition d'épisodes de délire, de fantasmes ou d'hallucinations maladives.
Prichard reconnaît cependant la paternité du concept au psychiatre français Phlippe Pinel qui, au début du siècle, avait déjà étudié et décrit des états particuliers chez des individus souffrant de troubles affectifs ou émotionnels, même sans refléter un état clinique évident ; une sorte de « folie sans délire » à partir de laquelle se produisaient des déviations négatives dans la personnalité du sujet.
Cesare Lombroso inclura plus tard la folie morale, avec l'atavisme, l'épilepsie et d'autres facteurs dégénératifs, dans l'ensemble des éléments dont la confluence ou l'interrelation permet de caractériser le criminel. De l'aliéné moral, il disait qu'il était « moralement aveugle », égoïste, indifférent au malheur des autres ou aux jugements d'autrui lorsqu'il poursuivait ses propres intérêts, convaincu d'avoir le droit de faire le mal lorsque ses actes se heurtaient à la loi.
Le psychologue espagnol Emilio Mira i López a identifié les fous moraux comme des personnes qui savent qu'elles commettent le mal et s'en vantent, et qui, bien que les connaissant très bien, sont capables d'inventer les « vérités et les raisons » les plus étranges pour enfreindre les normes morales.
Afin de donner à cette notion un ton plus scientifique, le psychiatre allemand Julius Koch a intégré le diagnostic de folie morale dans l'état d'« infériorité psychopathique » (qui s'est ensuite transformé en « personnalité psychopathique »). Il est intéressant de constater que Koch ne considère plus ce trouble comme une maladie, mais plutôt comme un développement anormal du caractère.
Aujourd'hui, la vision plus contemporaine considère la psychopathie comme un trouble de la personnalité antisociale, avec une forte composante héréditaire mais aussi influencée par le conditionnement social (cas des sociopathes), se manifestant entre autres par un appauvrissement des émotions, un manque d'empathie, un comportement irresponsable et des motivations inadéquates dans le comportement du sujet.