La guerre est un choix récurrent du capital monopoliste en période de crise économique
Alejandro Teitelbaum
La guerre est un choix récurrent du capital monopoliste en période de crise économique, car c'est un moyen de réactiver la production industrielle sans avoir besoin de réactiver la demande (l'État achète la production d'armements avec l'argent des contribuables sans les consulter et la population de l'ennemi choisi "consomme", d'ailleurs involontairement, les bombes qui sont larguées sur leurs têtes). Et après la guerre, les grands monopoles de l'industrie civile monopolisent les activités de reconstruction et d'"aide humanitaire".
L'industrie de l'armement est toujours intéressée à vendre sa production, à tester ses nouveaux produits en conditions réelles (guerres du Golfe, de Yougoslavie et d'Afghanistan, agression en Irak, agression à Gaza, guerre d’Ukraine, etc.) et à étendre ses marchés, par exemple par l'incorporation de nouveaux pays dans l'OTAN.
La guerre serait la forme la plus radicale de la "destruction créatrice" (Joseph Schumpeter) inhérente au capitalisme.
Aujourd'hui, une vaste coalition mondiale s'efforce de précipiter le monde dans la troisième guerre mondiale. Cette coalition englobe le grand capital transnational, les gouvernements, les politiciens, les mercenaires de la communication, jusqu'aux composantes les plus inattendues, comme le Comité qui décerne les prix de la Banque de Suède en hommage à Nobel, qui a attribué cette année le prix d'économie à Philippe Aghion, disciple de Schumpeter et de sa « destruction créatrice », et celui de la paix à Maria Corina Machado, qui promeut l'invasion de son pays, le Venezuela, par les États-Unis.