LA RETRAITE ET LE TEMPS LIBRE SELON MARX (1857-58)
Alejandro Teitelbaum
Marx, imaginant les possibilités d'épanouissement de l'être humain dans une société où l'exploitation capitaliste ne prévaut pas, écrivait dans les Grundrisse (1857-58) que le progrès technique, les sciences appliquées et l'automatisation de la production libéreraient enfin l'être humain de la nécessité, du travail physique et du travail aliéné en général, ce qui permettrait son plein épanouissement, faisant du temps disponible (" disposable time ", dit Marx) et non du travail la mesure de la valeur. Et Marx ajoutait : " Libre développement des individualités et donc pas de réduction du temps de travail nécessaire en vue de la création d'un surtravail, mais en général réduction du travail nécessaire de la société à un minimum, auquel correspond alors la formation artistique, scientifique, etc. des individus grâce au temps devenu libre et aux moyens créés pour tous ". (Karl Marx, Éléments fondamentaux de la critique de l'économie politique (Grundrisse), Siglo XXI Editores, 12e édition, 1989, vol. 2, p. 227 et suivantes [Contradiction entre la base de la production bourgeoise (mesure de la valeur) et son propre développement. Machines, etc.].Français : Manuscrits de 1857 - 1858 dits "Grundrisse". 2011)